Le 19 septembre 2002, date de l’éclatement de la maudite rébellion en Côte d’Ivoire et la réception le 19 septembre 2012 en France du Président burkinabè Blaise Compaoré, amènent à s’interroger sur les actions obscures et surtout criminelles de cet homme d’état. Pourquoi cette malheureuse coïncidence de date en ce 10ème anniversaire des massacres perpétrés par les scélérats rebelles de Compaoré et de Ouattara ?
Voici un Chef d’Etat qui, pour parvenir au pouvoir a dû assassiner son ami et Président du Burkina Faso (BF), Thomas Sankara le nationaliste, l’autonomiste, le panafricaniste, le digne fils d’Afrique. Il s’est soumis au diktat de la France qui trouvait en ce patriote un ennemi de ses intérêts. Depuis lors, ce monsieur est devenu un des pions avancés de la France en Afrique et le parrain de toutes les rébellions suscitées et entretenues par l’ex-colonisateur.
Au Libéria, la France, pour amener Charles Taylor au pouvoir, a utilisé Houphouët et Compaoré pour approvisionner en armes et munitions la rébellion libérienne. Ainsi, plusieurs convois d’armes de guerre ont-ils été livrés à ces rebelles soutenus par Compaoré et la France, avec le regard bienveillant du Président Houphouët qui se disait homme de paix et qui laissait ces produits de guerre transiter par la Côte d’Ivoire. C’est donc, au Burkina Faso de Blaise Compaoré qu’ont été déchargées armes et munitions destinées à la rébellion de Taylor via le territoire ivoirien.
En Sierra Léone, le même Président burkinabè a soutenu la rébellion du RUF en pourvoyant celle-ci en armes et munitions par les territoires ivoirien et libérien.
Il s’agissait, dans les deux cas, d’installer des hommes-liges à la solde de l’impérialisme français et occidental pour faciliter le pillage des richesses de ces deux pays riches en matières premières agricoles et surtout minières.
S’il y a donc quelqu’un à condamner dans le cadre de ces rébellions, c’est bien Blaise Compaoré, le Chef de l’Etat burkinabè, la source de ravitaillement des ces rebelles, qui a passé près de 30 ans au pouvoir sans que cela n’émeuve la Communauté Internationale, en fait le Club de Sadiques et Voraces Impérialistes Occidentaux (CSVIO), prompte à vilipender le Président Gbagbo pour ces quelques dix années de pouvoir dont huit longues années de lutte contre la rébellion enracinée au Nord ivoirien grâce aux soutiens de tous genres du Burkina Faso et de la France.
C’est ce même Président du pays dit des hommes intègres qui a hébergé, formé les rebelles ivoiriens sur son territoire à la demande de la France de Chirac. Il est vrai que, selon les dires mêmes des rebelles, ils recevaient, pendant leur séjour burkinabè des moyens financiers d’Alassane Ouattara, montrant ainsi la complicité entre le voltaïque devenu burkinabè et le voltaïque devenu ivoirien.
Il apparait de plus en plus clairement que la rébellion ivoirienne était une guerre, de la France et du Burkina Faso contre le paisible peuple de Côte d’Ivoire, menée par quelques ivoiriens égarés et un très grand nombre de résidents étrangers en Côte d’Ivoire dont une large majorité de guinéens, de burkinabè et de maliens lesquels récoltent, à n’en point douter, les « bons fruits» semés en Côte d’Ivoire.
C’est pourquoi Blaise Compaoré n’a pas hésité à donner gîtes et couverts à ces marmitons et autres soldats de première classe de l’armée ivoirienne. C’est ce Président, traitre à l’Afrique et à son frère Sankara qui a fait assassiner Balla Kéïta qui se trouvait en son temps au BF comme représentant du Général Guéi pour préparer avec les rebelles le coup d’état contre Gbagbo. Son assassinat fut sans doute le résultat de son refus de marcher selon les desseins macabres des rebelles criminels de Ouattara et Compaoré.
