A suivre de près les déclarations du ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, Pascal Bodjona lors de l’émission grand public animée à Lomé le 23 novembre 2009 par RFI, on a l’impression qu’il a peur du scrutin à deux tours.
Le ministre s’est dit surpris des récentes déclarations du CAR et de l’UFC concernant un éventuel boycott du scrutin en cas de maintien d’une élection à un seul tour.
«C’est avec l’opposition parlementaire que nous avons défini les conditions d’organisation de l’élection », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Le mode de scrutin à un tour n’est pas une invention du pouvoir ou du RPT. C’est le président Sylvanus Olympio lui-même en 1961 qui a consacré au Togo le mode de scrutin à un tour».
Mais paradoxalement, Faure Gnassingbé qui était en tournée au nord du pays au cours de la même période déclarait que même si l’élection était à cinq tours, c’est son parti qui l’emportera. Si Faure Gnassingbé, lui, est confiant, pourquoi alors Pascal Bodjona lui avance des arguments tirés par les cheveux pour justifier le coup de force du RPT. Pour l’opposition, Faure Gnassingbé n’a pas besoin d’aller jusqu’à cinq tours, il n’a qu’à s’arrêter seulement à deux et on verra de quoi son parti le RPT est capable.
En tout cas, Faure seul sait sur quoi il compte pour 2010 sinon même Gnassingbé Eyadéma dans sa tombe sait que les Togolais n’ont jamais voté pour le RPT et ce n’est pas les 50.000 FCFA de NAFA qui leur feront changer d’avis.
Le correcteur