CPI : l’arrestation de Soro Guillaume est désormais une affaire de frontière !

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Pourra-t-il sortir de Paris sans être interpellé ? Je n’en suis pas si sûr. Pourra-t-il rentrer à Abidjan sans être capturé de façon fracassante ? Les jours qui viennent nous situeront.

Toutefois, en attendant que l’avenir très proche achève de nous convaincre, les informations disponibles tout comme certains indicateurs récemment obtenus par suite d’un examen minutieux du ballet qui se met en place, dans le secret des dieux, autour de Soro Guillaume, nous permettent de penser qu’il pourrait ne pas sortir de Paris et regagner Abidjan sans être arrêté.

Je vous le disais à demi-mot dans une récente Chronique, Soro Guillaume va être arrêté car les instruments juridiques pour son arrestation sont prêts et les hommes pour constater les circonstances et les procédures de son transfèrement sont bel et bien à Abidjan.

Est-ce pour cela que Soro a fui la Côte d’Ivoire pour aller se réfugier à Paris ? Aucune source ne nous a donné quelque information sur ce sujet.

Est-ce que c’est à Paris qu’il revient l’honneur de procéder à la capture et au transfèrement de ce criminel poursuivi par la Communauté dite internationale qui a fait son bonheur hier ? Nous n’avons reçu non plus aucune information sur ce point.

Nous savons cependant que des fonctionnaires internationaux sont arrivés à Abidjan depuis environ deux semaines maintenant, pour constater par acte extra judiciaire les circonstances de l’arrestation et les conditions du transfèrement de Soro Guillaume à la CPI (Cour Pénale Internationale).

Mais aujourd’hui, tout porte à croire que Paris pourrait s’occuper de ce petit délinquant adulte. D’abord en l’empêchant de sortir du pays ; ensuite, en lui notifiant son mandat d’arrêt émis par la CPI ; enfin en le bouclant pour le conduire sans grabuges, à la Haye.

Et pour les fins observateurs, sans que je ne trahisse quelque secret, Soro est en train de passer plus de jours que prévu à Paris. Parti initialement pour des soi-disant vacances d’une dizaine de jours, il vient de sonner plus de 18 jours à Paris. Et il se sent obligé d’y être encore, libre de ses mouvements pour l’instant, mais convaincu que les frontières de la France et celles de la Côte d’Ivoire lui réservent des surprises très désagréables.

Mieux, la plainte de Michel GBAGBO arrive comme la braise qui manquait à la pipe, car la saisine d’un juge d’instruction, qui fera suite à cette plainte, ouvrira la voie à une audition, puis à une autre encore et certainement, à une arrestation, non à cause de la plainte de Michel mais à cause du mandat d’arrêt international de la CPI qui lui sera notifié dans l’entre-temps.

Voilà. A chacun son 11 avril 2011. Même si nous ne sommes pas en Avril et en 2011. Je n’ai trahi aucun secret. Tout le monde le sait. « Toh Tchian nan », « ça vé dir cè gâté mal mèm. Ya rien on pé fèr ».

A Très bientôt.

Hassane Magued

 

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