La France est unanime. Tous les analystes, presque tous, bien évidemment sortis des entrailles de la France conservatiste, reconnaissent que Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa a bien géré la politique étrangère de la France en Afrique. Kadhafi sauvagement agressé et assassiné. Laurent GBAGBO agressé, capturé et jeté en prison. Le Mali réduit au quart. L’Azawad, le nouvel Afghanistan de l’Afrique créé. La Libye détruite. La Côte d’Ivoire déconstruite, en plein pillage et sous occupation étrangère avec un projet silencieux de génocide et de repeuplement. Ça fait forcément un bon bilan comme la France les aime en Afrique.
J’ai écouté les « Experts » français sur Radio France Internationale (RFI) et sur bien des chaines télévisées françaises où le sujet a été abordé en un trait. Du coup, c’est la gestion de la politique intérieure et de la politique européenne de Nicolas Saközy de Nagy-Bocsa qui pose problème aux citoyens français.
Et pour l’observateur avisé, il est aisé de comprendre que c’est ce débat, celui de la politique intérieure et cet autre non moins important de la politique européenne qui restent ouverts pour la conquête de l’électorat français le 6 mai 2012.
Alors à l’évidence, la politique française en Afrique fait l’objet d’un consensus national qui n’appelle aucun débat.
Il a fallu donc un « fou » comme Jean Luc Mélenchon pour aborder la question avec un regard honnête, une prise de position sans gêne et un discours responsable.
Comme tout réformateur ou réformiste, Jean Luc Mélenchon incarne la France de demain, celle des gens humbles, débarrassés du gène de l’esclavagiste et du colonialiste, mais ayant un regard nouveau sur le monde, avec la volonté de rendre aux rapports franco-africains, l’humanisme et la conscience d’homme qui a toujours fait défaut, côté français.
A l’évidence, ce Monsieur est un homme honnête, trop nouveau pour inspirer confiance, trop contextuel pour rassurer, mais courageux pour avoir abordé avec conviction et fermeté, la question de la fourberie française en Afrique.
Saluons le courage de cet homme et réservons-lui le mérite de porter l’espoir d’un lendemain amélioré, avec des hommes nouveaux, pour une France nouvelle que l’Afrique stable et culturellement disposée, souhaite voir émerger.
Mais la France n’est pas prête à embrasser le changement et à respirer l’air pur de la renonciation au mépris racial endémique qui transcendance la politique française en Afrique.
Pour l’Afrique, les résultats électoraux de Marine Le Pen en disent long. L’attachement des milieux bourgeois, des milieux de l’industrie et de la finance française supranationale à un Nicolas Sarkozy, cet ancien Hongrois violent et manipulateur avec un discours hitlérien visant à sensibiliser le peuple français quant à un danger imminent dont il est le seul à posséder le secret pour en sortir, n’est que révélateur de cet attachement au mépris et à la barbarie comme conditions indispensables du maintien de rapports franco-africains déséquilibrés, léonins et avilissants pour l’Afrique.
François Hollande est et reste pour l’heure, le moindre mal, parce qu’il est un mal inconnu et qu’il aura à ses côtés, un médecin-traitant comme Jean Luc Mélenchon, pour redresser les politiques tordues qu’il tentera de mettre en œuvre au lendemain du 6 mai 2012.
Parce que nous avons besoin de la victoire de ce Monsieur pour régler des problèmes afro-africains en Côte d’Ivoire, il faut bien lui accorder notre vote le 6 mai 2012.
Mais aussitôt après, il faut aider Jean Luc Mélenchon à bâtir une opposition de Gauche forte, capable d’influencer le débat français et de dire la vérité sur les pratiques françaises immorales en Afrique.
Dans tous les cas, Mélenchon pourrait ne pas choisir de poursuivre dans la voie du renouveau qu’il a promise à l’Afrique. Ce sera alors son problème. Car plus jamais, la France ne sera la bienvenue en Afrique tant qu’un vent nouveau n’aura pas poussé hors des limites du Continent africain, les aventuriers de la première heure, ces fascistes et racistes sans âme, qui infestent l’Afrique comme des oiseaux de malheur pour y semer la division, la mort, la destruction ; pour y promouvoir les contre-valeurs et servir de mauvais exemples aux plus jeunes en faisant l’apologie du vol en bande organisée, de la rébellion armée et de l’attentat aux lois érigés comme règles modernes de vie par certains africains sans aucune dignité.
La Côte d’Ivoire est un laboratoire d’essai pensé et réalisé pour la Rectification coloniale entreprise par l’Occident depuis 2011. Monsieur Mélenchon le sait.
Mais qu’il sache aussi que nous autres, sommes des Experts commis par l’Afrique pour y conduire une contre-expérimentation après les résultats instables obtenus par la France de Nicolas Sarkozy le 11 avril 2011.
Et je puis vous rassurer que les Ivoiriens ne seront plus jamais utilisés par la France, après notre passage, comme des souris de laboratoire pour asseoir une imposture et une politique de pillage tout aussi indigne que suicidaire. Nous nous comprenons.
Je l’espère.
A Très bientôt.
Hassane Magued
France-Afrique : la fin du mépris pourrait passer par une opposition dirigée par Mélenchon !
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