Edito. Heureux comme Faure Gnassingbé ! [Par Camus Ali]

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Histoire nous enseigne que, les drames d’un peuple arrivent pour la première fois comme tragédie et pour la seconde fois comme farce. Les élections d’avril 2015 au Togo se sont déroulées comme il est de coutume en Françafrique. Celui qui « aime » la France au détriment de son « peuple », de son pays est celui qui gagne. Mieux, pas de tollé internationale. Pas de recomptage. Il a suffi d’envoyer Alassane Ouattara, le nouveau missi dominici de la Françafrique pour que l’opposant Jean Pierre Fabre totalement effrayer de la menace jette l’éponge et assiste impuissant à la proclamation de Faure Gnassingbé. Ici, voler une élection et travestir les données informatiques sont un jeu d’enfants. On arrive même a oublié que, c’est le Togo qui a sorti pour la première fois l’idée « géniale » et « lumineuse » propre aux satrapes, de plonger leur intelligence dans le négatif en coupant la connexion internet et le téléphone toutes les fois que, leur pouvoir est acculé lors d’une élection. On a même oublié que c’est au Togo que, le Pnud a essuyé son plus grand revers avec son VSAT devenu totalement caduque donc jetable lors d’une élection. Comme une lettre à la poste, Faure Gnassingbé a rempilé en 2015. Entre 1967- 2016, ce sont bien, quarante-neuf ans que, les Togolais regardent dans la même direction. Ce sont quarante-neuf ans que les Togolais chantent en chœur leur amour pour les Gnassingbé et se font piller à tour de bras par la même famille sans que, personne dans la « fameuse » Communauté Internationale ne trouve anormal, ne lève le petit doigt. Je dis, les desideratas de la France sont âgés de quarante-neuf ans au Togo. Les Gnassingbé de père en fils, ont connu Charles De Gaule, Pompidou, Valérie Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et pour finir, le socialiste François Hollande, plus porté sur les guerres coloniales que ce que demande le socialisme. Dans ce décor, plus question de se demander pourquoi une famille a tous les droits avec le silence complice de la France et le peuple toute la torture avec le silence complice de la même France. Quand nous avions fini d’analyser cet amour qui se le dispute à une escroquerie sous les tropiques, il est clair que, ce sont les Gnassingbé qui y restent la référence pour la France. Ce sont eux qui sont intelligents au milieu de six millions d’âmes pour diriger les autres Togolais Sous nos yeux, avec seulement 1/3 des bureaux de vote dépouillé, Faure Gnassingbé pouvait s’autoproclamer président sonnant du coup  l’hallali de son troisième quinquennat sans que, personne dans les démocraties Occidentales ne s’offusque. Le chiraquien Jean François Probst dépeint dans son livre Chirac & et dépendances ce raccourci de Jacques Foccart alors conseiller de Gnassingbé Eyadema les dispositions de ce dernier envers la France : « Ecoutez, si la France ne veut plus de moi, vous n’aurez qu’à me le dire. Je partirai tout de suite ». Tout est dit ! Quarante-neuf ans après le sacre du premier coup d’état opéré en Afrique par Gnassingbé Eyadema, cet ancien marmiton dans la coloniale, rien n’a vraiment changé sous les tropiques. C’est en président heureux que son fils Faure Gnassingbé dirige le Togo d’une main de fer après avoir laminé totalement par des raccourcis cyniques et les mensonges d’Etat son opposition. Il sait que, son pouvoir et les ingrédients occultes viennent droit des caves de l’Élysée, de Matignon, de la Rue Solferino où trône le siège du parti socialiste. Faure Gnassingbé n’en a cure de l’amour ou du désamour des Togolais vis à vis de sa piètre personne. Sauf que, ici, Ali Bongo semble cette fois, avoir eu moins de chance.

La première règle de la Françafrique dit ceci : « Tu aimeras en premier la France pas ton peuple ». La seconde : « Tu ne remettras pas l’ordre établie en cause ». Faure Gnassingbé du haut de ses cheveux qui blanchissent quand la France regarde ailleurs quand il pille et martyrise son peuple le sait…..et semble être fier de cette fétide casquette de « Doyen » des nouveaux chefs d’Etat sur la côte ouest africaine.

Camus Ali

Lynx.info

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