
La déportation de ce dernier à la Haye a été la cerise sur le gâteau. Les voies pacifiques de règlement de la crise ont été bottées en touche. Le monde entier a été saoulé d’un refrain : «Monsieur Gbagbo refuse de reconnaître sa défaite». Dans les urnes, s’entend. Les urnes qui continuent de parler. Bruyamment. Pour dire qu’Alassane Ouattara ne pèse rien devant Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. Politiquement. Les foules qu’il drainait, se recrutait essentiellement au sein des communautés ouest-africaines. Qui voyait en Ouattara, une planche de salut. Celui qui pourrait leur permettre d’avoir le sésame : la nationalité ivoirienne. Ceux-là, à la vérité, n’avaient pas la qualité d’électeur. Avec la naturalisation de masse qui a lieu en ce moment, peut-être qu’aux prochaines joutes, ils constitueront un excellent bétail électoral. Mais, lors de la présidentielle passée, ils n’étaient que des ombres qui créaient un effet optique de la popularité d’Alassane Ouattara. Or, en politique, il faut dissocier l’ombre de la réalité.
La vérité des urnes n’était pas du tout en faveur du candidat du Rdr. Mais adoubé par la machine onusienne, manipulée par l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, Alassane Ouattara a obtenu au forceps le fauteuil présidentiel. Au moyen de tanks. Au prix de plusieurs vies humaines. Or, la sagesse africaine enseigne que quelle que soit la longueur du «pipi», la dernière goutte finit toujours par tomber entre les jambes du «pisseur». Le mensonge qu’on a distillé dans le monde, le mensonge des urnes bien sûr, a fini par être rattrapé par la vérité implacable : Ouattara est minoritaire en Côte d’Ivoire. Sans Ban Ki-moon qui continue lui servir de béquille, sans la realpolitik de la France, «un pays n’a pas d’ami, mais des intérêts à sauvegarder», Alassane Ouattara ne vaut pas un clou. Ses partisans conscients de cet état de fait se sont abonnés à la violence. L’arme des faibles. Au propre, comme figuré.
Tché Bi Tché, in LG Info
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