Convoqué le 8 octobre par la Cour pénale internationale (CPI), le président kényan Uhuru Kenyatta pourrait se rendre à La Haye en compagnie de plus de 150 parlementaires qui veulent exprimer leur soutien à leur chef d’Etat.
Les juges de la CPI exigent la présence du président Kenyatta, accusé de crimes contre l’humanité lors des élections de fin 2007, pour faire le point sur la préparation de son procès lors d’une » conférence de mise en état ».
Plusieurs hommes politiques kényans se sont rendus à l’ambassade des Pays-Bas à Nairobi vendredi à la recherche des documents de voyage qui leur permettraient de voyager avec M. Kenyatta.
« Il est important que nous montrions notre solidarité avec le président. Kenyatta a été élu par la majorité des Kényans. Nous devons nous assurer qu’il sache que nous avons confiance en lui », a déclaré la ministre kényane des Terres et du Logement, Charity Ngilu, qui partira pour les Pays-Bas avec des parlementaires de partis aussi bien du pouvoir que de l’opposition.
Pour Mme Ngilu, ces législateurs envisagent de montrer leur solidarité avec le président « en moment difficile ».
Certains dirigeans kényans ont démenti des allégations selon lesquelles le gouvernement paye le voyage des parlementaires.
Les accusations contre M. Kenyatta, son adjoint William Ruto et l’animateur de radio Joshua Sang ont été confirmées le 23 janvier 2012. M. Ruto a déjà comparu devant la CPI en septembre 2013. Aucun des trois hommes ne fait l’objet d’un mandat d’arrêt.
Plus tôt cette semaine, la Chambre de première instance de la CPI a rejeté la demande de la défense et exigé la présence de M. Kenyatta à la conférence du 8 octobre.
Xinhua