Joao Bernado Vieira : Drogue, Dictature, France, Sénégal et CEDEAO

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Un deuil, les bissao-guinéens ne le ferons pas pour leur président assassiné le 2 mars 2009 dernier .Comme toujours en Afrique c’est l’arrivée au pouvoir qui compte le plus .La finalité toujours brutale n’ émeut personne . Dictateur corrompu, Joao Vieira le fut.Ces accointances avec la France et le Sénégal au détriment de son propre peuple ne fut un secret pour personne.

Drogue,Dictature…

Le parrain Lansanné Conté mort, la soldatesque bissao-guinéenne s’est aussitôt empressée de rendre ses comptes á  un chef que d’aucun explique avoir installé toutes les cellules de vente de drogue  sur la côte ouest africaine .

 

Non aimé par son peuple,Nino va installer sur cette colonie portugaise une dictature ubuesque au point de se faire attirer la sympathie d’une francafrique fascinée par ce rôle. Le pays devient un lieu sûr pour le pavot.Nino Viera est courtisé et adulé par tous les présidents ouest africains.

 

Un militaire guinéen dans un centre de formation en Allemagne se souvient «  Nous étions les éléments du capitaine Ousmane Conté le fils de Lansanna Conté .Acheminé la drogue vers l’Europe via les deux Guinée était devenu pour nous normal, légal.Le capitaine Ousmane trouvait que les ressources minières ne rapportaient pas plus d’argent .Il nous disait que seule la vente de drogue pouvait faire durer le régime » Plus loin le bateau PITEA battant pavillon togolais aviez-vous appris ? «  Si ! Nous en avions appris .Toute les présidences en Afrique sont assis sur le trafic de drogue»  

 

La France somme, l’alliée sénegalais de tout faire pour que le pays tombe dans son giron.En 1997 la guinée bisseau regagne la zone franc en dépit d’une situation qualifiée de désastreuse .Nino Vieira á son tour va renvoyer l’ascenceur au Sénégal :la rébellion casamancaise va se voire obliger de quitter le territoire bissao-guinéen qui était sa base. Elf a des coudées libres pour faire de ce pays un pays pilote pour mettre mains basse sur son voisin la Guinée-Équatoriale qualifié d’Emirat de l’Afrique.

 

Quand la France et le Sénegal coalisent contre Joao Vieira

 

Pays non statégique et démuni de ressource minières, la mort de Joao est un exemple vivant des interêts stratégiques des pays et de la pieuvre Francafricaine .Ne dit-on pas que un président afriain ne peut mourir par un coup d’Etat que si les occidentaux le veulent ?

 

Au Togo par exemple, pays dit indépendant,c’est avec bruits et fracas que le gouvernement remercie les pays occidentaux de l’avoir avertit de l’imminence d’un coup d’ Etat qui se tramait contre les institutions le 12 avril 2009.Jonas Savimbi en Angola,John Garrang au soudan,Samuel Doe au Liberia ont tous péris par manque de lucidité.On se rappelle du rôle joué par Abdou Diouf pour évincer  Assumanu Mané au profit de de Joao Viera .Bousculé par le président Wade qui ne voit en Joao Viera que un nouveau ennemi de la francafrique,l’armée sénégalaise traumatisée par les rebelles casamançais va aider á dresser le géneral le chef d’Etat-major, le général Batista Tagme Vai contre Nino Viera .Le 2 mars á l’annonce de la morts des deux généraux le Sénégal dans un communiqué va déploré et condamné le coup d’ Etat.Tout est dit .

Les deux « machins » ONU et CEDEAO condamnent

Si pour le général De gaulle l’ONU est un machin, pour les africains de l’ouest la CEDEAO en est pas moins qu’un machin voir un instrument pour le syndicat des présidents á vie .Il suffit de voir l’incapacité de cette institution á mettre de l’ordre dans ces pays membres pour s’en convaincre .En Guinée-Bissau une enquête pour la mort d’un président n’est pas la priorité .Sur les antennes internationales on n’a condamné á l’ONU et á la CEDEAO le meurtre mais on n’a pas le temps pour empêcher que cela ne se reproduise plus en Afrique.

Camus ALI   Lynx info

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