Côte d’Ivoire : Assassinats ciblés de Gendarmes. Le Réveil des vieux démons ! [ Par Hassan Magued]

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Les habitudes ont la peau dure. Les bonnes comme les mauvaises ont cela en comment. Mais quand aux mauvaises habitudes, s’ajoute la haine et le conditionnement psychologique en vue du meurtre d’autrui, ça devient dangereux et cela impose de réagir.

Cette petite introduction résume presque à elle seule, la situation que vivent les Gendarmes ivoiriens depuis l’éclatement de la rébellion de la France confiée au gens du Nord de la Côte d’Ivoire. Exécutions sommaires. Crimes rituels. Objets de messes basses. Massacres organisés et ciblés. Les Gendarmes autrefois craints et respectés sont devenus depuis lors, les moutons de sacrifices d’une partie des Ivoiriens se considérant comme des gens qui ont le droit de tuer parce qu’un faussaire voltaïque leur aurait dit qu’ils doivent tuer pour éviter d’être tués.

Mais la haine du Gendarme et le désir de le tuer ont une histoire que tous les Ivoiriens connaissent mais qu’il est bon de rappeler.
Elle commence avec l’attaque dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002 conduite par la rébellion armée organisée Dramane Ouattara avec la complicité active de la France. Pour la petite histoire, le Chef de Guerre et proche Collaborateur de celui qui se fait désormais appeler Alassane Ouattara en faisant disparaitre son prénom « Dramane » à partir duquel il s’est fait appeler ADO (Alassane Dramane Ouattara), le criminel Koné Zakaria lui aussi Burkinabè d’origine, a largement expliqué dans une vidéo disponible sur Youtube, comment Alassane Ouattara les a financés et a organisé sa rébellion. Surpris et encerclés dans la nuit, par les hommes d’Alassane Ouattara, le symbole de ce qu’il reste de dignité de la Gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire, l’imprenable Camp d’Agban est sous le feu depuis le milieu de la nuit.

Les Commandos du Camp de Koumassi, avaient alors réussi à desserrer l’étau meurtrier sur eux et ont donc fait mouvement pour venir aider Agban. Un fusil mitrailleur lourd à pédale posé à l’entrée du camp faisait des ravages sans compter les tirs d’autres armes lourdes. C’est alors qu’un tireur d’élite de la Gendarmerie, autrefois garde du corps de Konan Bédié, est venu avec les Commandos de Koumassi. Il s’est hissé sur le toit du Cinéma Liberté à Adjamé ; Depuis ce toit, il a visé la tête de l’enfoiré. Il l’a traité en un seul tir. Dès lors, l’assaut final lancé par les Commandos de Koumassi s’est déclenché. La suite, vous la connaissez. Le repli vers Bouaké s’est fait sans demander qui était vivant et qui était resté derrière.

Alors, fiers de sa Gendarmerie, les Ivoiriens l’ont été. Puis survint alors la rébellion née de la transformation des terroristes chassés d’Abidjan en force armée des gens du Nord encadrés par les officiers français, burkinabè, togolais et sénégalais.

Tenus pour responsable de leur échec à Abidjan alors que Ouattara les avait désignés comme responsables du charnier de Yopougon constitué à partir de corps sans familles collectés dans les morgues d’Abidjan, le Gendarme a amorcé sa descente aux enfers.

La haine de la Gendarmerie va encore grandir lorsqu’elle tente de libérer Bouaké en 2002 avec à la tête des unités Commando, le Colonel traître Gueu Michel. Ce dernier sélectionnera tous les meilleurs éléments, les enverra à l’entrée de Bouaké précisément dans un village appelé Tanou Sakassou sis sur l’axe Bouaké – Brobo à environ 6 km de l’ex-Camp militaire ENSOA de Bouaké. Là, Gueu Michel va recevoir la visite d’un véhicule des pompes funèbres qui fut intercepté par les éléments prêts à aller au combat pour la Patrie. Lorsque les éléments ont voulu les cuisiner pour en savoir plus sur leur présence, Geu Michel a ordonné de les libérer. Quelques minutes après le départ de ses espions, Gueu ordonne l’Assaut. Les hommes tombent dans une embuscade des plus meurtrières de l’histoire de la Gendarmerie. Une heure après, Gueu annonce son ralliement au MPCI dirigé par Soro Guillaume. Mais avant leur repli qui finit dans une débandade, les commandos ont fait des dégâts sérieux.

Puis survint « l’Opération Dignité », entre autres tentatives et coups durs portés à la rébellion avec le massacre des rebelles à Mbahiakro, opération qui s’est soldée par la mort en quelques deux heures de combat d’environ 300 rebelles. Mais Laurent Gbagbo se fera prendre au piège des officiers traîtres en acceptant un cessez-le feu à un moment où le moral des troupes était aiguisé pour la victoire. Plus grave, il dira à nos hommes qu’il négocie parce qu’ils n’ont pas été capables de gagner la guerre.

Cette phrase assassine à mis le moral des troupes de la Gendarmerie à zéro. Alors les plus impulsifs ont décidé de ne plus offrir leur poitrine pour le peuple.

