François Hollande : Il va fermer le ban vendredi en serrant la main du plus jeune dictateur du pré carré !

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Trêve aux fanfaronnades ! Les affaires sont les affaires et les amitiés farfelues qui ne servent pas les intérêts français à proscrire. Du moins, côté français, tous les staffs à la place Beauvau, rue Solferino, Matignon et Elysée sont d’accord avec votre journal préféré. Il vaut mieux serrer la main aux tyrans africains quitte à se nettoyer au savon après. Il faut surtout éviter de se mettre dans le rôle de philanthropes devant des peuples africains qui méritent ce destin qui a pris depuis forme d’une fatalité. Pourvu que, le déplacement des tyrans africains soit une valeur ajoutée pour les intérêts français. Hollande n’a t-il apprit de son maître Jules Ferry, colonialiste notoire qu’il citait au soir de son intronisation comme président de la république française que : « Le monde marche, les intérêts se déplacent et de nouvelles forces se préparent ?». N’a t-il pas apprit avec le général Charles de Gaulle que : « Les Etats n’ont pas d’amis mais des intérêts » ? N’a-t-il pas appris de François Mitterrand, patriarche du PS que: « Les Africains, on les gave de mensonges et le tour est joué ?». N’a t-il pas apprit avec Valérie Giscard d’Estaing que : « Seul le côté eternel enfant est le plus fascinant chez les Africains ?». Ainsi donc, Hollande s’« échauffe » et s’entraîne déjà pour embrasser le « petit despote » Faure Gnassingbé sur le perron de l’Elysée. Cette nouvelle sonne dans les tympans de Kofi Yamgnane, ex ministre PS comme une bombe. Lui qui n’arrête de nous bassiner dans les oreilles qu’il s’entretient de temps en temps avec François Hollande pour parler de l’Afrique. De quoi au juste parlent t-ils ? Et pourtant, son très cher frère « socialiste blanc » à ne pas confondre avec son très cher ennemi « socialiste noir » Laurent Gbagbo a déjà serré la main à tous les diables, je dirais à tous les tyrans du pré carré. De Denis Sassou N’Guesso à Alassane Ouattara en passant par Paul Biya et Idriss Deby, l’Afrique francophone a été bien servie. Pourquoi se priverait-il alors de fermer le ban avec Faure Gnassingbé, le plus jeune d’entre eux ? Qu’on l’aime ou pas, le corrézien aurait marqué à sa façon son quinquennat. Avec ce qu’il appelle «amicalement » la nouvelle politique africaine de la France.

Elle consiste à faire de belles photos sur le perron de l’Elysée dans un tonnerre de rires et ensuite faire passer un fort message que : « La Françafrique, c’est bien fini ». Elle consiste aussi à piocher et gratuitement dans cette Afrique où les sénateurs écrivent si bien qu’elle est l’avenir de la France dans leur rapport récent. En gros, voilà comment François Hollande à déshabiller Paul pour habiller Pierre sous nos yeux. Et pourquoi refuserons-nous, Africains, de prendre acte de cette phrase du journaliste Vincent Hugeux ? : « Pour le juriste qui manque d’argent, mais pas de notoriété, le continent offre encore un gisement de ressources. On peut y tripler ses revenus, car les présidents ne comptent pas. »

Du côté de Lomé, on est aux petites retouches. L’événement est de taille. Habitué à ne même plus dire aux Togolais pourquoi leur président fait le tour du monde, cette fois-ci, tous les journaux proches du pouvoir ont annoncé le début comme la fin de la messe. Ce serait le vendredi 15 novembre à 15 heures que, Faure sera reçu par le « marabout blanc ». Ambiance ! Le plan vigipirate à la « togolaise » est passé du vert au rouge. Ici, on dresse à l’instar de www.republicoftogo.com les mérites du coq blanc et de la Gaulle. Pêle-mêle, on cite les bienfaits de la métropole au Togo. Faure leur champion est magnifié. Tant pis si les cinq cents morts que l’Onu et Ban-Ki Moon sont venus compter sont oubliés. Tant pis si le « député PS Launey » décrit Faure Gnassingbé devant un parterre de députés hilares comme un petit despote qui tue les Togolais et les pille. Tant pis si les fantômes d’Etienne Yakanou, Douti Enselme écrasés dans le sang par les soudards du prince… Tant pis si les milliers d’affamés et de chômeurs que compte le pays sont négligés. Tant pis si la salve de sang qu’il a fait gicler en 2005 pour son arrivée au pouvoir ait crée un traumatisme national.  Du coup, l’évêque, leur évêque Nicodème Barrigah perd le statut d’homme de Dieu pour celui de l’enfant Jésus. Raison donnée dans les colonnes des journaux du pouvoir : Il a donné son sang pour que la réconciliation vraie prenne forme au Togo. Les millions du contribuable européen sous les soutanes du prélat sont oubliés voire balayés d’un revers de la main. Une médaille comme chevalier de la Légion d’honneur en octobre 2013 pour le rôle éminent joué dans le processus de réconciliation nationale trône sur la poitrine du prélat et en est la preuve palpante de son action. Vive la France ! De quoi sourire quand on compare le rôle joué lors de la Conférence Nationale Souveraine par Mgr Fanoko Kpodjro et les humiliations qu’il a subies à côté d’un prêtre prédateur comme Nicodème Barrigah. On a envie quand on est Togolais  de s’arracher les cheveux ! Dans la même rengaine, le Togo, Etat banni hier, a de nouveau sa place dans le concert des nations selon les plumitifs du pouvoir de Lomé. Ici aussi, la voyoucratie de la classe dirigeante se le dispute au mépris qu’elle a pour sa propre population. Le tout dans un déluge de mensonges, www.republicoftogo.com peut écrire : « La stratégie accélérée de croissance pour l’emploi (SCAPE) met un accent tout particulier sur l’émergence économique qui s’appuie sur divers projets structurants notamment dans le domaine des infrastructures. Elle accorde également une place importante à la santé, à l’éducation, à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement ; autant de domaines dans lesquels, le partenariat avec la France a contribué à la réalisation de projets concrets au profit des populations. ». Comme si nous n’étions pas des témoins de cette sauvage misère qui poursuit les Togolais comme une malédiction !

Enfin, c’est un Faure dont les ministres ont depuis pris leurs quartiers à Paris en attendant la venue du prince, de leur prince qui se frotte les mains. Comme son père  hier, il semble lui aussi avoir à lui tout seul maté son opposition. Et cette fois-ci dans les jardins de Kofi Yamgnane à Paris. En interdisant à Jean-Pierre Fabre de sortir du territoire quand lui il est en France, tout Togolais devrait savoir que 2015 ressemblera « Faure » à 2010.

Bienvenue sur les rives de la Seine môsieur le président !

Camus Ali Lynx.info

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