Malgré les tournées de leur Chef, le général Sekou Touré (CEMA) dans les casernes, les militaires projetant de secouer une nouvelle fois la Côte d’Ivoire. Une date, le lundi 30 janvier, a été fixée par eux comme deadline au gouvernement pour trouver une solution à leur revendication relative à la prime de 12 millions de FCFA.
Le gouvernement n’en a pas terminé avec la colère des militaires
Le calme qui règne en ce moment dans les casernes militaires en Côte d’Ivoire ne serait qu’un beau temps avant la tempête. Un groupe de militaire qui fait circuler des SMS, qui visiblement inquiète le gouvernement, prévoit de frapper encore plus fort lors de leurs prochaines actions. Et la nouvelle formulation de leurs revendications a de quoi justifier la frayeur perceptible dans le communiqué du gouvernement, qui a décidé de lancer des enquêtes pour trouver les auteurs de cette circulaire au sein de l’armée.
En effet, ces militaires toujours mécontents exigent du gouvernement qu’il trouve des solutions concrètes à leurs revendications relative à la prime de 12 millions de FCFA déjà versée aux anciens rebelles. Pour eux, sans suite à cette revendication, ils bloqueront à nouveau le pays avec vigueur cette fois. Ces militaires appellent à la solidarité tous leurs frères d’armes frustrés par le traitement méprisant d’une partie de l’armée.
Selon eux, les nominations et les affectations d’hier pour casser leur mouvement n’a fait que renforcer leur vigilance. Ces militaires disent vouloir désormais « la restauration » de leur « dignité et la justice » au sein de l’armée de Côte d’Ivoire où tout le monde est loin d’être logé à la même enseigne. Ce combat, ils attendent le mener de la façon la plus efficace possible et dès les prochains jours. « Si d’ici la date du 30 janvier aucune satisfaction n’est donnée à notre revendication, nous serons intraitables », disent-ils dans un message qui nous est parvenu.
Les militaires ivoiriens sont révoltés par le versement de 12 millions de FCFA par le gouvernement aux anciens rebelles. Pour le pouvoir actuel, les ex-FAFN avaient été désignés pour sécuriser le processus de sortie de crise entre 2007 et 2011. Durant ces 4 années, ces derniers n’auraient reçu ni primes ni leurs salaires. On s’interroge donc comment ils ont pu faire vivre leurs familles durant 48 mois sans le moindre revenu. Ces derniers perçoivent aujourd’hui une prime qui équivaut à un salaire de 250 000 FCFA de salaires/mois, montant qui ne correspond en rien à leurs grades.
Les incohérences du gouvernement sur l’origine des 12 millions FCFA versé aux anciens rebelles
C’est autant d’incohérences qui font dire aux militaires que leurs adversaires d’hier ont été récompensés pour leur soutien à l’ancienne opposition dont ils étaient le bras armé. Le tout avec l’argent de l’État que les ex-Fds ont maintenu debout durant toute la durée de la crise.
Il faut noter que le gouvernement a payé 5 millions plus 7 sur les 7 mois à venir à plus de 8400 soldats des ex-FAFN. Les ex-Fds veulent bénéficier du même traitement que les anciens rebelles. Leur Général qui a récemment fait le tour des casernes a conseillé aux anciens rebelles d’éviter les provocations en étalant sur les réseaux sociaux l’argent qu’ils ont reçu pour narguer les ex-Fds. Le Général de Division Sekou Touré avait obtenu l’abandon des mots d’ordre de grèves par ses hommes en leur expliquant qu’il porterait à sa hiérarchie leurs revendications pour améliorer leurs conditions de travail. Pour les 12 millions de FCFA qu’ils réclament, il s’était dit incapable d’apporter une solution à ce problème qui ne relève pas de son domaine de compétence.
Après quelques jours de calme dont a profité le Chef de l’Etat pour réorganiser l’armée, avec la nomination de plusieurs de ses fidèles à des postes stratégiques, les militaires ont le sentiment qu’un piège va se refermer sur eux, ce qui pourrait faire déraper la situation.
Afrique-sur7.fr
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