Dernier hommage des Vénézuéliens à el Commandante. Les images.

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Avec des chansons, des slogans et des larmes, une marée de plusieurs centaines de milliers de Vénézuéliens a accompagné mercredi 6 mars le cercueil d’Hugo Chavez, emporté mardi par un cancer, mais « encore présent » dans le cœur de ses partisans.

 

« Jusqu’à la victoire, toujours, commandant, nous t’aimons ! », crie Hector Carrasquel, un quadragénaire aux yeux embués de larmes venu de Tejerias, dans le nord du Venezuela, pour honorer « son » président. « Vive mon commandant, nous t’aimons Chavez ! », insiste-il encore en tentant vainement de se frayer un passage pour se rapprocher du cortège.

La dépouille du chef de l’Etat défunt, mort mardi à l’âge de 58 ans après quatorze ans passés à la tête du pays, a été transportée vers l’Académie militaire de Caracas au cours d’une procession escortée par les bérets rouges de la garde d’honneur présidentielle. A ses côtés, sa mère Elena Frias et son héritier politique désigné, le vice-président Nicolas Maduro.

Le long d’un parcours d’une dizaine de kilomètres sous une chaleur accablante, la progression du cortège est très lente, encore ralentie par la foule, qui se fait toujours plus dense.

« IL CONTINUE À FAIRE BATTRE LE CŒUR DES PAUVRES »

Perdues dans la foule, un groupe de mères de familles ayant bénéficié des programmes sociaux mis en place par Hugo Chavez arborent les œillets rouges. « La fleur rouge est plus que la couleur de la révolution, c’est la couleur de notre sang, de notre cœur, où s’est installé le président, et il continue à faire battre le cœur des pauvres, explique Alexandra Rivas. Maintenant que Chavez n’est plus là, nous restons ses femmes. Cela n’est pas la révolution avec Chavez, c’est la révolution de Chavez, et ses femmes feront en sorte qu’elle se poursuive. »

Dans une rue adjacente, à proximité de l’hôpital Carlos Arvelo où Hugo Chavez a vécu ses derniers jours, un petit groupe passe de la musique traditionnelle vénézuélienne, pour rappeler que le président aimait parfois pousser la chansonnette en public. « Mon commandant pleurait lorsqu’il a chanté pour la dernière fois », lance une femme du groupe.

Des centaines de partisans d’Hugo Chavez se sont rassemblés devant les portes de l’hôpital militaire de Caracas pour rendre hommage au président avant la levée du corps.

Un peu plus tôt, des centaines de ses partisans s’étaient rassemblés devant les portes de l’hôpital militaire de Caracas pour rendre hommage au président avant la levée du corps.

« Je suis venu faire mes derniers adieux au président. Il n’y aura pas d’autre Chavez, c’est le plus grand homme que cette patrie ait enfanté », lançait alors José Gregorio Conde, un employé du secteur public, âgé de 34 ans.

En dépit du chagrin marquant leur visage, ces « chavistes » sont confiants dans la poursuite du projet socialiste d’Hugo Chavez, déterminés à serrer les rangs derrière le successeur désigné du chef de l’Etat, le vice-président Nicolas Maduro. Dépositaire de l’héritage du « Comandante », l’ex-conducteur d’autobus sera le candidat du parti au pouvoir à la présidentielle anticipée prévue dans trente jours.

Le dauphin d’Hugo Chavez

Si Chavez a choisi Maduro « c’est qu’il savait qu’il peut faire du bien au Venezuela », assurait Aldemar Castro, un maçon de 29 ans. Aldemar a confié éprouver des difficultés à exprimer ses sentiments, mais a écrit sur son t-shirt : « Chavez, tu vivras toujours dans mon cœur ».

Le Monde

 

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