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Il sait au moins comment garder son pouvoir et où ne pas toucher pour le tordre le cou. Il sait que, élection à deux tours veut aussi dire, adieu le Togo et bienvenue les ennuis judiciaires. Lui, c’est bien notre prince national, Faure Essozimna Gnassingbé. Le petit « chouchou » de la communauté internationale. Il a beau faire gicler le sang, danser sur les os de ses concitoyens, saupoudrer le ciel de gaz lacrymogènes, casser les pieds à qui il veut, la licence lui a été donné par les frères maçons, les politiques véreux hexagonaux, des intellectuels et journalistes immoraux, l’armée tribale, le nouvel ordre mondial… de le faire. Rien ne se passera. Alors qu’on pensait que, l’UE se plaignait de verser de l’argent pour des élections tronquées et truquées, apparemment, les troubadours tapis à Bruxelles se sentent bien à l’aise dans leur rôle. Pour un problème togolo-togolais, on a vu le visage de pierre du godillot Patrick Spirlet le doublon du carnassier Louis Michel de l’UE assis au milieu d’une opposition toute réunie qui ne fait pas 5% de la population. Très vite, un accord tombe entre les
« amis de Faure » et Unir.

Le code électoral est adopté. Les réformes constitutionnelles et institutionnelles aussi. Le président de la République est élu au suffrage universel direct et secret pour un mandat de cinq ans. Il est rééligible une seule fois. Quand on sait que tous les voleurs du PNUD étaient au grand complet et se frottaient les mains de rester au Togo encore 10 ans avec Faure comme présidant, on peut dire que, les jours à venir au Togo vont être difficiles, très difficiles.
Pour montrer qu’il est tout sauf bête, il glisse à la fin du communiquer que le mode de scrutin doit connaître des discussions profondes. Donc reporté aux calendes grecques.
Le remake de l’APG à Ouagadougou est sous nos yeux et Faure n’en a cure. Il sait comment rouler cette mécanique et faire durer le chantage sur un scrutin à deux tours qui lui donne des insomnies. La démocratie ne bottera pas Faure dehors, puisqu’il ne comprend pas ce langage. C’est aux Togolais de le forcer à quitter le pouvoir. Bien sûr en rendant son pouvoir ingouvernable. Par tous les moyens !
Taffa Biassi Lynx.info