Nous avons du chemin à faire. Ensemble ou seul. Dans une union de cœur ou de pensée. Loin des jeux d’intérêt privé. Je l’espère de tout mon cœur. Du chemin à faire, pour la reconquête de nos libertés, de notre dignité d’homme et de Nation, de notre souveraineté. Un chemin que nous ferons jusqu’au bout. Là où l’histoire des jeux d’influence géostratégique voudra bien nous conduire. Sur des voies arides. Des chemins boueux. Des forêts immenses de la pensée humaine, de la loyauté, du patriotisme. Avec des amis. Ou des ennemis. Des faux amis. Des amis de circonstance. Des amis pour la cause. Des frères très peu crédibles. Des frères. Simplement. Sans rien attendre d’eux, sauf qu’ils nous insufflent par leur égarement ou leur prise de conscience, par leur faiblesse ou leur volonté de renoncer sans combattre, cette énergie vitale qui nous donne des raisons d’être parfois seul mais de valoir une multitude. Nous avons à mener et gagner une guerre. La guerre de la Communication. La guerre dite médiatique. La guerre de l’opinion. La guerre de l’influence psychologique. Et moi, j’ajouterai, la guerre de la vérité qui libère, la guerre pour la Révolution des pensées africaines.
Une guerre dissymétrique : la guérilla médiatique.
Nous l’avons créée. Cette guérilla. Spontanément. Sans peut-être le savoir. Car il en est ainsi. L’instinct de survie nous conduit parfois à des exploits inédits. Où il réveille en nous, ce moi intérieur, cette chose qui fait notre Nous, Nation, notre Nous, citoyens dignes, notre Nous, cette exception ivoirienne qui défie tous les schémas d’invasion qu’ils ont fomentés pour nous humilier, nous asservir, à un moment de notre jeune Histoire pourtant très ancienne, car nous ne sommes pas une génération spontanée, mais formons une vieille civilisation de gens pacifiques, attachés à la nature, possédant le secret de cette nature et ayant compris avant eux, que l’accumulation de richesses conduit à la folie des grandeurs, au désir de conquérir, de prendre sans y être autorisé et donc de nuire.
Notre guérilla est née parce que la France nous a fait la guerre sans nous donner le temps de lui expliquer que notre humanité avait une valeur à nos yeux, que notre liberté signifiait quelque chose pour nous ; cette chose pouvait ne pas avoir de valeur à ses yeux, mais elle nous était utile ; car nos géniteurs ancestraux se sont battus pour survivre à l’esclavage qu’ils nous ont imposé, pour survivre à la colonisation et refuser enfin qu’elle se perpétue, car le mépris doit au moins avoir une limite raisonnable.
Notre guérilla n’est pas celle de gens armés de chosent qui font couler le sang des veines. Notre guérilla est née avec des armes d’édification, d’information, de sensibilisation, de transformation intellectuelle et psychologique. Car notre histoire connaissait un bouleversement révoltant et personne au monde ne peut assister au renversement des valeurs et des choses auxquelles il est attaché, sans avoir à formuler une pensée intérieure ou extériorisée.
J’appelle comme telle, cette première étape de notre combat pour le rétablissement de la Vérité, parce qu’une guérilla se définit comme étant « un terme emprunté à l’espagnol utilisé pour décrire des combats d’unités mobiles et flexibles pratiquant une guerre de harcèlement, d’embuscades, de coups de main menée par des unités régulières ou des troupes de partisans sans ligne de front. Les tactiques de guérilla sont une des plus anciennes formes de guerre dissymétrique du faible au fort. » Wikipédia
De par sa définition plutôt militaire, la guérilla est donc un mouvement de résistance qui a pour but politique de renverser une autorité contestée avec de faibles moyens en utilisant les effets de surprise et une forte capacité de concentration et de dispersion.
Il en est ainsi de la Résistance médiatique patriotique et révolutionnaire ivoirienne. Nous menons une guerre dissymétrique du faible au fort, d’un pays en cours de développement contre la classe politique corrompue d’un pays présenté comme la cinquième puissance militaire du monde.
Et pour l’heure, la guérilla médiatique reste la réponse appropriée à l’agression aveugle de l’ennemi, qui sans aucune morale, a pris sur lui de diaboliser notre frère, fils, ami et parent, Laurent GBAGBO en vue de justifier aux yeux d’une certaine opinion occidentale, un projet d’agression barbare et méchante dont le but est de réaliser un programme de rectification coloniale, sans passer par une recolonisation directe mais en s’appuyant sur des médias nationaux puissants pour déifier un imposteur, un faussaire, un usurpateur de nationalité aux fins de l’imposer comme Commandant de cercle pour veiller sur les intérêts émanant d’un projet de pillage à ciel ouvert et de déconstruction d’un des pays d’Afrique les plus modernes au monde.
