Ses anciens camarades du FPI ont joué franc jeu avec lui. Ainsi dès sa sortie de prison de Bouna, Miaka Oureto lui a rendu le tablier du bien – le Parti FPI – sur lequel il veillait jalousement en son absence. L’usurpateur qui gardait sournoisement ses intentions de ruiner son ancien parti, a été rétabli dans ses fonctions.
L’avez-vous déjà reconnu ? Si non, découvrons-le ensemble. L’examen de ses agissements peuvet nous y aider.
Nous autres, extérieurs au FPI, avions apprécié l’effacement de Miaka pour l’usurpateur et dit bravo au fonctionnement démocratique de ce parti. Car le parti avec lequel je suis aujourd’hui en ruture de ban, ne nous avait pas habitués à de telles pratiques. Dans le nôtre, le pouvoir est détenu depuis touujours par un seul individu. Ceux qui contestent ses décisions sont exclus du parti, suspendus voire privés de désignation pour les législatives au mieux, si non, ils peuvent y laisser la vie. Les décisions de ce chef n’autorisent pas le débat encore moins la contradiction.
A ce stade, les camarades de l’égaré avaient la conviction que leurs luttes contre le pouvoir en place, avaient servi à sa libération. Ils ignoraient sans doute que ce dernier avait lui-même donné des gages au régime qui l’avait enfermé, c’est-à-dire son tortionnaire, en acceptant soit de collaborer avec lui, soit de lui apporter le FPI sur un plateau. Mais voilà des personnes qui, convaincues de la cause qui est la leur et pour laquelle elles se sont battues pour libérer l’usurpateur, ont de bonne foi cru que la sincérité qui les animait l’habitait également.
Depuis les actes qu’il a posés, l’ont trahi et donné raison à ceux qui murmuraient tout bas son insincérité et qui croyaient se tromper quand la rumeur voulait que sa libération ait été fondée sur sa compromission d’avec le pouvoir en place.
La prise en otage du parti de Gbagbo
L’usurpateur a été reçu en audience par M. François Hollande, Président de la République française, socialiste, lors de son passage en Côte d’Ivoire. La teneur des discussions de cette rencontre tenue secrète par lui et jamais divulguée à ses amis de parti d’alors, a semé le trouble et les bruits de sa traitrise ont commencé par s’enfler et à devenir de plus en plus audibles.
Cependant certains encore ne voulaient pas admettre qu’il puisse se vêtir de la toge de Judas. Ils résistaient, car au fond d’eux-mêmes ils pensaient se tromper. La conséquence a été le retard pris pour le classer parmi les félons, afin de le chasser du FPI. Mais comme si les premiers actes ne suffisaient pas, il leur a mis une nouvelle couche. A l’instar d’un petit élève apeuré qui ne tarde pas à appeler le maître à sa rescousse pour le protéger, il a geint, pleuniché, sollicité et obtenu du pouvoir de lui garantir une immunité contre ses commensaux d’hier, par des décisions de justice arrangées.
Il pensait que l’héritage du Président Koudou Gbagbo était en déshérence, il a donc voulu s’en accaparer frauduleusement. Il a tenté de détourner et confisquer ce bien commun à son seul profit en le prenant en otage. Quand les autres ayants droit s’en sont aperçus et qu’ils ont demandé d’organiser un congrès pour éclaircir ce problème, M. l’usurpateur sachant son ingnifiance au sein du parti a refusé. Son protecteur, le régime de M. Ouattara a créé des protections juridiques spéciales pour ne pas que ce congrès ait lieu. L’usurpateur vit de fait par procuration.
Le déshonneur
Notre usurpateur a préféré le déshonneur en s’agenouillant devant son maitre dont le régime, trouve son fondement sur le fait qu’une prétendue communauté, supposée internationale l’aurait reconnu. En général les présidents sont élus par leur peuple sauf dans le cas de Côte d’Ivoire. L’usurpateur a accepté le déshonneur en confisquant le parti de Gbagbo.
Il est conscient que son nom constitue un repoussoir à travers le pays. Il a perdu tout sens de l’honneur en se taisant alors que ses camarades du FPI dorment dans les geôles miséreuses de son protecteur. Il ne représente rien dans le paysage politique de la Côte d’Ivoire et il ne l’ignore pas. Car s’il avait la conscience de son importance ou ne serait-ce que la simple illusion de cette importance, il aurait créé un parti, le sien, à son image, au lieu de voler celui de Gbagbo et de souiller la réputation du président Koudou Gbagbo.
L’exemple de M. Mamadou Koulibaly l’a n’en a sans doute dissuadé. Ce dernier qui jouissait d’une estime considérable auprès des militants et sympathisants du FPI de Gbagbo, a abandonné Gbagbo au moment crucial dans des conditions inexpliquées, pour soutenir Ouattara et ensuite créer son parti « Lider »; et se prendre une belle veste aux législatives de 2011 avec moins de 2%. Les militants du FPI le lui ont fait payer chèrement. Depuis il s’est assagi et a retrouvé une forme d’humilité que son rang lui imposait.
