Qu’est-ce qu’être Journaliste? Est-ce être détenteur d’une carte professionnelle? Légalement? Oui! Mais il y a plus. Ce plus, c’est ce que Stéphanie Hartmann, journaliste Française pour Africa n°1, n’a pas.
L’émission “Afrique Presse,” actualité en débat de RFI et Tv 5 Monde—Vidéo: https://www.facebook.com/yenewsvideo/videos/755931511275182/—, du 6 Octobre 2017 sous la direction de Assane Diop a révélé l’incompétence de Hartmann. Prouvant que la détention d’une carte de presse c’est une chose. Et être un/e journaliste pertinent/e dans ses analyses, en est une autre.
Vide argumentaire de Hartmann
Le sujet qui expose l’incapacité notoire de cette journaliste à débattre sur la Côte d’Ivoire porte sur le refus par la CPI le 25 Septembre 2017 d’accorder la liberté provisoire au président Gbagbo. Hartmann “avide” de parole, ne s’en sert pas utilement lorsqu’elle l’a. Elle ouvre sa série de coup foireux sur son interprétation de la décision des juges de la Chambre de Ière Instance de la CPI de maintenir Gbagbo en détention.
Elle ne voyait aucun argument qui justifierait que Gbagbo ne soit plus retenu captif. “Quels sont les arguments qui justifieraient qu’on libère GBAGBO?” S’interrogea orgueilleuse avant d’ajouter, “Je ne vois pas lesquels.” Elle touche le fond de la bêtise lorsqu’elle tente de balayer du revers de main l’argument portant sur l’“état de santé” du président Gbagbo. “Si c’est les raisons de santé, je pense qu’il a une meilleure, un plus grand accès aux soins à la CPI, là où il est, que n’importe quel contribuable Ivoirien.”
Question. Pourquoi Hartmann ne milite-t-elle pas pour qu’on y interne Jacques Chirac qui ne tiendrait que sur une fibre? Ou Nicolas Sarkozy, “délinquant chevronné” selon le Parquet national financier, qui semble mentalement touché?
Que du ridicule!
Sans maîtrise du sujet, ses lacunes l’amènent à déclarer que les “conditions de détention” du dirigeant Ivoirien “sont plutôt agréables.” Les raisons? Elle s’explique. “Il a un studio” à la CPI et “des gens qui s’occupent de lui.”
Les Ivoiriens, les auditeurs de RFI et téléspectateurs de TV5 Monde, apprennent par elle, que le Chef d’Etat Ivoirien était un sans abri dans son pays. Que du ridicule!
Coups de bec de Diop
Le verbiage des rues de Hartmann choque le plateau. Ousmane Ndiaye durcit ses sourcils. Assane Diop, sérieux, le visage grave, interroge Hartmann. “On peut dire que les conditions de Laurent Gbagbo sont agréables?” Comme une bourrique, elle fonce encore plus dans la sottise. “Oui beaucoup plus agréables que dans les prisons Françaises et dans n’importe quelle prison en Côte d’Ivoire.”
Quand Diop lui rappelle la vacuité du dossier évoquée par la Défense, elle se mue en juge. “Je le redis le dossier ce sera au juge de trancher.” Puis accuse. “Le palais dont il a été sorti, il occupait illégalement.” Diop stoppe net cette insolence “C’est vous qui le jugez alors?” Il n’a que balbutiements comme réponse.
Hartmann n’a pas de base
Exercer le métier de journaliste, c’est être un “go between”/intermédiaire entre un fait/idée—évènement—et le public. Ceci doublé d’un esprit de discernement par rapport au public auquel il s’adresse. L’information est ainsi attachée à ces trois piliers. Et le journaliste jouant le rôle d’intermédiaire, se doit de respect l’événement et le public.
Sa position exige qu’il soit humble. Qu’il rechercher au mieux une “grosse part” de la “vérité.” Sans s’ériger en dictateur de conscience, mais en éveilleur de connaissance ou d’intelligence. Stéphanie Hartmann n’a pas ce basique.
Précarité professionnelle
Mais elle a quand même une carte de presse. Puisque la France est “une économie du journalisme de pauvre.” Contrairement au mirage que laisse voir quelques éditorialistes et animateurs vedettes. Les chiffres sont un témoignage. Plus de 70% des nouvelles cartes de presse dans ce pays sont attribuées à des personnes considérées comme précaires—Contrat à durée déterminée-CDD, piges—contre 30% au début des années 90.
Le phénomène de précarisation dans ce métier a développé en France le journalisme de copinage ou de cooptation politique. Ceux qui ne peuvent pas s’accrocher à cette branche pour sortir du lot, choisissent pour certains, le journalisme sensationnel et morbide, parce que “ça fait vendre” d’une part, et d’autre part, fait remarquer le conducteur de cet événement. D’autres, les plus salauds, cèdent au journalisme d’arrogance et de mépris à l’égard des Noirs et des Arabes. Stéphanie Hartmann a choisi cette dernière option pour espérer se hisser au firmament.
Va-t-on la garder?
On comprend aisément que cette espèce de journaliste qui se demande “A quoi servirait la libération de Gbagbo,” n’est pas faite pour informer. Mais au contraire abêtir la population. Va-t-on la garder après qu’elle se soit si platement ridiculisée sur le cas Gbagbo?
Dr Feumba Samen
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