Monsieur Claude AMEGANVI essaye de semer la confusion dans les esprits.
Dans une de ses habituelles diatribes, intitulée « Jean Yaovi DEGLI est un fieffé menteur ! » publié sur le papier entête du parti dont il est le seul membre (Parti des Travailleurs), monsieur Claude AMEGANVI, politicien spécialiste des théories politiques les plus irréalistes et qui fait partie des fossoyeurs des efforts des vaillants citoyens pour voir naître une démocratie et un Etat de droit véritables au Togo, s’est fendu d’injures à l’encontre de Jean Yaovi DEGLI.
Ces propos n’auraient pas mérité que l’on s’y attardât s’il n’y avait pas lieu de rétablir quelques vérités. Sans rentrer dans les détails de la diarrhée verbale habituelle de l’intéressé, il y a lieu de répondre aux deux faits évoqués par le politicien qui, après avoir vendu à la Conférence Nationale l’illusion de la destitution d’Eyadema, a amené les hauts Conseillers de la République à prononcer la dissolution du RPT le 27 novembre 1991 pour se déguiser en femme et fuir le pays dès les premières menaces de la soldatesque du régime à qui il avait ainsi fourni l’arme pour détruire la transition.
Premièrement, relativement à son retour au Togo, Monsieur AMEGANVI a ou la mémoire courte ou a menti. En tous les cas, le jour où il devait revenir au Togo, il nous avait appelé depuis Paris avant de quitter la France. Il souhaitait que pour sa sécurité nous puissions aller le rencontrer à l’aéroport. Nous lui avions fait comprendre que cela était impossible pour nous et que dans tous les cas, vu le processus dans lequel nous nous étions désormais engagés, rien ne lui arriverait quand il sera sur la Terre de nos Aïeux puisque le régime n’avait pas intérêt à ce faire.
Quand le sieur AMEGANVI a atterri à Lomé le soir, c’est lui qui est venu chez nous à la maison, au domicile de notre sœur à Forever où nous nous étions alors retiré pour raison de sécurité. C’était en présence des amis étudiants avec qui nous menions la lutte. C’est lui qui nous a informés du fait qu’il venait juste d’atterrir à Lomé. Il ne nous a jamais informés de cet épisode de son transport à la maison par la voiture de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Si tel est le cas, c’est donc lui qui nous aura menti pour se présenter d’une façon autre que ce qu’il est vraiment puisque Monsieur AMEGANVI a pendant tout ce temps indiqué et clamé fort qu’il n’avait aucune confiance en les institutions de la République togolaise mises en place par le régime Eyadèma. Alors pour quelqu’un qui n’a aucune confiance au général Eyadèma et en ses institutions, affirmer aujourd’hui qu’il avait été ramené de l’aéroport à son domicile par un véhicule de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) alors qu’il a passé tout son temps à clamer haut et fort que ces institutions créées par Eyadèma sont non crédibles, montre une nouvelle fois la face de farceur et de manipulateur du sieur AMEGANVI qui est toujours capable d’affirmer une chose et de faire complètement son contraire.
M. Claude AMEGANVI avait peur d’Eyadèma, de son régime qu’il voulait voir disparaître. Il avait peur qu’en arrivant au Togo on lui fasse mal. Mais dès qu’il arrive, il se fait happer par un véhicule officiel mis à la disposition d’une institution créée par le régime dont il a très peur au point de demander aux gens de venir lui servir de « bouclier » à l’aéroport. Quelle étonnante histoire ?
Cette situation rappelle un événement qui a marqué les Togolais pendant la période de transition. M. Claude AMEGANVI avait passé tout son temps à la Conférence Nationale à dénoncer les dérives du régime Eyadema dont les pillages, les détournements, les vols, la culture de l’intérêt personnel et autres. Une fois élu au Haut Conseil de la République (parlement de transition), le premier acte de notre grand politicien fait adopter une loi lui octroyant un gros salaire alors qu’il avait lui-même fait le constat à la Conférence que les caisses de l’Etat étaient vides. Taisons les détails en attendant.
De la même manière, Monsieur AMEGANVI a toujours considéré que Monsieur Edem KODJO est un des fossoyeurs de la démocratie et du bien être des Togolais. On se rend compte aujourd’hui qu’à son arrivée au Togo, c’est le grand frère KODJO qui l’avait pourtant accueilli à l’aéroport. En voilà qui devait surprendre plus d’un.
Dans tous les cas au moment où il est arrivé chez nous à la maison en avril 1991, balluchon sous les bras pour nous dire qu’il venait juste de débarquer à Lomé et où nous avions demandé à notre chauffeur (Théo) de le déposer chez lui à la maison après nos discussions, Monsieur Claude AMEGANVI a manqué à un simple devoir d’honnêteté intellectuelle pour nous dire qu’il était déjà allé chez lui à bord de la voiture de la CNDH, institution qu’il considérait comme dénuée de tout crédit. C’est la première fois que M. Claude AMEGANVI évoque ainsi avoir été accueilli à l’aéroport en avril 1991 et transporté à son domicile par un véhicule de la CNDH, donc une voiture officielle de l’Etat togolais. Pour quelqu’un qui se présentait alors comme opposant radical, prônant le renversement du régime par tous moyens et considérant que la CNDH est une farce du régime, cette attitude est plus que curieuse.
