Faure Gnassingbé va continuer à danser son tango jusqu’à quand ?
Le désordre monstre qui consacre le fonctionnement de la CENI, organe chargé d’organiser et de superviser les élections n’est plus à démontrer. Sur quelles bases travaille-t-elle ? Quelles sont les données en sa possession et qui a la mainmise sur ces données ? Est-ce des données fabriquées qui n’ont rien avoir avec les réalités du terrain et de la population électorale ou s’agit-il de données fabriquées par le biais d’un fichier électoral bidouillé à souhait ? La CENI est-elle capable de sortir à ce jour un fichier électoral issu des législatives 2013 qui sont proche de la réalité ? Autant de questionnements devenus un casse-tête chinois pour Taffa Tabiou et ses collègues.
De sources concordantes Faure Gnassingbé chef de l’état et président du parti au pouvoir, Union pour la République a convoqué dans la soirée du 12 février 2015, les membres de son parti au sein de la commission électorale en présence de certains responsables. Etaient convoqués, Koffi Ayéfoumè Kéké, Mme Mokpokpo Dosseh, Bandifoh Ouro-Akondo et Robert Baoubadi Bakaï. Le numéro un togolais, est informé comme la plupart de l’opinion que la CENI à ce jour n’est pas en possession de toutes les données issues des pseudos révisions électorales du moins dans la zone 1. Le cas de Yoto à cet effet est révélateur avec des opérateurs de saisi qui soutiennent avoir envoyé le résultat du recensement électoral via la poste, la CENI affirme n’avoir réceptionné aucun courrier du moins à ce jour.
En plus de ça et ce qui intrigue le plus le fils d’Eyadéma est que certaines informations qui doivent être propres à un cercle restreint se retrouvent dans certains milieux, ce qui fait croire au prince que parmi les membres de son parti à la CENI il y a au moins un qui vendrait la mèche.
Hier nuit le prince a voulu savoir qui a ce ‘’traitre’’ qui a le culot de laisser filtrer certaines informations qui viendraient à mettre en lumière la fraude électorale qu’il a si savamment préparé?
Les représentants d’Unir à la CENI ont soutenu ‘’n’avoir jamais ouvert leur bouche’’ et qu’ils sont fidèles à son excellence le président fondateur par filiation.
A l’issue de cette chaude séance il a été décidé de leur remplacement et le mode opératoire est que les quatre soupçonnés de trahison fassent eux-mêmes des semblants de lettre de démission, que le vice-président de Unir, Georges Aidam a signée. Simple formalité.
Quatre autres ‘’Unirois’’ au profil corsé vont les remplacer en faisant semblant de prêter serment pour avaliser la contre vérité des urnes au moment opportun. Sur la liste figurerait monsieur Agbo Bloua, qui a officié longtemps à la CENI pour le RPT devenu Unir, il sera avec messieurs Payadoa Boukpess, Marc Bidamon et un autre. Leur militantisme doublé de zèle n’est plus à démontrer.
Faure Gnassingbé ne s’est pas arrêter à cette seule réunion, il a rencontré également le responsable du groupe zétes, la fameuse société qui fournit le matériel électoral avec les kits conditionnés ‘’aux fraudes’’. Le numéro un togolais n’a pas caché son mécontentement avant de rappeler à Zétes qu’il a l’obligation de respecter scrupuleusement le cahier de charge et faire en sorte que le scrutin ne dérape et se passe comme prévu.
« Le président de le CENI recevra ses injonctions s’il le faut « , nous confirme une autre source.
La fébrilité d’Unir est plus que patente. Les indiscrétions soutiennent que le prince togolais ne veut pas entendre parler de la problématique de l’audit du fichier électoral qui viendrait à remettre en cause tous ces montages, comme d’ailleurs il a fermé la porte aux réformes politiques.
Faure Gnassingbé va continuer à danser son tango jusqu’à quand ? Le parti au pouvoir malgré son semblant de sérénité souffre de tremblote. Le pouvoir de Faure Gnassingbé reste un géant au pied d’argile.
Fabbi Kouassi