Déconstruction de l’Afrique : Ouattara lance une Tontine de coups d’Etat !

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Qui vous a dit que les fous inventeurs, il n’y en a pas qui sortent du FMI (Fonds Monétaire International) ? Eh bien, celui-là vous a menti. Parce que je connais un économiste, PHD, monétariste, menteur, imposteur, ivre de faux honneurs ; il est sorti du FMI. Mais il n’a pu inventer qu’une folie : une Tontine de coups d’Etat. Un concept nouveau. Pour un homme presque nouveau. Mais rodé au vieux métier de fauteur de trouble.
 
Et, c’est ce gars-là, dit-on, qu’il fallait à un pays civilisé comme la Côte d’Ivoire. Parce qu’il posséderait la science infuse du monétarisme exotique : lever des fonds avec des butins de guerre ou de coup d’Etat et financer la prise du pouvoir par les armes, à tour de rôle, d’un pays à un autre.
 
L’histoire de ce business de la honte et de la perdition commence en 1993. Houphouët-Boigny venait de mourir de sa belle mort en laissant le pays aux mains d’un Bédié Konan ivre hier, aujourd’hui et demain. A l’époque, l’arrogance et l’insouciance, dans un état d’ébriété déconcertant, ne laissaient aucune chance au plus étrange des éléphants jamais inventé, même dans la mythologie grecque ou romaine. Cet éléphant à 12 pattes, sera frappé sans ménagement, au bon moment, puis il s’écroulera. A jamais.
 
L’inventeur du concept l’avait promis. « Je frapperai ce pouvoir au bon moment et il tombera » Et il l’a fait. Il avait réussi un coup de maître. La Tontine de coup d’Etat venait ainsi de prendre forme un 24 décembre 1999.
 
Mais entre 1993 et 1999, le promoteur du concept s’est fait fort de recruter des adhérents à son invention. Les arguments, ce n’est pas ce qui manqua. Car cet homme ment comme si le mensonge était inscrit dans son ADN.
 
Les hommes, ce ne sera pas non plus ce qui posera problème. La pègre est le seul milieu qui fournit une main d’œuvre vraiment abondante et bon marché.
 
Le courage et la détermination, ça s’appelait « Brave Tchè », « ça vé di kelkin, ki na pa pèr de kelké choz koi ». Parce qu’il sait sur quoi il compte. Derrière tout grand putschiste, il y a toujours grand pourvoyeur d’armes et de moyens de communication.
 
Résultat : tellement simple à expliquer et facile à implémenter, surtout que l’adhésion était une affaire de volontaires voulant faire fortune sans réfléchir, simplement en tirant des coups de feu contre les institutions de l’Etat et ceux qui les incarnent, la pègre et tous les rats d’égouts devinrent des adeptes convaincus et inconditionnels, membres de la Tontine. Aujourd’hui, aux heures « glorieuses » du triomphe de la désolation, ce qu’ils appellent « être au pouvoir », tous ces adhérents à la Tontine de coups d’Etat se font appeler les ADOrateurs, comme pour rendre hommage à ADO, le père fondateur.
 
Mais il y a un des plus gros adhérents qui mérite notre attention. Blaise Compaoré. Ce nom fait trembler les cimetières de Ouagadougou. C’est lui, le premier disciple du business de la prise du pouvoir d’Etat, à tour de rôle, dans le sang, par les armes.
 
Blaise le frère. Blaise l’ami. Blaise l’inusable. Apôtre infatigable des coups d’Etat en allant des plus barbares aux constitutionnellement arrangés ; Blaise fait toujours des émules.
 
Alors à la con, Blaise convainquit Toumani Touré, qui à son tour fit comme Abdoulaye Wade, ce vieillard sans avenir, égoïste, et croyant que la Tontine de coups d’Etat était une mode, une opportunité pleine d’avenir pour un vestige du troisième âge comme lui. Mais un peu moins chanceux que les autres à cause de son âge gênant, ce vieillard indigne, ayant encouragé l’assassinat de Kadhafi, la destruction de la Libye après avoir participé à la déconstruction de la Côte d’Ivoire par la France, vient d’être envoyé au garage par un jeune « françafricain ». Bon débarras.
 
A cette étape-là du recrutement, l’aventure ivoirienne pouvait commencer quelques années plus tôt. Le 19 septembre 2002. Un premier braquage perpétré à l’agence BCEAO à Abidjan avait permis de constituer le premier butin que Blaise utilisa pour rémunérer les instructeurs français et payer ou louer les premières armes de guerre qu’allait utiliser la bande armée qui deviendra la rébellion de Ouattara. En cette nuit de septembre 2002, la Côte d’Ivoire fut agressée et le pays fut mis à feu et à sang.
 
Mais des réglages n’avaient pas été faits. On avait peut-être sous-estimé la Gendarmerie Nationale à l’époque. On n’avait pas pensé à la Brigade Antiémeute (BAE). La défaite fut sans appel à Abidjan et un repli tactique permis de faire les derniers réglages qu’il fallait à la rébellion naissante.
 
