Faure Gnassingbé : est-il conscient qu’au Togo, ça ne va pas ?

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Ça ne va pas car, la minorité s’enrichit toujours et encore

Avec Faure, ce sont des couches de vernis enjoliveuses pour tromper la vigilance des partenaires extérieurs. Sinon, en interne, rien de nouveau sous le soleil. Le système est resté tel sans réformes en profondeur. Dans ces conditions, le décollage du Togo, ce n’est pas pour demain matin. Il y en a qui sont tellement accrochés à leurs privilèges que seule leur mort serait l’ultime solution. Tant que ces sangsues jamais repues seront là, il ne faut rien espérer. Ils ne pensent qu’à eux-mêmes. Ce sont eux qui gonflent les chiffres au ministère des Infrastructures et dans les autres départements ministériels pour faire payer leur addition salée aux Togolais.

Demandez à combien coûtent réellement les travaux d’infrastructures routières exécutés actuellement à Lomé et un peu partout sur toute l’étendue du territoire et vous serez édifiés sur l’ampleur des dégâts.

Ils s’en mettent plein les poches au moment où les voies réalisées sont dans un état piteux avec des épaisseurs minces comme celles de pistes cyclables. A Lomé, le phénomène est d’acuité que l’on se demande si les routes bitumées vont tenir jusqu’à trois ans. Et puis, il y a des entrepreneurs qui ont la fâcheuse tendance à bâcler les travaux. Tel est le cas de la voie pavée entre Agbalépédo groupe C et celle de Totsi qui passe devant l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB), à Lomé bien sûr. Les travaux sur cette voie ont été complètement bâclés. Au fait, qui contrôle au juste l’exécution des travaux d’infrastructures routières au ministère des Infrastructures routières du sieur Ninsao Gnofam ? C’est ici qu’il faut crever l’abcès car, les mêmes dont les entreprises obtiennent les marchés, ont créé des bureaux de contrôle qui remportent aussi les appels d’offres de contrôle des travaux. En d’autres termes, ceux qui remportent les lots de travaux se contrôlent. Bienvenue dans le club. La gangrène s’est étendue à tous les autres pans de l’économie où rien de sérieux ne se fait. Les dessous de table, la corruption sont les langages que les sangsues comprennent. Le pays aura de la peine à s’en sortir dans un tel contexte. Bref, au Togo, ça ne va pas sauf pour ceux qui sont introduits dans le système et qui en ont appris par cœur les codes. Ça ne va pas car, la minorité s’enrichit toujours et encore au moment où la majorité croupit dans la misère.

Les douloureux événements de Mango se situent dans le même contexte fait de malaise. Les populations qui sont éprouvées par tant d’années d’injustices, de dénuement voient débarquer des individus en cravate, vestes et dans des voitures haut de gamme imbus d’eux-mêmes et qui viennent leur parler comme si elles sont des moins que rien. Le clash ne peut que survenir. Avant Mango, il y a eu Dapaong, Sokodé, Badou, Lomé… Demain, c’est tout le pays qui va s’embraser. En tout cas, le Lynx a déjà averti sur le fait qu’au Togo, ça ne va pas.

Taffa Biassi Lynx.info

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