Décès d’Ernest Gnassingbé

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Le fils aîné de feu le président Eyadéma est décédé, vendredi dernier, dans son pays.  Mais l’information, qui n’a pas encore été rendue publique officiellement, n’a été porté à la connaissance des militaires du camp Landja que ce lundi.Le Lieutenant-colonel Ernest Gnassingbé dirigeait ce camp de para-commandos situé dans le nord depuis l’année 2000, jusqu’à sa maladie en 2004, déclarée quelques mois avant la mort de son père.

Jusqu’à sa maladie qui a fortement diminué ses capacités physiques et surtout intellectuelles, Ernest Gnassingbé, était le bras armé du général Eyadema. Officier très craint, spécialement dans toute la région de Kara dans le nord du pays, fief de la famille, c’était le patron du camp Landja, abritant l’unité d’élite des para-commandos.

L’homme est associé à la torture et à la terreur pendant la période la plus répressive du régime Eyadéma. Selon la Fédération internationale des droits de l’Homme, Ernest Gnassingbé aurait participé à l’attentat de Soudou contre l’opposant Gilchrist Olympio en mai 1992.

Mystérieuse maladie

Cet exécuteur zélé des basses besognes au profit de son père et du clan Eyadema n’aura été stoppé que par des problèmes de santé survenus subitement en 2004. Une attaque restée mystérieuse qui le met définitivement en marge des affaires.

La mort de l’aîné de la fratrie Gnassingbé survient à un moment où la famille est déchirée. Deux de ses frères, Kpatcha et Essolizam Gnassingbé, sont écroués depuis sept mois pour tentative de coup d’Etat contre le président Faure Gnassingbé.

La grande question est de savoir si les deux détenus pourront assister aux obsèques de leur grand frère. Des funérailles qui pourraient se dérouler dans l’intimité familiale, selon des sources proches du clan.

Rfi

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