Rien ne va plus entre Faure et son peuple. Décrié et taxé de tyranneau, Faure est bel et bien sur une pente glissante. Reconnu par la communauté internationale et inconnu des Togolais comme leur président, le « Jeune » et sa gestion porreuse du Togo est sur toutes les lèvres. Une gestion à vue que les fonctionnaires de l’UE ont remarqué lors de leur court séjour à Lomé. Le voyage de mendicité du premier ministre Gilbert Houngbo à Bruxelles se révèle être une catastrophe. Là où un fonctionnaire de haut niveau doit parler, il envoie son numéro trois ou quatre. Résultat, Gilbert s’est retrouvé avec les troisième couteaux en Hollande, et au Luxembourg. Les fonctionnaires de l’UE ayant tancé l’homme de fournir des preuves sur les dépenses des projets FED. Bruxelles fut une grande ballade digne d’un pouvoir aux abois. En France, l’homme a plutôt filé vers le ministre de l’intégration que vers les argentiers français. Pis, on croyait que le Medef et ses entrepreneurs allaient venir prendre le pouls du Togo avec l’arrivée sa délegation. Patatras! Houngbo a plutôt foncé sur Rue Citroën où trône le parrain africain de la Francophonie, Abdou Diouf. À défaut de l’argent du contribuable européen, on peut s’exercer en grammaire, en orthographe, ceci fait bien quand on a trompé le peuple sur un voyage qui se revèle être une dette de plus. Les chancelleries à Lomé ne se doutent plus qu’il faille faire quelque chose. Une source de l’ambassade d’Allemagne à Lomé qui a requit l’anonymat parle déjà d’un gouvernement « faurtement » d’union nationale à envisager pour que Faure sauve son pouvoir. Le président serait-il au bout du rouleau? Mais pour l’homme qui a réunit 61% de Togolais lors des présidentielles de mars 2010, celà paraît bien curieux qu’il n’arrive pas à imposer sa propre politique et son programme de société. Si l’histoire des escroqueries électorales nous était comptée !
Casacade d’erreurs
Ayant tourné depuis le dos au parti RPT,il ne détient pas les fondamentaux du parti alors les ressources humaines et les cadres l’échappent. Du coup, Faure est un président très faible au niveau décisionnel. Seul contre tous, esseulé sur tous les plans directionnels, les pans entiers de l’Etat se retrouvent dans des mains obscures. L’armée et les apparatchiks civils qui l’ont porté aussi au pouvoir vont trouver la formule de fonctionner parallèlement dans la République. En témoigne la gestion clanique du pays dénoncé par le confrère la Lettre du Continent : « Surnommée la « dame de fer », cette femme d’ethnie kabyé comme le chef de l’Etat, poursuit un but: développer progressivement une « bourgeoisie financière » kabyé dévouée au président. Ingrid Awadé avait débuté cette mission en 2007 en fermant l’établissement Ramco, propriété d’un Indo-Pakistanais, protégé du demi-frère du chef de l’Etat, Kpatcha Gnassingbé (toujours en détention dans les locaux de l’Agence nationale de renseignement – ANR), au profit de ses proches du groupe spécialisé dans la distribution Champion. Alors qu’elle contrôle également la zone franche du port de Lomé, Awadé réunit chaque mois des opérateurs économiques de l’ethnie présidentielle dans sa grande villa de La Résidence du Bénin, à Lomé. Parmi les visiteurs du soir figure Kpatcha Bassayi, directeur de la société Centro et « monsieur BTP » du régime. Mais aussi Germain Meba, patron de la société CIB-INTA, qui a une exclusivité sur le marché des produits informatiques et des nouvelles technologies appliquées. Tout comme le docteur Michel Kodom, gérant d’une clinique à Lomé, très fréquentée par la nomenklatura locale. »
Le « colis Kpatcha » lui colle toujours aux talonnettes. L’affaire ReDeMaRe a terni son image.
Pour avoir râté coup sur coup sur le plan judiciaire avec les affaires Kpatcha Gnassingbé comme celles de Sama Essohamlon, il a fini par exposer mondialement le vrai visage de son régime et partant, son être personnel. Avec Faure, c’est du « blagué-tué ». Derrière son visage innocent et sa tête qui blanchit chaque jour que ses pions pillent le Togo,se cache le félin, le monstre. Le fameux discours après le coup d’Etat de Kpatcha ou coup d’Etat de Pâques, où il annoncait la fin de la « force sur la loi », s’est revélé être un canular, un gros mensonge. Désormais taxé de petit menteur, son pouvoir a aussi un visage de menteur. Les investisseurs hésitent à visiter le Togo et les intellectuels comme les compétences de la diaspora tournent le dos à leur pays. La justice est laissée entre les mains de juges et d’instructeurs de droit corrompus. Tout ceci semble ne pas reconforter môsieur le président dans sa posture de chef d’Etat. Non seulement, il a réuni tous les mécontentements contre lui, mais aussi, il a montré en six années qu’on ne pouvait rien attendre de lui. Nicolas Lawson du PRR en a profité pour rappeler au préfet que les « Togolais du nord au sud, de l’est à l’ouest vivent dans une misère atroce lors de son tête à tête avec Faure« . Et quand on n’a pas pu donner le sourire pendant 43 ans à ses concitoyens, ce n’est pas au deuxième mandat de cinq ans qu’on peut le faire. La solution selon Claude Améganvi du Parti des Travailleurs est qu’il Dégage, mieux qu’il libère le plancher. La belle Farida Nabourema qui a pris le relais de la contestation aux USA est un peu plus claire: Faure must go!
Camus Ali Lynx.info