Deux mois plus tard, la Côte d’Ivoire est coupée en deux. Les volontaires de la pègre ouest africaine affluent dans les zones occupées. Le butin de guerre pour financer les activités courantes de la Tontine est constitué d’abord avec les biens privés des populations massacrées et fuyant la mort. La plus grande partie de ce butin sera constituée par les braquages successifs des agences de la BCEAO de Bouaké, puis de Man, puis de Korhogo.
 
Pendant 8 années consécutives, le pillage va se poursuivre pour affecter les forêts classées de bois tek, le sous-sol minier du Nord du pays, le trafic illicite du cacao vers Ouagadougou, etc. etc.
 
En avril 2011, les garants moraux de la Tontine vont opérer à visage découvert tirant prétexte d’une fraude électorale qu’ils essayaient en vain de faire avaler aux Ivoiriens. 15 jours de bombardements intensifs conduits par la France et l’ONU. Laurent GBAGBO, le Président constitutionnellement élu est capturé puis déporté, son entourage solidaire et resté auprès de lui est fait prisonnier. Les plus chanceux se retrouvent en exil.
 
Mais l’aventure ne s’arrête pas là. Elle se poursuit en Libye. Il a fallu d’abord reconnaître la coalition AQMI – Islamistes de tous bords, baptisée CNT. Ensuite, il s’est agit d’applaudir la Résolution 1973, ce pacte satanique qui eut valeur d’acte de mort officiel de Kadhafi et de décret de destruction du pays le plus développé d’Afrique avec un niveau de vie par habitant qui faisait rougir de jalousie toute l’Europe en voie d’appauvrissement.
 
Là encore, Ouattara, a joué sa partition. Reconnaître la rébellion du CNT comme seule autorité officielle. Comme aujourd’hui, au Mali, avec l’AZAWAD, dans ses tous nouveaux habits de président en exercice de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest), cette marionnette de cirque tragique, qui n’a jamais condamné une rébellion de hors-la-loi Touaregs, se disant agir au nom d’un certain Allah.
 
La Tontine est en marche. Rébellion armée, coup d’Etat, butin de guerre, pillage ; chacun a son tour, chacun a sa rébellion, son coup d’Etat, sa partition du pays, et au bout du compte, son petit noyau d’adhérents, pillant tout, se constituant un butin de guerre, une fortune de hors-la-loi, en aidant celui dont le tour est arrivé, sachant que demain ce sera le tour d’un autre, car la Tontine de coup d’Etat est et restera un jeu de rotation en vue de collecter et partager du butin de guerre. Sous le regard heureux d’un employeur qui ne se gène plus de revendiquer les droits attachés à l’invention de Ouattara, j’ai nommé la France du hongrois Nicolas Sarközy de NAGY-BOSCA.
 
Quoi de plus normal. Avant, chacun faisait son coup d’Etat dans son pays et se débrouillait à sa manière sans que le retour sur investissement soit à la hauteur des attentes du commanditaire ou de l’approbateur. Mais avec la Tontine ouattarienne, il y a un centre unique de décision, de coordination, de recrutement, de planification et d’exécution. C’est dire que l’invention mérite un brevet car elle offre les garanties d’une exploitation industrielle à l’échelle africaine.
 
Alors que fait-on ? C’est le tour du Mali et des adhérents maliens. A qui sera le tour demain ?
 
Trois noms viennent en tête de liste. La Guinée Equatoriale, en pôle position. La Guinée Conakry et la RD Congo se disputent la deuxième place.
 
Alors insistons avec cette même question : Que fait-on ?
 
La réponse ne sera pas consensuelle car les adhérents à la Tontine militeront pour que rien ne soit fait pour empêcher sa vulgarisation. Ils diront que la Communauté Internationale veille au grain et que cette Tontine créée par Ouattara sert la cause de la « démocratie » par les armes pour des « frères de lumière ».
 
Alors que fait-on ?
 
Si vous ne le savez pas, c’est que vous êtes foutus. Mais ce n’est pas bien grave. L’exemple ivoirien pourra vous inspirer le moment venu.
 
En effet, en Côte d’Ivoire, les Ivoiriens ont été surpris par insouciance et par naïveté. Leur pays a été livré aux pillards armés et il est occupé par les membres de la Tontine de Ouattara. Mais après coup, ils ont pris les dispositions utiles et bientôt, ils feront en sorte que la Tontine de Ouattara devienne un très mauvais souvenir, un totem familial qui sera observé, de générations en générations, par tous ceux qui ont eu le malheur d’y adhérer. Qui pour gagner « 5 millions », « 5 millions » ou devenir propriétaire terrien dans l’Ouest ivoirien alors que la loi de 1998 sur le foncier rural n’en donne pas ce droit ; qui pour rapatrier la manne ivoirienne, le butin de coup d’Etat tombé de ce regrettable ciel franco-onusien, vers Ouagadougou, Bamako, Lagos, Dakar ou Niamey.
 
Alors dernière question à vous autres : que faites-vous pour que la Tontine de coups d’Etat ne soit pas implémentée chez vous ?
 
Votre réponse nous obligerait.
 
 
A Très bientôt.
                                                      
Hassane Magued

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