Côte d’Ivoire : Débat national sur la nationalité. D’où vient-il cet autre missionnaire de M. Ouattara appelé Cissé Bacongo?

0

D’où vient-il cet autre missionnaire de M. Ouattara ? Au moment où la Côte d’Ivoire va à vau-l’eau, au moment où les Ivoiriens souffrent de cette gouvernance qui, elle-même, se cherche du fait de sa vision pour le moins obscure, voilà que sort d’on ne sait où, un certain Cissé Bacongo, une trompète en main pour crier NATIONALITE. Pour lui, et il l’a dit haut, qu’il ne s’agit pas d’un état d’âme. Mais d’une question de DROIT. BRAVO sacré Cissé. Je t’acclame pour cette sortie royalement irrévérencieuse. Je cherche dans ma mémoire et dans les grands bouquins de nos ancêtres, pour savoir d’où vient Ibrahim Cissé Bacongo. Je me pose la question de savoir si M. Abou Cissé connait l’histoire des CISSE de BACONGO. Cette bourgade logée dans la Guinée lointaine de Sékou Touré. Mais surtout dans la Guinée historique de Magan Cissé, cet empereur connu de toute l’Afrique. Bacongo a-t-il usurpé de ce titre patronymique ou encore s’est-il volontairement inscrit dans une compréhension de travers en mettant donc les pieds, tous deux joints dans la famille des Cissé. Ce peuple qui vient de ‘’Bacongo’’ en Guinée Conakry. Ainsi, n’est pas Bacongo n’importe qui.

Seuls les originaires de ce village peuvent s’appeler ainsi et c’est pourquoi vous ne verrez pas ce nom dans les archives de la Tradition du peuple ivoirien. Cissé Bacongo est donc originaire de ce village crée par l’Empereur Magan Cissé, lui-même originaire de la Guinée. Pour rappel et, je le fais la gouverne de M. Cissé Bacongo, l’empereur Magan Cissé était le produit du savoir et de la beauté morale. Il est le père de sept (7) garçons dont le savoir a été reconnu par tous les grands de l’Afrique subsaharienne. Sept garçons dont le savoir a fait d’eux, des grands Imams, disséminés dans toute l’Afrique. C’est pourquoi je suis encore à me demander comment Cissé Bacongo qui dit être Docteur en droit, a pu affirmer que la Nationalité n’est pas un état d’âme. Mais une question de DROIT. Je voudrais lui répondre que, contrairement à cette allégation outrancière, la nationalité s’attache d’abord et avant tout, à l’âme avant de se revêtir du Sceau du Droit moderne. A-t-il déjà oublié que la spécificité des Cissé, ce n’est pas l’arrogance inutile. Ce n’est pas aussi la mégalomanie lyrique. C’est avant tout, l’humanisme pris comme symbole de l’humilité. Il aurait fallu que M. Cissé Bacongo s’invite à la table de l’humilité et du respect du DROIT coutumier. Malheureusement, ce n’est pas le cas, et peut-être que ce ne sera jamais le cas. A toi M. Cissé, je voudrais bien te saisir mais tant le rythme de la divagation est telle que J’arrive difficilement à pénétrer ton monde. Et je te comprends surtout que le titre de Pr d’Université a lui aussi un problème d’identité. Sais-tu ou du moins, te rappelles-tu les frasques que tu as vécu à l’université d’Abidjan ? Tu as été éjecté de cet univers des Cités (lieu de connaissances par excellence) parce que tu n’avais pas le niveau requis pour en être un éminent membre. Tu sais de quoi je parle. Mais si pour des problèmes de mémoires, tu ne t’en souvenais pas, laisse-moi te rappeler qu’à l’époque, tu as été renvoyé du corps des enseignants de l’Université du fait de manque de compétence. Malgré les interventions du Pr Ayé Ayé et du Pr Leroux, le conseil de l’Université de l’époque n’a pas accepté de t’admettre à leur sein. Ceci pour ne pas que les étudiants soient victimes d’un enseignement approximatif. C’est pourquoi je m’interroge sur les motivations qui ont amené Alassane Ouattara à faire de toi un ministre de la République, chargé de l’enseignement supérieur. C’est aussi pourquoi le débat sur la nationalité peut être suscité par n’importe qui sauf toi Bacongo. La nationalité, ce n’est pas le militantisme.

On ne peut pas donc confier cette question à quelqu’un qui, non seulement est décrié tant dans son domaine du savoir que sur le plan de l’identité nationale. Mais Je comprends. Je comprends maintenant pourquoi pour un poste politique (de simple député), Cissé Bacongo ait utilisé des armes pour obliger les électeurs à porter leur choix sur lui, à Koumassi. Sans être un spécialiste de droit, je crois fortement que la nationalité, comme cela peut se percevoir par tous, doit s’attacher d’abord à l’âme de l’individu, le droit n’étant que l’habillement de cette âme et de l’esprit qui la (nationalité) génèrent. L’empereur Magan Cissé ne définissait-il pas le droit comme l’esprit et l’âme qui s’attachent à la vie et dont l’application fait appelle à la piété, à la tolérance. Cissé Bacongo devrait donc s’instruire de cette philosophie de l’empereur, son ancêtre, au lieu de définir le concept de nationalité comme produit de l’Occident. Si en Occident l’homosexualité est une pratique acceptée en droit, je voudrais à qu’à son tour, Cissé Bacongo conseille cela aux Ivoiriens, lui qui est si attaché au droit sur l’identité. C’est le lieu de dire que la nationalité ne peut jamais se défaire de l’esprit et de l’âme, en un mot, de la culture, spécificité de tout citoyen quelque soit son environnement de vie.

A Cissé donc, je demande d’apprendre la culture de la cité dans laquelle il vit. Qu’il mette la culture au devant du droit. Ce qui lui permettra certainement d’apprendre le droit culturel avant de dégager ses sentiments personnels sur des sujets aussi sensibles que le problème de nationalité. Oui, qu’il sache que le dépassement de soi, s’inscrit toujours dans la reconnaissance de ce qu’on est. Si toi Cissé Bacongo, tu ne connais pas l’origine de tes parents, je voudrais t’inviter à t’approcher des sages pour qu’ils te le disent. Fais-le si tu ne veux pas te perdre. Parce que si les détournements à l’Université n’ont pu t’emporter, cela ne veut pas dire que n’importe autre scandale dont tu te rendras coupable et/ou complice ne t’emporterait pas. Tout ne produit pas toujours le même résultat. Le débat sur la nationalité n’est pas un acte de détournement. Mon souhait est donc que tu te consacre à d’autres questions sensibles liée à la formation de nos jeunes. Sors donc de ce tunnel dont tu ignores non seulement le parchemin mais également le bout. La nationalité est une question à la fois lourde et compliquée. Seuls les Ivoiriens, les vrais, peuvent comprendre toute la dimension de cette question. Je voudrais donc te quitter frère tout en te remerciant de m’avoir écouté. Je te souhaite bon vent dans tes activités politiques. Devenu (accidentellement) député de la Nation, consacre ton temps à réfléchir à la manière dont tu auras à allier l’exécutif au législatif. Que Dieu te bénisse dans ce moment de Carême

Abou Cissé

Partager

Laisser une réponse