La contre-interrogation du témoin Guiai Bi Poin a débuté aujourd’hui 30 mars 2017. La séance de ce jour a été dirigée par maître Emmanuel Altit. Lors de son audition, le général Guiai Bi Poin a litéralement dénoncé, lors de la contre-interrogation conduite par maître Emmanuel Altit, l’attitude de la communauté international dans la crise ivoirienne.
En effet, l’ex patron du CECO a affirmé ne pas comprendre que la communauté internationale ait impose un embargo sur les armes au gouvernement legal en Côte d’Ivoire pendant les rébelles continuaient s’équiper d’armes Lourdes sous les yeux des forces de l’ONU et des autres experts de tout genre de l’ONU.
«Après avril, j’ai vu des gens circuler avec des mortiers. Ce n’était pas les éléments des Forces régulières qui avaient ces armements. C’étaient des éléments du commando invisible ou des forces nouvelles. Ils circulaient avec des armes lourdes, des Canon 75, de mortiers. Des véhicules été surmontés de mitrailleuses de douilles 7, des PKM, des équipements qui sont soit de la rébellion soit du commando invisible», a révélé le général Guiai Bi Poin.
S’il est vrai que le général Guiai Bi Poin ne precise pas la période exacte de l’acquisition de ces armes, il indique cependant l’étonnement de l’Etat-major des armées de Côte d’Ivoire face à la puissance de feu des combattants pro-Ouattara.
«Ce qui nous surprenait, c’est qu’ils n’étaient pas à court de munitions, d’armement, pendant que nous l’armée régulière, on criait alarme. Ils avaient le matériel qu’il fallait», a affirmé l’ex patron du CECOS.
Revenant sur les atrocités que les rébelles du commando invisible ont fait subir aux populations ivoiriennes pendant la crise postélectorale, le général Guiai Bi Poin a expliqué l’atroce attaque lancée par ces rébelles contre le village ébrié Anokoi d’Abobo. Cette attaque, indique l’ex patron du CECOS, a bouleversé le general Philippe Mangou.
«Je vais vous citer une situation du village d’Anonkoi Kouté. Des habitants de ce village ont été massacrés. Anonkoi est un village d’Abobo. Les habitants qui se sont réfugiés qui dans à église, qui quelque part dans un endroit du village, ont été massacrés. Je ne parle même pas du nombre des victimes. Les conséquences que nous avons par rapport à ça, c’est que le chef d’Etat-major était de cette communauté. Il en a été marqué durant tout le reste de la crise. Il appartenait à cette communauté, les Ebrié. De savoir qu’un des leurs, qui est chef d’Etat-major, n’est pas en mesure de leur apporté une sécurité et ils se font massacrés, le chef d’Etat-major en a été mortifié jusqu’à la fin de la crise. Et il était malheureux», a révélé le général Guiai Bi Poin
CPI
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