Après avoir éliminé l’obstacle Balla Kéïta, ces rebelles venus du BF de Compaoré et d’Alassane Ouattara, à la solde de la France vont donc dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002 s’attaquer, au pouvoir de Gbagbo à Korhogo, à Bouaké et à Abidjan. Cette attaque sur plusieurs fronts fait suite à plusieurs tentatives de coups d’état de ces rebelles qui se sont soldées par des échecs cuisants. Elle marque le désir, sans cesse, affirmé de ces exécutants des basses œuvres françaises d’en finir avec le régime Gbagbo.
C’est pourquoi, cette attaque a été conçue par Compaoré «himself» dans l’optique de se transformer, en cas d’échec, en une rébellion armée et une sécession du territoire ivoirien pour fragiliser le pouvoir de Gbagbo en pillant les richesses ivoiriennes pour son propre compte, pour les intérêts du BF et pour avoir, selon le bon vouloir de la France, le Président ivoirien, à l’usure.
Cette rébellion de Compaoré a conduit ses hommes sans foi ni loi à massacrer et sacrifier de nombreux ivoiriens. Ainsi, des milliers de sympathisants et militants du FPI, de même que des originaires de l’Ouest et du Centre-Ouest ivoiriens ont-ils été horriblement assassinés dans ces régions Nord, Centre et Ouest occupées par ces rebelles aujourd’hui appelés sauveurs. Quelle ignominie !!!
Il a été donné de constater que des caisses de munitions retrouvées sur le territoire ivoirien portaient toutes la mention «Ambassade de France au Burkina Faso» attestant ainsi éloquemment que cette rébellion a été montée de toutes pièces par Compaoré au BF pour le compte de la France, son mandant. De plus, l’occupation des forêts, des plantations, des maisons et même de certains villages montre bien le désir de conquête de l’Ouest ivoirien par Compaoré.
D’ailleurs, ce pays est la plaque tournante des rebelles où ils ont investi et bradé leurs nombreux butins de guerre. Aujourd’hui, tous les chefs de la rébellion ivoirienne n’ont-ils pas une résidence de luxe au pays de Blaise Compaoré? Ce pays a su tirer un profit énorme de cette rébellion. C’est là-bas que se vendaient et se vendent encore les biens pillés en Côte d’Ivoire: automobiles, bois, café, cacao,… Et cela, avec la participation active des responsables burkinabè qui encouragent ainsi ces vols de richesses des ivoiriens, au bénéfice de populations se disant du pays des hommes intègres. Pouaah !!!
C’est pourquoi les grandes villes du BF pendant cette rébellion sont devenues de véritables ports secs pour les produits en provenance de Côte d’Ivoire (CI) qui seront ensuite exportés vers les ports de Lomé et Cotonou. C’est ainsi que ce pays sahélien est devenu exportateur de produits de la zone forestière: café, cacao, bois… Ces trafics en tous genres se sont toujours effectués avec l’accord des hommes politiques du pays dit des hommes intègres. Quelle intégrité!!!
Compaoré et son pays ont su aussi tirer profit des casses des agences de la BCEAO de Korhogo, Bouaké, Man (villes occupées par sa rébellion) que le gouverneur de la BCEAO d’alors Konan Banny n’a pas daigné sécuriser; c’est pourquoi ces casses ont permis aux rebelles et à leurs parrains africains et français d’engranger plusieurs dizaines de milliards de FCFA que la BCEAO voudrait imputer au contribuable ivoirien. Quelle sorcellerie !!! Ce sont ces casseurs qui, aujourd’hui, lancent un mandat d’arrêt farfelu contre le digne et honnête collaborateur de Gbagbo, Koné Katina qui n’a fait que payer les fonctionnaires et agents de l’Etat en réponse à l’acte criminel de fermeture des banques décrété par le bourreau Sarkozy.
