Dialogue Pouvoir – Opposition? Les traîtres à la lutte reprennent du service !

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Depuis la révolution trahie 05 octobre 1990, une vingtaine de dialogues inter-togolais, de tables-rondes et autres négociations politques a été organisée aussi bien à Lomé, qu’à Ouaga, Paris ou même Rome. Bien que toutes ces rencontres aient débouchées sur des accords, le Togo reste plongé dans une crise politique sans fin et croupis plus que jamais sous le joug de la dictature des Gnassingbé et de leur parti Unir/ RPT.

Tout semble indiquer que ces dialogues n’ont servi qu’à redonner une boufée d’oxygène à la dictature Togolaise chaque fois qu’elle se trouvait au bord de l’asphixie. Pour preuve, le dernier accord en date, l’Accord Politique Global, n’a servi qu’a casser la dynamique populaire qui s’était enclanchée contre la transmission héréditaire du pouvoir de Gnassingbé père à Gnassingbé fils. Grâce à cet APG signé le 20 Août 2006 Faure a pu s’installer confortablement au pouvoir après une mascarade électorale ayant entraîné de source ONUsienne, entre 500 et 1000 morts. Pire, Gilchrist Oplympio s’est servi de ces accords pour trahir l’opposition et rejoindre toute honte bue, le camp présidentiel!

Mais le cas de l’APG n’est pas le premier. Avant lui,  tous les accords conclus entre l’opposition et le pouvoir n’ont servi qu’à permettre au régime d’organiser des élections truquées et de recompenser au passage les soi-disants opposants signataires des ces accords par des postes ministérielles. Les exemples d’Edem Kodjo (Premier ministre d’Eyadéma en 1994), Agbeyomé Kodjo (Premier Ministre d’Eyadéma en 2000), Edem Kodjo, encore lui, (Premier Ministre de Faure en 2005), Yaovi  Agboyibor (Premier ministre de Faure en 2006), Leopold Gnininvi (Ministre d’Etat en 2006) et de Gilchrist Olympio qui vient rejoindre le régime au pouvoir sont édifiants.

Malgré toutes ces trahisons, le peuple Togolais n’a jamais désespéré. Il s’est à chaque fois trouvé un nouveau leader pour diriger sa lutte, réaffirmant du coup sa Souveraineté par rapport au régime des Gnassimgbé aussi bien que par rapport aux leaders de l’opposition. Tous ceux qui ont crû pouvoir récuperer sa lutte pour aller la monnayer à Lomé 2 ont vite déchanté. Les Togolais n’ont pas hésité une seule seconde à déserter les rangs des partis traitres. Même l’UFC de Gilchrist Olympio, fils du Père de l’indépendance en a fait les frais !

Et Pourtant, comme s’ils étaient incapables de tirer la moindre lecon du passé, les leaders des vieux partis d’oppositions revenus quelque peu en grâce élèvent de nouveau la voix pour appeler à un énieme dialogue. On voit de plus en plus Me Apévon du CAR et Agbeyomé Kodjo (toujours lui) s’évertuer à appeler à un dialogue sans préalable au risque de casser la mobilisation populaire qui pourtant fait réculer le RPT/Unir chaque jour un peu plus. Cet appel insistant au dialogue est d’autant plus curieux qu’il intervient juste au moment où le verrou du quartier Adéwui, l’un des bastions les plus solides du pouvoir a sauté.

Que pensent pouvoir obtenir Dodji Apévon, Agbeyomé Kodjo, Brigitte Adjamagbo-Johnson Kofi Yamgnane et consorts en engageant un dialogue avec le RPT/Unir ?

Pour quelle raison un régime qui s’est refusé à l’alternance démocratique pendant 50 ans changerait-il spontanément de position et ferait-il des conssessions ?

Les chantres du dialogue à tout prix peuvent-ils nous dire ce qu’a apporté la vingtaine de dialogue organisée depuis les années 90 aux Togolais ?

Le peuple qui continue inlassablement sa révolution sait très bien que toutes les avancées démocratiques au Togo ont été obtenues par la force de la rue. Il n’oublie pas que sans les manifestaions, ni la Conférence Nationale Souveraine, ni le mulptipartisme, ni la liberté de presse, ni les syndicats indépendants, ni la liberté d’association , ni les organisations indépendantes de défense des droits de l’Homme n’auraient vu le jour.

Le peuple n’oublie pas non plus que c’est en manifestant qu’il a récemment  poussé au limogeage du Premier Ministre Gilbert Houngbo.

Voilà pourquoi le CRI-TD continu de croire en la révolution populaire et dit non au dialogue de dupe !!!

Fait à Rotterdam

Gbati Gaëtan ZOUMARO

Coordinateur du CRI-TD

 

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