Sur le plan politique, Faure n’a plus du souci à se faire. Il a engagé un bon métayer en la personne de Gilchrist Olympio pour lui faire le sale boulot. Le combat avec Jean-Pierre Fabre, le « despote » (le nom lui a été donné par un député français) a trouvé sur sa route un sous-fifre; un rancunier qui mord, sinon avale ses propres enfants à son profit pour cette guerre des nerfs. Le boulot que Gilchrist fait, plairait tellement à Faure qu’il a assisté avec joie à la perdition totale de sa Cour Constitutionnelle comme un tyran du moyen-âge. Le père fut un tyran, l’enfant a été allaité et roté le lait de la tyrannie. Les Togolais ne sont point étonnés et ne se laissent plus distraire. La tyrannie, je dirais la barbarie, de père en fils, chez les Gnassingbé, au Togo, c’est du déjà vu !
Sur le plan social, à défaut d’une société civile existante et opérationnelle, des syndicats pratiquement incorporés au système rptiste, Faure se frotte les mains. Son seul souci, c’est voyager. Voyages que tout le peuple a crié haro, à cause de la dilapidation des biens publics, qu’il a été obligé de faire profil bas! Et on se demande à la fin si le peuple togolais n’est pas complice de ce qui lui arrive… En tout cas toute la question mérite d’être posée.
Le bilan de 6 ans : Faure inaugure un hôtel de 105 chambres. Pascal Bodjona remet 5 clés au canton d’Agoè.
C’est ici que tout Togolais peut s’apercevoir de la paresse du premier responsable de leur pays. Tout a commencé par Jean Kissi du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) qui a reconnu que le problème de Faure et de son gouvernement était la paresse. Le Lynx n’a cessé de le marteler aussi. Aujourd’hui les preuves sont là : « Kankpé ». Pour un hôtel de 105 chambres, c’est tout un président qui doit descendre de son piédestal et donner le premier coup de pioche. L’hôtel en question serait construit en bordure de la mer et serait la propriété d’un espagnol expert dans les machines à sous, donc des casinos. Les premières retombées sont là. Pour une population qui ne pourrait se payer une bouteille de coca-cola bienvenue à la prostitution de sa jeune fille. Pour une population qui ne peut se permettre de jouer aux machines à sous, bienvenue à la plaque tournante de la drogue. Et Dieu seul sait si Faure lui même n’a pas ses parts dans cette affaire. Les Gnassingbé sont actionnaires dans toutes les sociétés que finalement on se demande si Faure n’a pas acquis des actions pour lancer les travaux d’un hôtel comme si la plus grande réalisation d’un pays, se limitait à un hôtel de 105 chambres. Et Dieu seul sait s’il a consulté un député élu de la ville de Lomé avant que la mairie donne son agrément. Calé dans ses bureaux, le prince serait fatigué de signer les dettes, les prêts, les dons. Tout se passe comme si Faure aurait été élu pour se reposer.
Même dire merci aux 62% des Togolais qui l’auraient tellement fait confiance était un travail d’Hercule pour lui. Alors le prince a préféré ne jamais leur dire merci. Le pillage éhonté des ressources, il a ouvert lui- même les vannes, et la voie est devenue waaaa pour ses disciples. Tous les ministres et directeurs de sociétés peuvent brader les biens publics comme privés si son régime à lui, son pouvoir à lui ne sont pas menacés. Et le confrère Tribune d’Afrique fait un recoupement salutaire dans ses colonnes: » «Regardez à Togo Télécom, Faure protège les brigands depuis plusieurs années». Il en veut pour preuve la gestion opaque de Togo Telecom et Togo cellulaire. Il justifie la longévité des directeurs généraux de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale, CNSS et de la Lonato, loterie nationale du Togo, «le premier a décaissé près de 8 milliards des réserves de la retraite pour acheter au président Eyadema un avion». Il arrive à Faure de faire comme si piller le Togo pouvait lui donner une certaine longévité. Quand ses ministres pillent et ne savent même plus où déposer leurs avoirs, Faure les décors pour services rendus à la patrie. Le cas Kokouvi Dogbé est encore dans les esprits. Et que dire de l’universitaire Ferdinand Maganawè qui selon Tribune d’Afrique aurait fait le plus gros du travail en six mois en laissant: « De colossales factures impayées, achats de machines au Brésil et qui ne sont jamais livrées, commandes de pneumatiques pour les machines d’extraction au Maroc qui tardent depuis une année à arriver sur la terre de nos aïeux; bref, des commandes fictives et factices opérées le plus souvent avec la complicité de membres du Conseil d’Administration« . Bref, Faure est dans ses vrais rôles. Mi-pillard Mi-président Mi- démocrate. À votre santé Môsieur le président du Togoland!
Vient le patron des patrons du Togo. Il est né pour le rôle qu’il joue actuellement au Togo. Et s’il n’était pas né, le RPT aurait certainement exigé de son père qu’il leur fabrique un fonceur comme Pascal Akoussoulèlou Bodjona. Sa fortune connue en Europe vacille entre 10 millions d’euros au moment où la DGSE bousculait les ambassadeurs de France (Sotoubèrè) comme de Belgique (Félix Sagbo) de lui dire (à ce colosse de ministre vautour insatiable) qu’il en faisait un peu trop avec le renflouement des comptes en Europe. C’était en fait un peu interdit en Europe. Ironie de l’histoire, pour cinq voitures acheté en seconde main, Bodjona, d’abord ministre d’Etat, ensuite ministre prend la route d’Agoè banlieue nord de Lomé avec gardes de corps, secrétaires et tout le bataclan de son ministère. En route, on associe, un aussi qui s’ennuie dans son ministère: le ministre de l’Environnement, Kossivi Ayikoué, et ensemble on fait une petite déviation chez celui du Tourisme, Kpabré Batienne Silly. Et tout le cortège s’arrête à Agoè. Les ministres peuvent sortir dans la chaleur actuelle en veste Prada, Gucci, Smalto, pour servir le peuple avec cinq vieilles clés de vieux camions qui doivent servir au ramassage des ordures. Le coût total 20 millions de francs CFA. Le site, sinon leur site de propagande se dédit « c’est un financement de l’Union Togolaise de Banque » et se contredit après, c’est le « gouvernement soucieux de l’environnement qui prend l’initiative ». Et on oublie que Pascal Bodjona joue avec 20 millions pour corrompre journalistes, politiques par semaine. On n’oublie que sa cours lui coûte mensuellement le double de l’achat de ces vieux camions. Ici c’est une complicité de tout un peuple qu’il faut noter. La dictature quarantenaire à pratiquement déformée les Togolais. À côté des traîtres, est venu se greffer des ventrocrates, des paresseux, des ripoux… Et on ne le dirait jamais assez, c’est en pleine nuit de beuverie et de plaisirs mondains que Troie fut emporté par les flammes grecques. Il se peut que la lassitude des Togolais et leur laisser-faire, dans un monde qui ne le pardonne plus, en soient les vraies raisons pour lesquelles leur classe dirigeante a du mépris pour eux … si ce n’est une nouvelle forme d’esclavage.
Faure a juré punir son peuple, à l’instar de son père géniteur Gnassingbé. A cette allure timorée des togolais, personne ne pourra l’arrêter….
Mabizo Kiri Lynx.info