CPI. La Chine veut la suspension du procès du président kenyan

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La Chine a apporté son soutien lundi à une demande de pays africains de reporter les procédures engagées contre le président kényan Uhuru Kenyatta par la Cour pénale internationale (CPI), où il doit être jugé pour crimes contre l’humanité.

Des pays africains ont fait circuler un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU, où elles demandent la suspension de toutes les poursuites contre le président Uhuru Kenyatta et le vice-président William Ruto pour une année.

Ce projet de l’UA a déjà reçu le soutien de la Russie qui, comme la Chine, n’est pas partie prenante à la CPI.

Le Conseil de sécurité devrait « activement et positivement » soutenir la demande faite par les pays africains et le Kenya, a déclaré l’ambassadeur chinois à l’ONU Liu Jieyi, lors d’une conférence de presse.

Les deux dirigeants kényans sont accusés d’avoir organisé des violences après les élections de 2007, qui ont fait plus de 1.100 morts, ce que les deux hommes contestent.

La CPI avait décidé en 2012 de poursuivre, dans deux procès séparés, des membres de chacun des camps qui s’étaient affrontés lors de ces violences ayant suivi la réélection contestée du président Mwai Kibaki, les plus graves de l’histoire du Kenya indépendant.

M. Kenyatta est à la tête du pays depuis le mois d’avril.

La Chine n’est pas membre de la CPI et a d’importants intérêts en Afrique. « Nous sommes bons amis et proches partenaires des nations africaines », a ajouté M. Liu.

Le procès contre Uhuru Kenyatta, qui devait s’ouvrir le 12 novembre, a été reporté il y a quelques jours au 5 février 2014, à la demande des avocats de la défense.

Ceux-ci ont notamment mis en avant « les tâches essentielles » que leur client doit exercer en tant que président, après l’attaque de shebab islamistes contre le centre commercial Westgate de Nairobi le 21 septembre, qui a fait au moins 67 morts.

Le Conseil de sécurité devrait permettre aux dirigeants kenyans de « se concentrer sur leurs devoirs constitutionnels ». Ils « ont été élus démocratiquement par le peuple kényan et leur dignité doit être pleinement protégée et respectée », a ajouté Liu Jieyi.

Atlas

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