Côte d’Ivoire : ils vont manger le totem qu’ils offraient aux autres !

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Ils l’ont enfin compris. L’argent a peur du bruit. Du bruit de déstabilisation politique, du bruit d’émeute, du bruit de guerre. Ce n’est point qu’ils ne le savaient pas. Ils le savaient tous. C’est pourquoi ils ont servi à Laurent GBAGBO tous ces bruits : bruits d’attaques armées, bruits de rébellions, bruits de coup d’Etat, bruits de guerre, bruits de meurtres, bruits de charniers, bruits de révoltes ; révoltes des frères du Nord, révolte des Musulmans, révolte des étrangers burkinabés. Oui des Burkinabés, car seuls eux ont un problème avec leur nationalité en Côte d’Ivoire. La leur dire, leur dire qu’ils sont Burkinabés est une injure. Mais fermons cette parenthèse. Et venons-en aux bruits, ces bruits malsains que l’argent n’aime pas mais qu’ils servaient aux autres comme un totem qu’ils les forçaient à manger.
 
Donc ils l’ont compris. Pour lever des financements publics ou privés, les Etats se prévalent de la stabilité politique et sociale comme indicateur de confiance. C’est pourquoi ils sont notés : AAA : pays très sûr et stable au plan économique et sociopolitique avec un risque très faible de non remboursement des dettes ; AA : pays stable au plan économique et sociopolitique avec risque de retard de remboursement ; ainsi de suite jusqu’à arriver au classement actuel de la Côte d’Ivoire qui serait au niveau des Agences S&P, Moody’s, et Fitch’s : C- (lisez C moins) pays à très haut risque avec risque très élevé de non remboursement. Après le C, la descente vers la note D signifie pays en faillite.
 
Alors comme par enchantement, ils se rendent compte que lancer une rébellion n’est pas une bonne chose, diaboliser le pouvoir en place n’est pas une bonne chose, ternir l’image du pays n’est pas une bonne chose, car pour gérer un pays, pour attirer des investisseurs, améliorer la Notation du pays par les Agences spécialisées, il faut éviter de tirer des coups de feu contre les Institutions de la République, il faut avoir une opposition participative et non déconstructive.
 
Mais ne vous laissez pas distraire. Ils ont toujours su cela. Mais ils l’ont fait contre la Côte d’Ivoire.
 
Ils savaient que soigner l’image du pays par un bon comportement politique et citoyen est une exigence capitale mais ils ont préféré multiplier contre GBAGBO Laurent, les attaques armées de corridors, de la RTI, de la ville d’Abidjan, tout en commanditant les grèves de Gbaka (mini cars urbains), les actes de défiance à l’Autorité de l’Etat, les appels à la haine, les interviews de diabolisation du pouvoir en place dans la presse internationale sans oublier les appels aux émeutes et aux insurrections ethniques pour aboutir à une rébellion qui consacra la partition du pays en 2002.
 
Ils savaient qu’en se comportant comme ils l’ont fait, ils rendraient la Côte d’Ivoire non fréquentable, pays mal noté par les Agences de Notation et que cela empêcherait le financement du développement avec les concours financiers extérieurs.
 
Et ils l’ont tout de même fait ! Quel cynisme, quelle haine, quelle méchanceté !
 
Bien. Aujourd’hui avec les 10 000 morts dans leur besace, avec un dernier show de 3000 morts, ils sont les hommes « forts » du pays. Mais ils ne se contentent pas de gérer leur business de la mort. Ils veulent se la couler douce. Sans aucun bruit. 
 
Ils veulent vous voir les applaudir, faire leurs éloges, créer les conditions de mobilisation de ressources extérieures, pour financer leur projet de corruption morale et provoquer un syndrome de Stockholm, cette histoire bizarre où les otages tombent amoureux du preneur d’otage.
 
Quelle foutaise !? Nous sommes en situation de guerre. Et chaque protagoniste a le droit d’affûter ses armes et apporter la riposte qui sied. En respectant les règles de la guerre. Car après notre victoire, il n’y aura aucune vengeance. Mais à la guerre, nous ne devons pas lésiner sur les moyens.
 
Oui, en guerre, nous le sommes. Car les exécutions sommaires ciblées se poursuivent. Chaque jour, il y a au moins une exécution extra judiciaire commise par les FRCI, la bande armée d’illettrés et de mercenaires créée par Ouattara pour lancer son assaut contre Laurent GBAGBO.
 
Chaque jour, des efforts sont faits pour tuer physiquement Laurent GBAGBO ou le faire mourir par suite de tortures. Et comme l’homme a la peau dure, ils veulent l’accuser de leurs propres crimes et le faire condamner à la prison à vie. Depuis le 11 avril 2011, date de la fin de l’indépendance politique de la Côte d’Ivoire, des centaines de milliers d’Ivoiriens sont obligés de fuir la mort distribuée comme des cacahuètes par le régime en place et les avoirs de centaines de familles sont confisqués sous de fallacieux prétextes.
 
Alors pour en rajouter à l’ambiance funeste présentée comme un « vrai processus démocratique » par les députés français, les bruits, nous allons en faire !
 
S’il le faut, s’ils ne comprennent pas que leur folie nous oblige à une posture de riposte légitime, s’ils veulent continuer à nous museler et donner la mort aux Ivoiriens en douceur, nous allons faire du bruit, du très grand bruit et advienne que pourra !
 
Le Développement de la Côte d’Ivoire est notre challenge à tous. Mais nous ne laisserons personne tenter un faux projet de développement séparé contre une partie des fils de ce pays. L’épuration politique, la haine ethnique, la promotion des contre-valeurs, l’humiliation des cadres LMP, leur appauvrissement programmé avec à la clé, le projet de dissoudre le Front Populaire Ivoirien (FPI), sont autant de raisons qui nous galvanisent.
L’argent n’aime pas le bruit. C’est vrai. Vous nous le dites si bien. C’est pourquoi vous empêchez toute action politique du FPI/CNRD.
 
Mais l’argent n’aime non plus l’injustice, l’imposture, le faux, la ségrégation politique, l’ethnisme, le népotisme, le régionalisme révoltant avec des illettrés à la place des hauts cadres pour organiser un pillage familial et xénophile de la Côte d’Ivoire.
 
Car tant qu’il y aura l’injustice, le mensonge, le faux, la haine, la ségrégation politique et ethnique, la chasse aux pro-GBAGBO, la mise en œuvre du projet d’appauvrissement des cadres LMP en réduisant systématiquement leurs salaires ou en les rétrogradant dans la hiérarchie administrative sans oublier les licenciements abusifs, le gèle des avoirs et les crimes de sang ciblés, il y aura du bruit et bientôt du très grand bruit ! Et ce bruit effroyable sera couronné par le bruit assourdissant qui accompagnera votre chute inévitable !
 
Alors ne vous fatiguez plus. Préparez vos baluchons et soyez prêts à foutre le camp. Car du bruit, il va en avoir ! Pour la Côte d’Ivoire ! Pour la vérité ! Pour l’Indépendance reconquise ! Je vous ai prévenu !
 
 
A très bientôt.
                                                      
Hassane Magued

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