En cette fin d’année, les tendances de recherches publiées par le célèbre moteur de recherche Google montrent, elles aussi, que les habitants de Côte d’Ivoire ont bien plus tapé «Laurent Gbagbo» que «Alassane Ouattara», ce qui témoigne d’un intérêt qui ne s’émousse pas en dépit du fait que le premier cité est «reclus», «réprouvé» à Scheveningen, tandis que le second est au cœur de l’actualité et passe pour la coqueluche de la communauté internationale, qui va de victoire en victoire.
C’est ainsi que l’indice de recherche de l’expression «Laurent Gbagbo» est de 38, rapporté à celui de l’expression «Alassane Ouattara», qui est de 9, pour ce qui est des recherches qui viennent de la Côte d’Ivoire. En ce qui concerne les recherches sur Google en France, l’indice de l’expression «Laurent Gbagbo» est de 36, rapporté à l’indice de l’expression «Alassane Ouattara» qui est de 24.
Même au Burkina Faso, les internautes recherchent plus des informations sur Gbagbo que sur Ouattara quand ils utilisent le moteur de recherche Google (indice 65 contre indice 49). Au Cameroun, l’indice de Gbagbo est de 71, comparé à celui de Ouattara qui est de 0 – ce qui signifie que les recherches ne sont pas assez significatives pour dessiner une quelconque tendance.
Google a parlé. Si les actuels dirigeants de la Côte d’Ivoire recherchent un interlocuteur dont le charisme peut créer un véritable effet d’entraînement et faciliter une réconciliation véritable, ils savent à qui s’adresser.
Philippe Brou