Fatou la Fatapouff à Abidjan à la recherche de preuves imaginaires contre Gbagbo

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La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, et son équipe d’«experts» ont débarqué hier vendredi 19 juillet 2013

à Abidjan. Objectif principal : trouver des éléments pour «couler» Laurent Gbagbo.

Fatou Bensouda, ci-devant procureure de la Cpi, conduit en ce moment une mission qu’on pourrait qualifiée de spéciale en Côte d’Ivoire. Puisqu’il s’agit de collecter, selon ses dires, plus d’informations à même de l’aider à boucler son dossier dans l’affaire «Le procureur contre Laurent Gbagbo», après que les juges de la Chambre préliminaire I l’ont renvoyé à sa copie début juin dernier. Très tôt ce matin (9h Gmt), elle s’est entretenue à huis clos avec le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Coulibaly Gnénéma, à son cabinet, durant une heure d’horloge.

Une atmosphère particulière entourait ce énième déplacement de Fatou Bensouda à Abidjan. C’est presque en catimini en effet que la procureure a débarqué sur les bords de la lagune Ebrié, multipliant au pas de course les rencontres, rythmées par des mesures sécuritaires particulières, avec certains membres du gouvernement. Le temps semble jouer contre la procureure qui ne le cache presque pas, dans sa brève déclaration face à la presse. «Ma mission est de rencontrer toute personne qui pourrait m’aider dans cette mission, d’avoir plus d’informations et de m’assurer que mon équipe sur place travaille dans les bonnes conditions – dans l’affaire Gbagbo», a déclaré Fatou Bensouda.

Le successeur de Luis Moreno Ocampo sait qu’elle a désormais la pression et le temps qui joue contre elle. Au lendemain de la décision des juges lui demandant de fournir des informations ou éléments de preuves supplémentaires, alors que Bensouda avait déclaré «ses» preuves suffisantes puis ajouté détenir encore des éléments de nature à approfondir son «dossier», elle se ravise. Et affirme être justement à Abidjan recherché «plus d’informations» dans le cadre de son dossier contre le président Laurent Gbagbo.

Visiblement l’on est tenté de dire mission –presque – impossible pour la Gambienne procureure de la Cpi qui, après plus d’un an d’enquête sur le terrain et avec les moyens conséquent mis à sa disposition, n’a pu obtenir d’éléments probants à charge contre Laurent Gbagbo. Serait-elle désormais à la recherche de preuves imaginaires, là où elle a déjà présenté de faux éléments de preuves, comme des images du Kenya attribuées à la crise postélectorale ivoirienne.

Fatou Bensouda continue par ailleurs de tenter de réfuter l’évidence d’une justice internationale des vainqueurs qu’est la Cpi et qui ne vise en deux ans de procédure que le camp Laurent Gbagbo. Répondant à ceux qui pensent que la CPI n’est pas partiale, la remplaçante de Ocampo dira que c’est une désinformation que de le dire.

«Dès le début de l’affaire, le bureau du procureur a indiqué qu’il cherchera de tous les côtés, dans les tous les camps. Il fallait bien commencer quelque part. Mon mandat n’est pas d’arrêter qui que ce soit mais d’investiguer. L’affaire Gbagbo est la première pour le cas de la Côte d’Ivoire, mais elle n’est pas la dernière», a-t-elle fait savoir. S’exprimant également sur le dossier de Mme Simone Gbagbo, la procureure de la CPI a affirmé continuer de travailler sur ce dossier avec les autorités ivoiriennes. «Concernant Simone Gbagbo, le bureau du procureur avait introduit une demande et travaille avec les autorités ivoiriennes pour avoir une réponse», a expliqué Mme Bensouda.

Franck Toti Le Nouveau Courrier

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