Mais si c’est pour faire des comparaisons avec le régime Gbagbo, au tant le ramener au pouvoir alors, puisqu’il peut mieux faire ce que vous lui avez reprochez hier et que vous répétez aujourd’hui dans la comparaison persévérante! Ces comparaisons quasi perpétuelles du régime actuel d’Abidjan correspondent à un alibi pour voiler son incompétence à gérer notre pays avec aptitude.
La société Ivoirienne n’évoluera jamais avec cette mentalité de comparaisons nuisibles. « Puisque l’autre avait fait donc je fais aussi n’avance nullement » On ne prend pas non plus les armes pour accéder au pouvoir pour se comparer à celui à qui on reprochait tout, pour justifier ce que tout le monde connaît. C’est une perspective très affligeante et cela fait très mal à l’esprit de lire pareilles justifications par des êtres humains dotés de la capacité policée.
Chaque régime doit assumer ses erreurs afin de les minimiser ou de les éviter dans l’intérêt national. Je suis persuadé que si le FPI revient au pouvoir dans l’avenir, les oreilles de ses dirigeants seront plus ouvertes que par le passé, de même que le PDCI en dehors de son mariage arrangé actuel.
Le Président Gbagbo avait humblement reconnu plusieurs erreurs y compris les plus fatales, qui l’ont déposé manu militari au centre de correction construit et piloté par les grands maîtres.
Acceptons les critiques constructives dans l’intérêt de notre société qui mérite d’évoluer positivement à l’image des autres sociétés qui avancent au tour de nous, car négliger pour se comparer, mentir pour tromper, voler pour se justifier que l’autre volait comme ce fut toujours le cas dans ce pays, retarde notre société et nous devrons en être tous conscients.
Des êtres humains ont perdu la vie en masse pendant le jour le plus important de l’année, où chacun d’eux, dans la joie d’accéder à l’année nouvelle, pouvait penser à tout sauf à la perte de sa vie dans les conditions encore très confuses. Toute cette masse a répondu incontestablement à l’invitation du gouvernement à venir admirer ses lumières artificielles. Il était du devoir des services compétents du gouvernement de faire un « risk assessment » par rapport à l’événement et au déplacement massif des populations. Ce risk assessment aurait identifié les potentiels dangers et les moyens immédiats de recours. Le gouvernement est totalement comptable de ces tueries graves et il doit assumer ses responsabilités dans le respect des Ivoiriens et de l’être humain.
Dans une société normale, à moins que ce ne soit plus le cas en Côte-d’Ivoire, il me semble très indiqué que la pression soit sérieusement concentrée sur le pouvoir en place par la société civile organisée ou pas, par l’opposition politique ou par toutes les âmes qui reniflent à l’évolution, afin que le pouvoir justifier ou clarifier les faits, et dans le cas de négligence graves ayant causé la perte de vies humaines ou divers dégâts sérieux d’intérêt national, Il faut des sanctions afin que chacun prenne très au sérieux ses occupations professionnelles. Par rapport au cas courant, il faut des sanctions rigoureuses pour non seulement respecter la mémoire individuelle ou collective des victimes, qui ont cru en la capacité du pouvoir à assurer leurs sécurité en se rendant en masse au plateau, mais aussi les sanctions contre les auteurs de cette négligence grave dans l’intérêt de l’équilibre psychosomatique des parents des innocentes victimes qui demeureront à jamais avec la douleur psychique de cette séparation brutale.
Seules les sanctions rationalistes permettront des leçons consistantes et durables par rapport à cette négligence grave. Il est aussi grand temps d’apporter la lumière sur les nombreuses tueries de masse dans ce pays notamment les cas des 110 personnes assassinées dans le canton Kabouo (Sous préfecture de SAGO) le 07 Mai 2011 et le camp des réfugiés Ivoiriens We en 2012 à l’ouest du pays. Il nous faut nécessairement sortir des concepts de la politique sauvage forcement contre-productive.
Bonne et heureuse année 2013
Dally Gogognon
BA (Hons) & MSc Psychologie