Côte d’Ivoire : qu’est-ce qui empêchera ce pays de disparaitre ?

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Violente question ! Dans les années 90, les Ivoiriens diraient que c’est une question « FRAR ». Mais bon. On est en 2012. On a déjà tout vu en Côte d’Ivoire.

Analphabète est officier supérieur ; voleur est agent des forces de l’ordre en remplacement des vrais agents de sécurité ; manchot recruté comme tel pour devenir un militaire FRCI ; militaire sourd-muet recruté avec son handicap à la BAE-FRCI de Yopougon ; génocidaire jetant en prison la victime et l’accusant de génocide, bref.

On aussi déjà tout entendu. Bunker, couvre-feu, assaut final, armes lourdes, droit de protéger en tuant celui qui est agressé, capturation, pays émergent PPTE, bref. Ivoirien a tout vu et tout entendu. Donc, il reste quoi encore ? Même la mort, Ivoirien dort avec elle.

C’est pourquoi il faut espérer que ce pays pourra vivre à la sueur de son front quand bien même il est décapité.

Sinon, cette histoire de PPTE qui arrive à un moment où le pays est sous occupation étrangère, avec un pillage systématique de toutes ses ressources sylvicoles, de ses terres agricoles de l’Ouest et bientôt une loi anti-citoyenne sur le foncier rural pour saluer l’occupation armée voltaïque et le financement du génocide des Wè par les multinationales, personne au monde ne peut espérer une suite heureuse au point d’achèvement de l’initiative PPTE.

Comme le dirait l’autre, il aurait été moins dramatique pour les Ivoiriens si le point d’achèvement avait été déclaré atteint au moment où la Côte d’Ivoire était souveraine, quand bien même elle était coupée en deux ; il aurait été possible alors de tirer de piètres dividendes économiques résiduels, si au moment d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE, le pays produisait encore des richesses pour financer le budget de l’Etat.

Mais au point où nous sommes, le pays n’existe que de nom ; l’économie dite florissante n’existe que dans les journaux d’abrutissement des ADO-sapiens ; parce que le « grand démocrate et bâtisseur », dont les louanges sont chantées par ses acolytes de la finance internationale, n’est qu’un piètre voleur d’origine douteuse en mission pour le compte des prédateurs de l’Occident et de son vrai pays.

Pour le commun des Ivoiriens et Africains, ceux qui n’ont pas encore bien compris, le PPTE, c’est tout simplement ce qui suit.

Tu dois trop d’argent ; tu ne peux pas payer tes dettes et chaque jour, les intérêts produisent des intérêts pendant que le principal est rééchelonné. Donc, à un moment donné, tu es déclaré pauvre et très endetté, mais à la condition de devenir réellement pauvre en te débarrassant du peu qu’il te reste. Ainsi, les quelques biens auxquels tu t’attaches, pour te rappeler la bonne vieille époque, te sont retirés, parce que si tu ne les vends pas pour être exagérément pauvre, personne ne te donnera le statut d’indigent pauvre et très endetté.

Alors quand tu as fini de faire tout ça, on te dit après : on diminue ta dette colossale de moitié ; mais l’autre moitié, débrouille-toi pour la rembourser. Dans le même temps, promets-nous de financer tes dépenses personnelles avec l’argent que tu aurais dû nous payer, si on n’avait pas diminué ta dette.

Te voilà donc coincé : tu dois payer sans observer d’arriéré, les 50% de dettes qui n’ont pas été effacées. Ensuite, tu dois financer tes besoins avec la partie de la dette qui est supposée effacée. Or, on t’a obligé à tout vendre. Tu n’as plus rien qui t’appartienne en propre. Donc tu fais quoi ?

Première solution : tu trouves quelqu’un d’autre pour te donner un nouveau crédit afin de venir rembourser le reste de ta dette et prendre une partie pour financer tes besoins.

Deuxième solution : personne ne veut te prêter de l’argent. Donc tu tombes sur ceux qui sont dans ton environnement immédiat, tu leur tords la main, tu arraches le peu qu’ils ont, pour honorer tes échéances de prêt mais aussi pour subvenir tant bien que mal aux besoins de tout le monde.

Résultat : ceux à qui tu tords la main finissent par ne plus rien avoir à te donner même si tu leur casse le poignet. Or tu dois payer tes dettes et continuer à vivre.

Il te reste alors quoi comme solutions ultimes ?

Soit, tu deviens un bandit, un grand criminel qui attaque les voisins lointains et les passants inconnus ou connus pour ramasser tout ce qu’il leur appartient afin de te sortir de tes problèmes, soit tu te mets personnellement à gage ou tu offres qu’on t’achète afin de devenir la propriété de celui ou de ceux à qui tu dois.

C’est culturel, c’est logique, c’est naturel, c’est prouvé que c’est ainsi que finissent tous ceux qui sont dans la situation de dilemme présentée ci-dessus.

La Côte d’Ivoire a été mise dans cette situation par ceux qui ont organisé sa razzia. Elle est en train de tout perdre. Et elle finira esclave, livrée à ses créanciers usuriers, et cessera d’exister comme pays sur la carte du monde.

A moins que nous ne fassions ici et maintenant, ce qu’il s’impose à nous de faire désormais et pour lequel le peuple a perdu patience comme je vous le dis chaque jour.

Si on veut sauver la Côte d’Ivoire, c’est maintenant !

Ceux à qui je m’adresse ainsi comprennent mon message. Ce n’est donc pas à toi Patriote, lecteur indigné et révolté, que j’ai adressé cette dernière phrase.

Que Dieu sauve la Côte d’Ivoire !

A Très bientôt.

Hassane Magued

 

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