Toute cette entreprise de diabolisation, de menterie et d’instrumentalisation commencera bien des années plus tôt. En partant de 1990 pour connaître son point d’achèvement le 11 avril 2011. Et après cette période, naquit la guérilla médiatique. Mais avant, qu’il vous plaise de m’entendre vous expliquer de quoi toute cette entreprise de mensonge, d’agression médiatique a été faite.
D’abord, il y eut l’effet d’annonce. Un certain messie de la finance internationale serait né. Il serait descendu de la planète ou du ciel Fonds Monétaire International (FMI). Docteur, PhD, monétariste, redresseur d’économies africaines et que sais-je encore. A la question de savoir où était-il depuis toutes ces années, ils nous ouvrirent un grimoire de mensonges, et alors naquit l’entreprise de déstabilisation médiatique contre la Côte d’Ivoire.
Où et depuis quand ce bonhomme est-il né ? Avec qui est-il allé à l’école ? Pourquoi apprend-on de lui qu’il était voltaïque hier et puis subitement, il est présenté comme un frère ivoirien ? Comment cette parade s’est-elle opérée sans passer par la voie légale ? Sa mère ? Qui est-elle ? Nabintou Cissé ? Non ? Nabintou Ouattara ? Mais cette femme que nous connaissons tous n’est-elle pas la femme de l’oncle de ce bonhomme ? Alors pourquoi dites-vous qu’elle aurait été la femme de son père lui-même mort chef de village dans le Banfora au Burkina Faso ?
A la vérité, de sa naissance jusqu’en 1990, il représentait la Haute Volta, dans les instances officielles dont notamment la BCEAO (Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest) de 1983 à 1984, où il fut vice-gouverneur pour le compte de la Haute Volta, puis en 1988, Gouverneur après que Houphouët-Boigny a décidé de faire cette faveur à l’ex-Haute Volta qui entre temps avait pris l’appellation de Burkina Faso en 1984. C’est donc cette faveur qui va permettre à cet affabulateur et mystificateur d’occuper un poste qui revenait de droit à la Côte d’Ivoire et donc d’abuser du grand âge d’Houphouët-Boigny.
Mais cette faveur qui est manifestement une récompense pour service rendu, a une histoire et cette histoire est étroitement liée au coup d’Etat réussi par Thomas Sankara et Blaise Compaoré le 4 Août 1983 en Haute Volta. 4 ans plus tard, soit le 17 octobre 1987, Thomas Sankara, s’étant proclamé révolutionnaire et ennemi juré de la France-Afrique dont le promoteur était Houphouët-Boigny, sera assassiné par son compagnon Blaise Compaoré. Et c’est à la date du premier anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara soit en octobre 1988 que Houphouët-Boigny décida de faire de ce Burkinabè, Gouverneur de la BCEAO. Quel rôle l’individu aura joué dans l’assassinat de Sankara et quelles étaient ses connexions avec Blaise Compaoré, nous ne saurons vous le dire à l’heure actuelle. Mais l’histoire récente de ces deux hommes dans la déstabilisation de la sous-région ouest africaine a fini par nous convaincre de l’existence d’un pacte entre ces deux Burkinabè qui partagent le même attachement à la violence comme moyens unique d’accession au pouvoir sans toutefois manquer de révéler au monde entier qu’ils ne sont que les instruments, des traîtres collabos de la France colonialiste en Afrique de l’Ouest.
Mais Laurent GBAGBO qui soulèvera avec ses amis de lutte, le questionnement sur l’identité de cet inconnu des fichiers d’Etat civil ivoiriens, avait besoin d’une alliance avec un individu qui se présentait comme un messie envoyé par le Bon Dieu pour appliquer le PAS (Programme d’Ajustement Structurel) inventé par le FMI pour brader les secteurs stratégiques des économies en voie de développement, aux multinationales occidentales. Alors, il s’est allié à lui. A cet homme sans aucune humanité.
Mu par le devoir de dire la vérité devant l’histoire, je ne fermerai pas cette parenthèse sans avoir exprimé ma plus grande déception, quand Laurent GBAGBO signa cette alliance contre nature avec le parti que cet individu fit créer par feu Djéni Kobina. De cette alliance, je retiens le cœur meurtri que naîtra le Front Républicain et ensuite le coup d’Etat de 1999 puis après coup, la séparation et l’affrontement entre GBAGBO Laurent et cet individu.
Le mensonge venait ainsi d’accoucher de la division en Côte d’Ivoire. Parce que les médias français et certains de leurs affidés africains reprendront en boucle ces bouts de phrases tendancieuses et hautement dangereuses qui ont fini par détruire la cohésion nationale en Côte d’Ivoire.
« Oui, on ne veut pas de moi en Côte d’Ivoire parce que je suis Dioula. » Faux, archi faux. Un Mossi n’est pas un Dioula. Et le Dioula n’est d’aucune des 60 ethnies de la Côte d’Ivoire. C’est une langue de commerce qui est parlée par certains Bambaras qui pratiquent le commerce de détail itinérant. [fin de la Première Partie].
Hassane Magued (Révolution permanente)