« Vous savez ce qu’on dit en Egypte, que la démocratie ne se fonde pas sur les urnes. Qui se trouve derrière cela: Israël », a-t-il dit à Ankara lors d’une réunion de son parti, issu de la mouvance islamiste, de la justice et du développement (AKP).
M. Erdogan a étayé sa thèse en affirmant que lors d’un forum en France avant les élections de 2012 qui ont conduit au pouvoir les Frères musulmans de M. Morsi, le ministre (israélien) de la Justice et un intellectuel juif ont utilisé ces termes: « Même si les Frères musulmans remportent les élections, ils n’en sortiront pas vainqueurs, car la démocratie ne repose pas sur les urnes ».
La Turquie a vivement condamné la destitution du président Morsi et a opté pour un ton très ferme pour réagir à la répression menée par les forces de sécurité égyptiennes contre des rassemblements de soutien au président islamiste déchu.
La Turquie a rappelé son ambassadeur au Caïre, ce à quoi l’Egypte a riposté par le rappel de son ambassadeur en poste à Ankara, signe d’une dégradation des liens bilatéraux, traditionnellement bons. M. Erdogan avait fortement renforcé les liens entre son pays et l’Egypte sous la présidence de M. Morsi, Ankara ayant fait du Caire l’un de ses partenaires privilégiés dans sa stratégie d’influence régionale. M. Erdogan est d’autre part un acerbe critique de l’Etat hébreu.
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