Désormais, c’est le « cash and carry » sinon, on n’aurait plus notre soutien aussi facilement dans des réunions inutiles
Ils étaient venus pour prendre l’argent « frais » au nom de l’aide climatique aux pays du Sud. Ils ont compris avec le discours de François Hollande que, le pays hôte, donc la France était encore plus pauvre qu’un rat d’église. Résultat immédiat, Faure et les autres présidents africains ont tous dû prendre la direction de Johannesburg, alors que les feux au Bourget (Est de Paris) n’étaient même pas encore au vert. Il faut saluer ici l’intelligence des éternels « affamés » à qui on doit toujours aider. Désormais, c’est le « cash and carry » sinon, on n’aurait plus notre soutien aussi facilement dans des réunions inutiles. Le message est clair : « Les menteries françaises ne passeront plus. L’aide française en milliards semble être un mirage, un vrai conte de fées d’autant plus que, les Gaulois n’ont pas du frais, de l’argent cash ». Le défi climatique ignoré, sinon aussitôt oublié avec la déferlantes des discours où, on bassinait dans les tympans des pays riches de mettre beaucoup de milliards dans les poches de quelques parvenus sous les tropiques. Aussitôt après Paris, les revoilà au sud de l’Afrique précisément à Johannesburg dans les bras de la Chine. Cette Chine qui parle peu. Cette Chine qui n’exige aucune conditionnalité sur les droits de l’homme avant de lâcher une pluie de billets en milliards. Cette Chine qui ne demande pas des comptes après qu’elle est versée les milliards de son contribuable dans les mains les plus noires des satrapes africains. C’est cette Chine qu’il nous faut, crient-ils en chœur. D’Alassane Ouattara à Faure Gnassingbé en passant par les autres corrompus du continent, l’hymne est le même : « Aide et aide ». Pour nos éternels quémandeurs, il y’a urgence. Tant pis, si la Chine donne de la main droite et pille à tout-va de la main gauche les richesses naturelles de nos pays. Tant pis, si la Chine déverse ses pires voyous sur le continent. Ici, l’aide n’a même plus d’odeur. Dans un torchon noir ou nauséabond, c’est de l’aide. L’honneur reviendra à l’éternel Adji Otèth Ayassor, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Planification, à l’agence chinoise Xinhua après le discours prononcé par Xi Jinping à l’ouverture du sommet Chine-Afrique d’annoncer les couleurs : « C’est exactement le contraire, la Chine accompagne le développement du continent, ce qui n’était pas le cas avec les colonisateurs occidentaux à l’époque » louvoie t-il. Faure Gnassingbé peut donc fermer le banc : « Investissements pragmatiques » lance-t-il dans un tonnerre d’applaudissements.
Alain Peyrefitte avait prophétisé dans son livre que : « Quand la Chine s’éveillera…. Le monde tremblera ». La Chine vient de s’éveiller. De l’autre côté, l’Afrique est en train de s’enfoncer, de sombrer, voire de s’enliser totalement.
Camus Ali Lynx.info
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