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Le samedi 21 septembre 2013, le deuxième vice-président du parti le plus « Faure » du Togo, Union pour la République (UNIR) Folly-Bazi Katari a ameuté la petite commune de Sokodé pour célébrer en grande pompe la venue au monde de son héritier. La fête a eu lieu chez lui à Salimdè. Le rejeton s’appelle Ismaïli Folly-Bazi. Avant la naissance du petit, l’homme avait déjà une fille issue d’un autre mariage. Une telle occasion, Folly-Bazi Katari qui aime le show ne pouvait rater. Il en a profité pour étaler sa petite fortune acquise sur le malheur des autres devant les pauvres et miséreux de Sokodé, une localité qui ne change jamais malgré ses nombreux cadres. Des ministres, Sokodé en a eu (Djobo Boukari (paix à son âme), Séyi Mémène, Folly-Bazi Katari, Ouro-Koura Agadazi, Fofana Bakalawa pour ne citer que ceux-ci ; deux généraux (Séyi Mémène et Essofa Ayéva); des colonels dont le plus connu colonel Ouro-Bang’na. Avec toutes ces têtes, Sokodé demeure dans un état des plus pitoyables du Togo. Si tous les cadres qui font semblant souvent d’être unis et se sourient alors qu’ils se vouent une haine viscérale, se mettent effectivement ensemble, Sokodé serait la deuxième plus grande ville du Togo après Lomé. De cette petite parenthèse, retrouvons notre cher ami Folly-Bazi Katari qui feint de voir l’état piteux de sa ville natale pour fêter à sa manière la naissance de son enfant Ismaïli.
Pour la circonstance, le numéro trois du parti UNIR et deux de la Communauté Electrique du Bénin (CEB), il est DG adjoint, a fait venir depuis Lomé la capitale des artistes de la chanson notamment le groupe Toofan et des humoristes dont Gogoligo. Il y a eu à manger pour tout le monde et Fo-B comme on l’appelle affectueusement du côté de Sokodé a dépensé sans compter. Imbu de lui-même, arrogant et provocateur, Folly-Bazi Katari n’a pas su que ses frères de Sokodé dont quelques uns ont pu se tailler des places dans la Fonction publique grâce à lui, n’ont pas la tête à la fête à l’heure qu’il est. Non, il n’a pas pu apercevoir qu’au moment où il compte ses millions sans s’arrêter, il y en a qui crèvent de faim autour de lui à Salimdè et dans le reste de la ville de Sokodé, qui n’ont de quoi se soigner au centre hospitalier régional de Sokodé. Non, il ne voit pas que Sokodé ne grandit pas et que ses habitants ont besoin d’initiatives pour les sortir de la pauvreté que d’être invités à célébrer les cérémonies de sortie d’enfant, fut-il celui d’un certain Folly-Bazi Katari. Pouah !
Pour la deuxième fois après la cinquantaine déjà sonnée, Folly-Bazi Katari entre dans le cercle très ouvert des papas mais les Togolais n’ont pas oublié son rôle en 2005 où beaucoup des leurs avaient perdu la vie. Pour que prospèrent Folly-Bazi et ses amis. Aujourd’hui, lui Folly-Bazi Katari fier d’avoir eu enfin un héritier se met à jubiler, n’est-ce pas beau ! Mais quelle serait sa réaction si demain matin, un élément incontrôlé ou un membre des familles qu’il a endeuillées, jetait son dévolu sur son nouveau-né à défaut de lui-même pour se venger? En tout cas, sauf cataclysme ou pardon, tous ceux qui comme Folly-Bazi ont fait verser le sang des Togolais paieront d’un jour à l’autre même après 50 ans ou un siècle. Ils ne perdent rien pour attendre !
Taffa Biassi Lynx.info