A partir de cet instant, une autre forme de haine de la Gendarmerie a commencé. Celle du peuple qui estime que ses espoirs placés en cette force d’élite pour les combats en zone urbaine et les opérations spéciales de type commando, ont été trahis. Le Gendarme sera traité de tous les noms. Et beaucoup parmi les Gendarmes se complairont à leur situation de gens pris entre deux sources de haine : celle des criminels de la rébellion conditionnés pour tuer les Gendarmes même dans leur sommeil et celle du peuple déçu de voir que les Gendarmes ne veulent, plus pour la plupart, se battre pour le pays.

C’est dans cette ambiance que survint la Crise dite poste électorale de 2010 créée artificiellement par la France qui ne voulait plus voir Laurent Gbagbo au pouvoir et a donc mobilisé ses alliés criminels d’Etats pour opposer un mépris sans nom aux institutions ivoiriennes.

L’imprenable Agban résistera. Le carnage fut terrible devant le camp. Les attaques d’hélicoptères français, de tireurs d’élites français, de chars de l’ONCI et les assauts à pied et dans les légers blindés de l’armée burkinabè prêtés à la horde de criminels qui se sont abattus sur le Camp d’Agban ne donneront rien. Les hommes dans les minarets ont fait mal. Je vous raconte deux petites anecdotes.

La première, c’est celle d’un tireur d’élite français, posé sur le toit de l’Ecole Carine Couture en face du Camp d’Agban en vue d’abattre les hommes dans les minarets. Dès que l’hélicoptère français l’a posé, il a sorti son arsenal de Sniper. Il a fini de s’installer et a voulu viser. Mais le Commandant de service a ordonné. Le Fils du Lion de la Tribu de Judas a crié : « Traité moi ça ! » L’homme était déjà couché. Dans son sang. Une balle en pleine tête. Le Commandant est monté sur le toit, a récupéré les équipements, poussé le corps du toit et a rejoint les hommes.

Au suivant !

On nous annonce le mouvement de douze véhicules de type Pick Up venant d’Abobo, en direction de la RTI en passant par SOCOCE. On pense qu’ils venaient attaquer le camp par l’arrière. Ils sont remplis de dozos, les plus « redoutables ». Un petit accueil technique les attend après SOCOCE. Le tête-à-tête a été de très courte durée. L’ensemble a été traité avec une puissance de feu qui impose le respect.

Mais ça, c’est juste une bataille de gagnée. La guerre se poursuivait. Les lampes torpilles vont jouer leur rôle. Pour les attaques de nuit. Les rebelles arrivent par centaines. Le Commandant ordonne d’éteindre tout. Il ordonne de traiter les chauffeurs. C’est fait. Le véhicule de transport de troupe finit dans le caniveau. On peut y lire, FAFN Zone 10, FAFN Zone 4. Au moins une vingtaine ont fini de la même manière. Une fois le véhicule bloqué, les rats sautent dehors. Le commandant ordonne d’envoyer les torpilles. Tout s’éclaire. Les hommes des minarets et les tireurs embusqués font le nettoyage avant que les torpilles ne s’éteignent. Les dégâts sont innombrables. Même un bout d’oreille était suffisant. La cible était touchée à l’endroit. Net. Précision mortelle. Glorieuse Gendarmerie de Côte d’Ivoire !

Mais, ils étaient combien ? Il en fallait combien pour progresser vers l’ennemi, sortir du camp et aller le cueillir sur sa base ou lui imposer une guérilla urbaine ? Beaucoup de Gendarmes ne se sentaient pas concernés. Mais le passé, c’est le passé. Un Jour nouveau va se lever.

Mais en attendant, aujourd’hui, le résultat est là. Désarmés, toujours présentés comme l’ennemi à abattre, ils sont tués par ceux qui les ont tués hier. De simples civils tuent les éléments des Force de Défense et de Sécurité (FDS) de Côte d’Ivoire, avec des briques, des gourdins, des armes blanches et parfois avec des kalachnikovs. Et puis c’est tout. On nous répond : débrouillez-vous pour ne pas provoquer nos parents ! Quoi !? C’est à nous qu’on dit ça !?

Mais ils répondent : « et alors ! On tue et puis ça va pas quelque part ! Toi-même qui parle-là, si mon cœur est chaud, je vais donner pour toi, et puis ça va pas quelque part ! »

Bien. On a compris. Nous sommes des militaires. Le militaire est d’abord un homme. Il est ensuite un résultat. Il vit ou meurt en tant que résultat d’une formation spéciale. On veut nous pousser à la faute. Soit qu’ils veulent nous choquer pour nous pousser à les aider à parachever leur projet de « Chien va manger chien » ou bien, ils veulent nous choquer pour ne pas qu’on agisse lorsque « Chien va manger chien ».

Que personne ne tombe dans cette erreur. Le Jour vient. Et il sera glorieux où l’affront sera lavé. Et on saura qui est qui.

Pro Patria ! Pro Lege !

A Très Bientôt.
Hassane Magued.
La Révolution Permanente

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