Il ne tient que sur un fil le prince de la nation togolaise. Je dirais qu’il ne tient que grâce au roi des ports africains, donc aux barbouzes de Bolloré à travers les sociétés de sécurité qui inondent le marché loméen. Le deal est semble-t-il clair. Installé fortement l’homme d’affaire ami de Sakozy et passer en force dans les urnes toute les fois que le jeu démocratique le lui rappelle. Et gare à la ripaille qui viendra lever le petit doigt pour une contestation. Au plus bas de la confiance que lui porte le peuple togolais, les députés français en ont, eux aussi marre d’entendre le nom Faure Gnassingbé comme celui d’ Ali Bongo. Bien que les deux rejetons soient des oiseaux de même plumage, il n’est plus un secret que dans l’entourage de Nicolas Sarkozy, le prince togolais est l’enfant le mal aimé de tous les présidents sur la côte ouest africaine. D’abord, c’est le jeune Arnaud de Montebourg qui martelait chez le confrère Afrik.com que : « Le cas du Togo pose problème ». Ensuite, on a vu le député socialiste Launey être on ne peut plus clair : « Le Togo est dirigé par un petit despote ».
Trop c’est trop au sein de l’UMP ! Les députés voient désormais le rabougris hongrois de président français comme un petit menteur et un théoricien de la politique de deux poids, deux mesures quand il s’agit de rappeler à l’ordre les ogres dans leur pré carré. Alors qu’on ne l’entendait pas, Noël Mammère, deputés des Verts va appuyer sur la gâchette, à la séance parlementaire du 11.octobre 2011, en traumatisant le ministre des affaires Etrangères de lui parler des cas togolais et gabonais. Dépassé par les évènements, le diplomate a préféré en lieu et place du Togo et du Gabon parlé de la Côte d’Ivoire bienque la question était bien précise et ciblée.
Ecoutons ensemble les deux hommes. M. Noël Mammère : Parlez-nous du Gabon et du Togo !
M. Alain Juppé, ministre d’État. « Nous avons tenu à ce que le résultat des élections, validé par les institutions internationales, soit respecté. Nous n’avons pas soutenu les yeux fermés le candidat qui avait perdu sous prétexte qu’il était membre de l’Internationale socialiste ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.) Non, nous avons tout fait pour que le président légitimement élu, M. Ouattara, accède au pouvoir, et nous voyons aujourd’hui qu’un processus de véritable démocratisation se déroule en Côte d’Ivoire. (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe UMP.). Comme si le Togo était devenu une république de puants habités par des zombies, Alain Juppé a préféré ne pas répondre à une question qu’on lui pose sur la dicature quarantenaire des Gnassingbé père et fils. Il est des moments où le lac à mensonges en vient à tarir. Et depuis, que la France et ses politiques ont laissé les Togolais payer le prix de 43 ans de mensonges et de navigation à vue, les esprits sont plus que surchauffés. Quand on sait qu’avec 61% des Togolais qui l’auraient « faurtement » réélu aux yeux et à la barbe de la France, et qu’ il peine encore à trouver la formule pour changer leur quotidien, il est plus que claire que le mensonge sur cette élection de mars 2010 avait bien un parrain. Ainsi donc,le parrain appelé France semble être fatigué de son filleul aussi ? Les Togolais en ont marre de ce président que personne n’a jamais élu et qui s’incruste comme une anémoine de mer sur une algue. Faure n’a pas encore écrit son histoire sur le Togo. Vivement que les Togolais ne lui en donnent pas les moyens pour imprimer son cynisme !
Anicet Moutouari Lynx.info