Côte d’Ivoire. Mettre fin au brigandage politique ou périr !

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A quoi ont servi les bombes françaises, à part renverser Laurent Gbagbo et imposer la vision d’une communauté dite internationale ? Deux ans après la guerre en Côte d’Ivoire, l’on est en droit de s’interroger. Car ces bombes n’ont, ni fait triompher les droits de l’homme, encore moins la démocratie. Elles ont naturellement suscité une violente dictature. Elles ont fait place à l’émergence d’une espèce de régime où prolifèrent des politiciens véreux. Des gens pour qui, l’exercice de la démocratie, reste une notion encore obscure. Seule la violence, mêlée au mensonge, leur sert d’arguments. Ils ne prospèrent que par elle. C’est bien à eux, aux adeptes de cette doctrine primitive que les bombes françaises ont offert les rênes de la Côte d’Ivoire ; à Alassane Ouattara, à son parti politique le RDR (rassemblement des républicains) et à ses copains du RHDP (rassemblement des houphouétistes).

Dès lors, que pouvait-on espérer d’eux? Sinon les voir exceller dans ce qu’ils savent faire le mieux : régner par la terreur et le mensonge. En somme, par le brigandage politique ; tout en restant convaincus de régner sur des idiots.

C’est par ce brigandage qu’ils piétinent la Constitution. C’est par ce brigandage qu’ils ont maintenu le FPI (front populaire ivoirien), principal parti d’opposition hors du jeu électorale ; décidant unilatéralement des dates des élections locales. C’est par ce même moyen qu’ils ont décidé arbitrairement du découpage administratif du territoire ivoirien. A des fins électoralistes. C’est ainsi qu’ils ont dénaturés l’armée nationale ; faisant d’elle une bande de barbares sans foi ni loi. Récemment, le vote aux forceps des lois sur l’apatridie, la nationalité et le foncier, en est la parfaite illustration. La multitude de prisonniers, de réfugiés et d’exilés politiques ivoiriens, relève tout aussi de cette machination éhontée. Ils parlent de réconciliation nationale, de dialogue avec l’opposition pour la forme. Eux-mêmes n’y accordent aucun crédit. Cela participe d’une volonté politique délibérée.

Aveuglés par une soif inextinguible du pouvoir, ils ne reculent devant rien. Ils « verrouillent » déjà 2015. Au grand dam de leurs adversaires. Par tous les moyens. Conventionnels ou non. Chez eux, peu importe les moyens. Pourvu qu’ils parviennent à leurs fins. Ils en sont fiers. Au lieu d’en avoir honte. Leur brigandage n’a pas de limites.

Au PDCI, la méthode fait ses preuves. Dans ce parti politique, un octogénaire, à la rancune tenace, frappé par la limite d’âge, mais autoproclamé « vieux-jeune », refuse de passer la main. Au nom du pacte occulte qui le lie à Ouattara. Au nom de la politique tribale. Au nom de l’orgueil démesuré. Au nom de la loi du plus fortuné, au nom… du plus fort.

Il est clair qu’en Côte d’Ivoire, nous ne sommes pas en face d’enfants de cœur, mais bien en face de brigands politiques. Des gens sans scrupules. Peu soucieuses d’observer les règles les plus élémentaires de la démocratie. S’employant à bafouer les lois. D’ailleurs, ils n’ont d’égards pour personne. Encore moins pour les ivoiriens. Mieux, ils se sont installés dans un je-m’en-foutisme béat. Boycottant la réconciliation nationale ; sabordant la cohésion sociale ; exacerbant les haines et les divisions ; accentuant le sentiment d’une justice sélective ; frustrant une partie de la population au profit d’une autre. Bref, mettant en péril la nation ivoirienne.

On ne dirige pas un pays en usant de violence et de mensonge pour Imposer ses décisions. Non. On ne construit pas une nation avec tant de mauvaise foi et d’arrogance. En le faisant, on la détruit. Carrément. Et la Côte d’Ivoire mérite mieux qu’un groupuscule brigands politiques pour présider à sa destinée.

Le péril est là. Il s’installe. Sournoisement. Surement. Aux sceptiques, rappelons les mises en garde d’Amadou Soumahoro, grand Vizir et secrétaire général de la « Coalition pour le Brigandage politique en Côte d’Ivoire ». A propos de son mentor, il déclare : « Alassane Ouattara est au pouvoir pour 50 ans ». Puis s’empresse d’ajouter : « Ceux qui s’attaquent à Ouattara vont au cimetière ». Et enfonce le clou : « Après Dieu, c’est Ouattara ».

La question est donc de savoir si l’on va laisser prospérer d’avantage cette grave menace, y assister, les bras croisés, en espérant un miracle du ciel ?

Non. Ce serait suicidaire. Ce serait choisir le parti de l’oppresseur.

Il faut y mettre un terme. Dès maintenant. Il faut réagir face au brigandage politique, face à la déconfiture du pays. Sinon, voir la Côte d’Ivoire périr. Il faut sortir des sentiers battus. Se réunir autour de la mère patrie. Braver la dictature, le brigandage politique. L’affronter comme un seul homme. C’est à ce prix. Et à aucun autre. Que les ivoiriens sauveront leur pays du péril qui l’étreint avec rage.

Marc Micaèl La Riposte

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