Pour accuser le Président Laurent GBAGBO d’avoir fomenté un plan pour se maintenir au pouvoir par tous les moyens même par des crimes, il faut d’abord prouver qu’il a perdu les élections. Or au démarrage de ce procès, Bensouda décide d’enterrer la vérité des urnes après 5 ans d’enquêtes qui ont certainement mis en évidence cette vérité et que Bensouda refuse de révéler pour éviter la honte à la communauté internationale. Mais la vérité finira par éclater comme la vérité a fini par éclater en Irak. En effet, Pour écarter Saddam du pouvoir, Bush avait convaincu le monde entier que l’Irak possédait des armes de destruction massive. SADDAM est mort, l’Irak est en morceaux. Les prédateurs ont pris possession des puits de pétrole mais les armes de destruction massives restent introuvables.
Tôt ou tard, le monde entier saura que Gbagbo avait gagné les élections présidentielles de 2010 en Côte d’Ivoire et que la motivation de cette guerre de la France faite à la Côte d’Ivoire n’avait pour unique objectif que d’écarter celui qui faisait obstacle au pillage de la Côte d’Ivoire.
Ce procès ne permettra donc pas de connaître la vérité des urnes mais de chercher à cacher cette vérité et ignorer la majorité des victimes de cette barbarie sans nom pour exhiber une minorité dans le seul but de criminaliser le droit du peuple ivoirien à disposer de lui-même et de blanchir la minorité qui voulait le pouvoir par tous les moyens y compris par des coup d’Etat, des rébellions, des massacres de masse, le mépris de la vérité des urnes et le mépris de la constitution.
La réconciliation par une justice qui enterre la vérité, la constitution et la majorité des victimes est une voie sans issue.
La Côte d’Ivoire n’échappera pas à une nouvelle crise tant que la vérité, la constitution et la majorité des victimes seront ignorées au profit d’un régime minoritaire, illégal et illégitime, expert en crimes et en coup d’État dont l’expertise s’exporte au Burkina Faso après avoir été certifiée en Côte d’Ivoire par l’ONU.
Plusieurs pays africains ayant l’ambition de jouir de leur droit à l’autodétermination ne sont donc pas à l’abri de cette expertise quand on connaît la volonté de leur parrain à faire de l’Afrique son avenir et donc de se donner le droit de déterminer cet avenir.
la présence de Blaise Compaoré sur le sol ivoirien, accueilli à bras ouvert avec armes et bagages, ne pourra que renforcer cette expertise pour le compte du parrain commun qui a déporté Gbagbo pour déposer Ouattara afin de régner sans partage sur l’AOF comme au bon vieux temps des déportations qui ont précédé la colonisation de l’Afrique.
A Benssouda, aujourd’hui, d’assurer le rôle de tirailleur en remplaçant le canon par le droit et les centres de déportation par la CPI. Quand on sait que ce sont les occidentaux qui apportent la plus grosse contribution à la CPI, mais ne sont pas concernés par les sanctions de cette institution, alors on comprend mieux la mission de la CPI.
Ahoua Donmello
{fcomment}