Le Bonhomme, au regard de la Constitution ivoirienne, n’est pas éligible en 2015, il ne l’a jamais été, il ne l’a été en…
La Côte d’Ivoire, il est vrai, et personne n’en doute, a besoin ici et maintenant de se débarrasser de la malédiction imposée à ce pays depuis le 11 avril 2011. Sur ce point donc, un consensus national s’est formé. C’est pourquoi, les Politiques, croyant avoir trouvé le purgatoire, proposent comme cheminement d’exorcisme, une transition politique sans celui à qui s’attache cette malédiction, sans donc le sieur Dramane Ouattara.
Quelle bonne nouvelle ! On est tenté de s’écrier avant même de se demander pourquoi exclure des « élections présidentielles ivoiriennes futures » le géniteur de tous les malheurs du peuple de Côte d’ivoire, celui qui jura déjà dans les années 90, de rendre ce pays ingouvernable et désormais invivable s’il n’est pas autorisé à être candidat quoique non concerné par les élections ivoiriennes.
A cette question, les réponses ne manquent pas. Le Bonhomme, au regard de la Constitution ivoirienne, n’est pas éligible en 2015, il ne l’a jamais été, il ne l’a été en 2010 qu’à titre exceptionnel sur un décret signé par Laurent GBAGBO qui avait à ce moment là un couteau sous la gorge, otage qu’il était alors de la France, de la rébellion qui décimait son peuple et de la pression d’Africains raisonnables comme le Président Thabo MBEKI et d’Africains sans dignité comme Abdoulaye WADE, Goodluck Jonathan, Blaise Compaoré et consorts.
Donc, Transition ou rien ! Et ça devrait se faire sans le « Sac à problème », le « Colis Gênant de la France ».
Okay. C’est bien noté. Il y aura la Transition. Elle devrait se faire parce que l’homme qui devrait créer les conditions d’une élection à laquelle il participerait en en remplissant les conditions, a eu peur d’interroger le peuple par referendum, si oui ou non, il souhaitait changer les conditions d’éligibilité à la présidentielle ivoirienne. Ne l’ayant pas fait, il se fait hors la loi en cherchant à participer à ces élections ; ce qui induit une nouvelle crise avec son cortège de morts, car le peuple et la classe politique n’accepteront pas que la Côte d’ivoire soit bafouée par un seul individu pour qui la loi existe juste pour les autres.
Mais, et il y a ce grand « Mais », les Politiques, en se faisant défenseurs de la Constitution et en exigeant une transition politique pour créer les conditions d’une élection sans la participation de hors la loi, ne peuvent non plus sortir de la Constitution quant aux modalités pratiques d’une transition arrachée en application de la Constitution.
Du coup, un autre hors la loi, sur qui pend une épée de Damoclès sur laquelle coule le sang de centaines de milliers d’Ivoiriens, fait son entrée en scène. C’est le sieur Soro Guillaume, « pléchident » de l’Assemblée dite Nationale. Quel doit être son sort ? Serait-il assez crédible pour conduire une transition encadrée par la Constitution ? NON ? Vous dites NON ? Et après lui ? L’autre membre du MPCI nommé illégalement Président du Conseil Constitutionnel ? Et ainsi de suite, tomber de charybde en scylla avec une bande de criminels indignent d’incarner la volonté de refaire la Côte d’Ivoire, les éliminer un à un et au final, se faire de nouveau traiter de xénophobe et d’ennemi de nos frères du Nord ?
Visiblement, et prenant la chose sous toutes ces coupures, aucune Transition politique n’est possible en Côte d’Ivoire sans dissoudre au préalable les Institutions en leur état actuel d’institutions souillées par ceux qui portent sur leurs mains le sang des Ivoiriens innocent qu’ils ont tué pour rien.
Pour terminer, permettez-nous de rendre hommage à un bébé tombé dès les premières heures après le 19 septembre 2002. Il mérite que son histoire soit connue, sur insistance d’un ami.
C’était durant la semaine qui a suivi le repli du MPCI (le mouvement rebelle de Soro Guillaume) à Bouaké. Un groupuscule d’une dizaine de personnes avait réussi à fuir de Bouaké et cherchait à rejoindre Yamoussoukro à pied. Le Bébé, il était encore frêle. A peine quelques semaines. Il ne supportait pas la chaleur. Il pleurait. Sa mère n’avait pas assez de lait et tout ce qu’il y avait comme biberon était fini. Le Bébé pleurait tellement. Or, il fallait se cacher des rebelles qui avaient déjà exécuté des centaines de civils qui tentaient de fuir de Bouaké. Ils devaient éviter de croiser ces rebelles drogués qui patrouillaient le long de la route. Les autres marcheurs font pression sur la jeune mère. Ils lui intiment de jeter le Bébé si elle veut continuer à les suivre sinon, elle doit rester seule avec son Bébé dans les broussailles. Elle a eu peur d’être abandonnée sur la route par les autres. Mais le Bébé pleure et elle n’a pas de solution pour le calmer. Il met tout le monde en danger. Sous la menace et n’ayant pas de défenseur, elle finit par laisser son Bébé vivant dans la brousse et suivre les autres. Ruinée moralement, déchirée par le dilemme, elle a suivi les donc autres. Le frère en exil qui nous a raconté cette histoire tragique reste rongé par la culpabilité et le sentiment d’avoir été lâche devant le drame de la jeune mère. Il continue de pleurer quand il en parle…Mais c’est trop tard. Paix à l’âme du Bébé tué par Soro Guillaume et Dramane Ouattara.
Ce jour donc, nous avons accepté de rendre hommage à ce petit enfant, afin d’appeler la conscience de tous les Résistants sur notre devoir de protéger les enfants de la Côte d’Ivoire contre cette horde de voyous, de criminels manipulateurs et de bons à rien qui l’ont prise en otage.
Nous disons que nous ne devons pas être lâches comme le fut le frère Résistant au moment où il fallait défier la peur et sauver une vie innocente devant la fureur des rebelles de Dramane Ouattara et de Soro Guillaume. Notre devoir est d’être des Modèles, des modèles de Résistance, des Modèles de Dignité. Et nous le pouvons !
Il faut donc une Transition, et elle s’impose.
Mais elle ne saurait se nourrir de faiblesse. Il faut une transition brutale, qui dissout toutes les fausses institutions actuelles, qui gèle la Constitution actuelle et qui introduit la Troisième République avec une Constitution nouvelle et des Institutions nouvelles.
Pour cela, il faut avoir le courage de reconnaître que la Révolution Permanente est demeurée dans la Vérité absolue depuis le début ; seule une Révolution introduite par une action militaire peut sauver la Côte d’ivoire des compromissions et libérer la Côte d’Ivoire des mains de ceux qui l’ont prise en otage.
A Très Bientôt.
Hassane Magued
La Révolution Permanente.