Sachant bien que Compaoré était le pion de la France dans sa guerre contre la CI, et afin de lui donner des chances de se racheter, le Président Gbagbo décida d’utiliser ce parrain des rebelles comme médiateur; ainsi naquirent les accords de Ouagadougou qui devaient conduire au désarmement avant l’élection présidentielle de 2010. Compaoré et ses rebelles refusèrent le désarmement en même temps que la France et les autres membres du CSVIO vitupéraient Gbagbo sur tous les médias déjà acquis à leurs causes funestes, arguant que ce dernier refusait les élections.
La suite donnera raison à ce digne fils d’Afrique. Ainsi, à la place d’une élection, les zones Centre, Nord et Ouest (CNO) occupées par les rebelles venus du BF vont mener une guerre électorale pour chasser et tuer les représentants dans les bureaux de vote, les militants et sympathisants, du candidat Gbagbo; les populations de ces zones seront contraintes de voter le candidat Ouattara sous peine de mort et les rebelles de Ouattara et Compaoré se chargeront de bourrer les urnes avec le concours des soldats de l’ONUCI et de la Licorne. Pour permettre à ces concitoyens d’être utilisés comme bétail électoral, Compaoré, supposé médiateur, a dû imposer à la CEI le report de la présidentielle ivoirienne, le temps d’offrir à son compatriote une victoire forcée dans les zones occupées par sa rébellion.
Malgré tout, Gbagbo a gagné cette élection; c’est alors que la France, les autres membres du CSVIO et Compaoré vont réactiver la rébellion, en augmentant considérablement les armes et les effectifs par le recrutement de mercenaires de la sous région pour livrer une guerre contre le régime de Gbagbo et réussir, grâce aux soldats de France et de l’ONU ainsi que le concours non négligeable des USA, à chasser du pouvoir le candidat proclamé vainqueur de la présidentielle par le Conseil Constitutionnel ivoirien que Ouattara vient enfin de reconnaître comme seule institution habilitée à cet effet.
Ce sont des milliers d’ivoiriens qui seront massacrés par ce conglomérat de forces hétéroclites composées de rebelles ivoiriens et burkinabè, de mercenaires maliens, nigérians, burkinabè, libériens, des soldats de la force française Licorne et ceux de l’ONUCI censés être des soldats de la paix de l’ONU.
Voilà l’homme politique Compaoré, Chef de l’Etat d’un des pays les plus pauvres du monde, parrain de toutes les rébellions Ouest-africaines (Libéria, Sierra-Léone, Côte d’Ivoire, Mali …) et même africaines (exemple : son soutien au rebelle angolais Savimbi) qui ne fait qu’agir pour ses mandants français; il y a de quoi souiller la mémoire du digne patriote Sankara dont Compaoré, aujourd’hui vendu, était le plus proche collaborateur.
Heureusement que le chef rebelle du Libéria, Taylor, est confronté aujourd’hui a la CPI; cependant, l’homme-orchestre de toutes ces rebellions, de tous ces massacres des innocentes populations du Libéria, de Sierra Leone , de Côte d’Ivoire et du Mali, reste à ce jour impuni.
Evidemment, ce bras armé de la France en Afrique est protégé, pour le moment, par ces parrains des réseaux politiques, financiers, spirites et même mafieux du CSVIO qui, ne travaillant que pour les intérêts exclusifs de leurs grands groupes financiers, le lâcheront un jour. Ce sera alors, à celui qui disait que Gbagbo méritait d’être traduit devant la CPI, de rendre compte devant les juridictions internationales ou nationales des nombreux crimes de ses rebelles perpétrés en Côte d’Ivoire et dans les autres pays d’Afrique Occidentale. Il pourra par conséquent passer le reste de ces jours en prison afin que prennent fin les rébellions en Afrique. Vivement que ce jour vienne le plus tôt possible!!!
NANWOULET G. Simone