Pourquoi Claude AMEGANVI s’était-il gardé de nous dire la vérité sur qui et comment il a été accueilli à l’aéroport et amené à la maison à sa descente d’avion ? Etait-ce pour que nous continuions de croire ses belles paroles sur les prétendues actions qu’il aurait eues à poser contre le régime Eyadema et surtout de croire qu’il était l’opposant le plus menacé comme il l’avait fait croire à la plupart d’entre nous à l’époque ? Lui qui aurait bénéficié d’une bourse donnée par le régime EYADEMA pour aller en Europe continuer ses études voulait-il que nous puissions continuer de lui faire entièrement confiance avec cette cachotterie ? Que chacun en juge.
En tout état de cause, ce n’est pas la première fois que nous évoquons cet événement, et si M. Claude AMEGANVI a cru devoir intervenir aujourd’hui, c’est parce qu’il a compris que ses actes passés le suivent et aussi parce qu’un certain nombre de personnes dont nous préférons taire le nom se cachent derrière lui et le poussent à avoir cette réaction déplacée.
Nous maintenons donc notre position et notre version des faits jusqu’à preuve de contraire et nous sommes prêt à faire intervenir à ce sujet les jeunes combattants et parents avec lesquels nous avons reçu Claude AMEGANVI à la maison ce jour là. Ceux-ci pourront édifier chacun sur qui de nous deux est « Menteur Fieffé » si tant est que l’explication ci-dessus n’a pas déjà permis à tous de tirer les conclusions qui s’imposent sur ce point.
Deuxièmement, relativement à ses élucubrations sur le Collectif de l’Opposition Démocratique (COD), Monsieur Claude AMEGANVI essaye de semer la confusion dans les esprits. En effet, s’il y a eu le COD 2 dont il parle, c’est qu’il y avait déjà eu un autre COD qu’on ne dénommait pas COD 2. C’est de ce premier COD qui a précédé la Conférence Nationale que nous parlons et non celui qui a fait suite aux crises d’après la Conférence Nationale et la mise en place du Gouvernement de transition et que l’on a dénommé COD 2, justement parce qu’il avait été précédé par un COD 1. Les nombreuses réunions de ce regroupement de partis politiques et d’organisations d’opposition avaient lieu à Bè Pa De SOUZA. Claude AMEGANVI y était alors représenté comme président d’une organisation appelée O.T.T.D. (définie comme Organisation des Travailleurs Togolais pour la Démocratie si nous avons bonne mémoire).
Monsieur le grand théoricien politique qui a prophétisé la mort de Faure GNASSINGBE pour un 26 avril il y a quelques années déjà a peut-être la mémoire courte. Pas nous.
Les manipulations de M. Claude AMEGANVI et ses amis du COD qui ont commis des actes graves contre le Peuple togolais ne tromperont personne. Maître AGBOYIBOR et le CAR que M. AMGANVI et ses amis ont ainsi voulu empêcher d’accéder à la direction du COD dans le cadre de sa présidence tournante en maintenant artificiellement le professeur GNININVI et ses compagnons
Nous maintenons sur ce point aussi notre version des faits et pourrons l’étayer de force détails et de preuves testimoniales.
Apparemment, le sieur Claude AMEGANVI ne se rappelle de rien. Monsieur Claude AMEGANVI a certainement oublié la période où il a travaillé et s’est fait de l’argent avec certains des enfants du Général EYADEMA. Nous pourrons peut-être lui rappeler de quoi il s’était agi, les suites de cette collaboration dans laquelle il s’est brûlé les ailes, comment et pourquoi il a écrit ensuite des invectives contre Eyadèma, son jugement, sa condamnation, sa libération et ses tentatives de se refaire une virginité à travers des conférences en Europe, le boycott de ces conférences par des Togolais qui n’ont pas été dupes de notre stratégie du grand politicien…. Il a également sûrement oublié que pour créer son parti dont il est aujourd’hui le seul membre, c’est à Jean DEGLI qu’il avait demandé de lui présenter certains de ses jeunes compagnons de lutte et collaborateurs et que c’est certains d’entre ceux-ci qui l’ont aidé à mettre en place cette formation politique au Togo conformément aux lois de notre pays dont ils ont dû quitter rapidement les rangs lorsqu’ils se sont rendu compte du caractère peu sérieux de l’approche politique du premier responsable qu’il est.
Mémoire courte ou mémoire sélective ? Nous laissons le choix de la réponse à chacun.
Si Claude AMEGANVI le veut bien nous pourrons lui rappeler en détails certains de ces faits invoqués ci-haut et même lui rafraîchir la mémoire avec certains vieux articles de cette période dont nous disposons encore et qu’on pourrait lui reprendre in extenso sur ses accointances avec le régime et son passage au Haut Conseil de la République. Et comme ça Monsieur verra exactement ce que c’est qu’un vrai «avocat du diable en service commandé » comme il aime si bien le dire. Voilà des gens qui ont fait toutes les bêtises et qui, dès qu’on ne dit rien d’eux, se présentent en donneur de leçons. Pour le moment, nous arrêterons là.
Pour les autres injures et élucubrations de M. Claude AMEGANVI, nous faisons ce qu’il faut pour un homme réfléchi : répondre aux imbécilités par le silence.
Jean Yaovi DEGLI
Président de Bâtir le Togo
Avocat à la Cour
Dr. Jean Yaovi DEGLI, Esq.
Attorney at Law
Former and Honorary President of the Togolese League for Human Rights
Former Minister and Spokesperson of the Transitional Government of the Republic of Togo
Tel: (France)+ 33 164251927
(Togo)+228 9193 6140
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