Notre usurpateur égaré, ignore la grandeur et la noblesse du combat politique qui impose des sacrifices voire des privations. Mais vous conviendrez que la gratitude que l’on doit à celui qui a épargné la prison pour détournement de fonds publics, à un membre de votre famille en l’occurrence votre épouse, vous anesthésie et vous oblige à jamais.
La honte et l’échec
Le faire-valoir du régime, Monsieur l’usurpateur insensible au déshonneur, à la honte et à l’échec s’est cru dans l’obligation de passer sous les fourches Caudines, donc de présenter des candidats pour distraire la galérie, à des législatives, conséquence d’une constitution qu’il avait auparavant combattue avec force et vigueur. Mais que ne ferait-il pas, quitte à se déjuger, pour montrer sa servilité pour quelques prébendes ?
Ainsi pour crédibiliser le régime autocratique et le rendre fréquentable vis à vis de l’extérieur en lui donnant un visage démocratique sur la scène internationale, il se devait de présenter des candidats aux « législatives de Ouattara ».
Cependant, il ne s’est pas offusqué du découpage électoral des circonscriptions, notamment celle du Nord, ou plus de 74 sièges étaient réservés au rdr. Sans être clerc de notaire, l’expérience nous a appris comment le régime sait par youssouf bakayoko interposé, falsifier et fabriquer les résultats des consultations, il apparaît qu’il s’était déjà octroyé environ 90 députés rdr sur les 255 avant toute compétition élective.
Dans ce partage, le grand perdant n’est autre que le pdci de Konan Bédié, en d’autres termes le dindon de la farce. Mais revenons à notre usurpateur.
2015 : L’accompagnement
Déjà en 2015, le bon serviteur du régime, Monsieur l’égaré avait décidé de légitimer le pouvoir de Monsieur Ouattara, en l’accompagnant dans de simulacres d’élections présidentielles, dont l’issue ne laissait aucun suspense. Pour ses bons et loyaux services, ses maîtres l’ont récompensé en lui attribuant avec générosité, un score médiocre de moins de 10 %. Ce score factice et risible a revêtu pour lui, le caractère d’un trophée, genre coupe du monde de foot.
Sans honte, cet échec qui attestait que les militants du FPI dont il prétendait être le légataire, lui signifiaient son insignifiance à leurs yeux. Il a feint de ne pas comprendre ce message de rejet de sa personne. Les militants du FPI ont découvert tardivement ses manigances, mais ont très bien compris que cet individu ne pouvait qu’être rangé dans les oubliettes.
2016 : La récidive ou l’art de défier un « fétiche »
En 2016, il a récidivé avec 187 candidats, le régime dans sa mansuétude a octroyé 3 élus à son groupuscule dont l’usurpateur lui même. Ces miettes du festin qui lui ont été octroyées par le régime, visaient surtout son maintien dans sa docile servilité pour son réemploi futur. Aujourd’hui il accuse le FPI de ses déboires électoraux au lieu de se remettre en cause, de dire publiquement qu’il s’est fourvoyé dans une voie sans issue, de reconnaître son échec et d’en avoir honte, il nous noie, sans vergogne, sous un flot de contrevérités.
Enfin notre homme et ses affidés ne manquant pas de culot, ont usé sans retenue du nom de Koudou Gbagbo durant la campagne de ces « législatives ». Leur malheur est venu de leur ignorance que Gbagbo est un « fétiche » et quiconque désobéit à ses totems est délaissé et vomi par la population. Ils en font l’amère expérience et le paient très cher, vérifiant en cela le dicton qui enseigne qu’un bien mal acquis ne profite jamais.
A Gagnoa et Yopougon, bastions du gbagbo triomphant, les candidats de l’usurpateur qui se réclamaient à cor et à cri du FPI, cette supercherie ayant échoué, y ont fait chou blanc. Ainsi va la vie des traîtres et des usurpateurs.
Créez votre parti et laissez celui du Président Gbagbo
Monsieur, au lieu d’usurper un parti qui ne vous appartient pas, c’est un fait qui est établi, il est temps pour vous de créer le vôtre à votre image, car le FPI dont vous voulez vous servir, constitue à jamais une malédiction pour vous. Les militants du FPI ne vous considèrent pas comme un des leurs.
Vos échecs successifs électoraux (Présidentielles-Législatives) devraient vous en convaincre, mais comme les vieux sages dans certaines contrées du pays profond le professent, « l’oreille de celui qui va à sa perte n’écoute, ni n’entend les conseils avisés de ceux qui veulent lui éviter ce sort funeste »
N’est-ce pas ? Sacré Affi Nguessan !
T. Briga
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