Financement de la campagne 2012 : Ainsi donc, le président français Nicolas Sarkozy n’était qu’un petit escroc ?

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L’ancien chef de l’Etat a été mis en examen pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, dans l’affaire Bygmalion. Un coup dur pour l’ancien chef de l’Etat, qui tente de revenir sur le devant de la scène politique en vue de 2017.

Nicolas Sarkozy a été entendu toute la journée par le juge d’instruction dans le cadre de l’enquête sur l’affaire Bygmalion. Ce soir, le procureur de la République de Paris, François Molins, a annoncé sa mise en examen pour « financement illégal de campagne électorale pour avoir, en qualité de candidat, dépassé le plafond légal de dépenses électorales » pour la campagne de 2012.
L’ancien président de la République a également « été placé sous le statut de témoin assisté des chefs d’usage de faux, escroquerie et abus de confiance », précise le communiqué du procureur.
L’avocat de Nicolas Sarkozy relativise

Pour Thierry Herzog, le défenseur de Nicolas Sarkozy, c’est une « satisfaction : l’homme de loi souligne que son client est simplement poursuivi pour une « infraction formelle », le dépassement des plafonds de dépenses élecorales. « Aucun fait lié au dossier Bygmalion (n’est) reproché » à Nicolas Sarkozy, a-t-il affirmé.

L’affaire

L’enquête Bygmalion, du nom de la société qui organisait ses meetings, porte à l’origine sur un vaste système de fausses factures pour cacher une explosion du plafond légal des dépenses pour la présidentielle, fixé à 22,5 millions d’euros. Elles auraient eu pour objet d’imputer à l’UMP, devenue Les Républicains, quelque 18,5 millions d’euros de dépenses qui auraient dû rentrer dans le compte de campagne.
Plusieurs cadres de Bygmalion, son comptable, ainsi que Jérôme Lavrilleux à l’UMP, ont reconnu l’existence de cette fraude, mais aucun d’entre eux pour le moment n’a mis en cause Nicolas Sarkozy pour l’avoir décidée ou en avoir eu connaissance.

Etait-il au courant ?

L’enquête montre cependant que l’ancien président de la République a demandé et obtenu plus de meetings, vers la mi-mars 2012. Guillaume Lambert, son directeur de campagne de l’époque, l’a alors informé d’une note de l’expert-comptable pointant un risque de dépassement du plafond et interdisant toute dépense supplémentaire.

Entendu par les enquêteurs en septembre 2015 sur cet élément, Nicolas Sarkozy a assuré ne pas s’en souvenir. Il a renvoyé la responsabilité des fausses factures sur Bygmalion et l’UMP dirigée alors par Jean-François Copé, qui a été placé sous le statut de témoin assisté.
Dans son livre confession publié fin janvier, La France pour la vie, Nicolas Sarkozy assure avoir tout ignoré de Bygmalion et de ses pratiques. « Là encore, on aura sans doute du mal à le croire, c’est pourtant, je le jure, la stricte vérité : je ne connaissais rien de cette société jusqu’à ce que le scandale éclate », écrit-il.

Ceux qui sont déjà poursuivis en justice

L’ancien directeur général Eric Cesari, proche de Nicolas Sarkozy, l’ancien directeur de la communication Pierre Chassat et Fabienne Liadzé, ex-directrice des affaires financières, ont été mis en examen samedi 4 octobre pour faux et usage de faux et pour abus de confiance.

Bastien Millot et Guy Alvès, les deux fondateurs de Bygmalion, sont poursuivis pour « complicité de faux et complicité d’usage de faux », tandis que Franck Attal, l’ancien patron de la filiale événementielle de Bygmalion, Event & Cie, est mis en examen pour « faux et usage de faux ».

 Source M6

Titre Lynx.info

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