Après la destruction monument dédié au colon français le Maréchal Leclerc, l’activiste-nationaliste camerounais André Blaise Essama s’est attaqué ce 25 août 2015 à la statut dédiée aux soldats français et soutient « vouloir rendre justice au peuple et héros camerounais ». C’est avec une force herculéenne qu’on lui connait, qu’il a déboulonné de son piédestalce ce qu’on appelle communément « la statue du soldat inconnu » installée au jardin public de Bonanjo à Douala.
«On est entré dans un système de gouvernance où on honore nos bourreaux et on déshonore nos héros. Il fallait que cela cesse. Je préfère comme tout camerounais voir la statue du lieutenant Ndonkeng, l’un des premiers officiers de l’armée camerounaise tombé au front dans l’Extrême-nord face à Boko Haram érigée à ce lieu…» explique ce patriote camerounais. Il dit avoir adressé une demande à la Communauté Urbaine de Douala dans ce sens sans succès.
«Nous avons demandé à la communauté urbaine de Douala depuis plus d’un an de nous indiquer tout simplement la place pour placer le monument de Um Nyobe. Nous sommes toujours sans suite. Alors que tout est prêt, on nous tourne comme des étrangers perdus dans un pays quelconque. Nous avons consenti des moyens financiers pour construire une immense statue de 2,10 mètres et 170 kilogrammes, fait en bronze et laiton qui souffre dans la nature. Les autorités communales foulent même au pied les prescriptions du président de la République qui a donné la possibilité au Camerounais de reconnaître ces héros de l’indépendance. Il faut donc qu’on agisse ainsi…Il faut en finir avec les symboles de la colonisation et les remplacer par les icônes du nationalisme. Comment expliquer que 55 ans après l’indépendance, ce sont encore les monuments des colons qui trônent dans nos cités? Comment comprendre que c’est dans la Place du gouvernement que ces symboles de l’impérialisme soient encore plus expressifs », s’est interrogé André Blaise Essama.
L’attaque de ces statuts intervient dans un contexte marqué par la montée « d’un sentiment anti français » surtout dans les milieux de jeunes au Cameroun, la France étant régulièrement accusée d’être en grande partie responsable des problèmes de développement rencontrés par le Cameroun et tous les pays africains de l’espace francophone.
Dany Jo, pour Cameroonvoice