«Je me sens également confondu par la grandeur du sujet et, s’il m’est permis de l’avouer, par l’inutilité du travail. Nous ne pouvons rien pour la gloire des âmes extraordinaires…leurs seules actions les peuvent louer, toute autre louange languit auprès des grands noms.»
Ces paroles de Bossuet au sujet du Grand Condé s’appliquent bien au prodigieux destin du capitaine Thomas Sankara, l’Homme du Faso. En ce jour anniversaire de sa tragique disparition (15 octobre 1987 – 15 octobre 2009), je voudrais, au nom du Mouvement Patriotique du 5 Octobre (MO5), tout simplement le saluer par ce poème que j’ai écrit en 1987 et dont on a fait référence dans un livre paru il y a 12 ans, à l’occasion du 10è anniversaire de son décès. Que son intégrité fasse émulation dans les armées africaines, et particulièrement au Togo.
THOMAS SANKARA!
Je chante ton nom qui donne frisson
Toi qui as refusé étau et marteau
Toi le digne fils de Tounkara
Tu n’as pas menti à ton nom
Tu n’es pas Sankara
Tu es un diamant de cent carats
Ton éclatement illumine l’Afrique
Sankara, diamant de cent carats
Le fifre qui fait vibrer les fibres d’Afrique
Hélou, Hélou, Hééélou lo!
Ris d’eux, Oh, Ris d’eux!
Ceux qui ont précipité ton éclatement
Ceux qui ont voulu ta métamorphose
Comme jadis Soundjata dans le Sankari
En vain ont-ils voulu te circonscrire
Avec ce machin manipulé-téléguidé
Ce compas au rez de la trahison
Diamant de cent carats, tu es éternel
Car tu es à la fois Noir-Rouge-Blanc.
Bruxelles, le 15 octobre 2009
Eloi Koussawo, Coordinateur Général du MO5