Ces voleurs du FMI !

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Toute fois que les africains entendent FMI, Banque Mondiale, BAD, c’est comme si ces institutions étaient là pour les sauver! Il  arrive même que si un fonctionnaire africain de ces institutions arrive dans un pays pour se faire élir comme président, que celui-ci surfe sur le subconscient collectif pour mettre en confiance les africains et ses concitoyens. En Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara a beaucoup utilisé son CV de fonctionnaire du FMI. Au Togo, on a aussi montré les diplômes ô combien économiques du  prince qui avait encore les mains dégoulinantes de sang frais en 2005 pour rassurer le peuple togolais. Mais dans les faits, un simple instituteur pouvait faire l’affaire et redresser nos pays encore pauvres. Nous vous proposons quelques lignes de l’alter mondialiste Aurélie Trouvé du groupe Attac pour montrer à l’africain moyen sinon aux africains que toutes les fois qu’un ministre de l’économie de son pays, prend le vol vers le FMI, cela aussi signifie que leur indépendance se trouve remise en cause. Et dire qu’au Togo, Faure et son ministre Adji Otteh Ayassor ne rêvent que de cette boîte, il va sans dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Lecture !

Attac, au début, plaidait pour une suppression du FMI. Vous voulez maintenant le diriger : vous avez évolué ?

 Aurélie Trouvé : Non. Depuis le début, nous proposons une refondation totale du FMI et c’est le sens de ma candidature : nous voulons revoir les fondements et la gouvernance du FMI. Les fondements, c’est rompre avec la politique libérale qui impose depuis de nombreuses années des plans d’austérité drastique en échange des prêts accordés aux pays en difficulté.
Dans les années 80, cette politique s’appelait « ajustements structurels » et s’appliquait aux pays pauvres. De façon générale, dans les milieux économiques et politiques, on considère que cela a été un échec. Pourtant, c’est ce que le FMI applique aujourd’hui aux pays européens. C’est inefficace : par exemple, la dette de la Grèce a continué d’augmenter ces derniers mois, malgré les plans d’austérité. C’est aussi injuste : on fait payer la crise aux salariés, aux chômeurs et aux retraités, alors que les banques, elles, ont recommencé à augmenter leurs profits.

Dominique Strauss-Kahn n’a-t-il pas infléchi la politique du FMI vers moins de libéralisme ?

Non. Il suffit de regarder les faits. Avec DSK à la tête du FMI, les plans d’austérité ont repris de plus belle : en Hongrie, en Ukraine, au Portugal… Ce sont des baisses de salaires, des privatisations de services publics, des baisses des retraites… Avec Strauss-Kahn, la politique libérale du FMI a été confirmée, avec l’aide du G20.
Il y a quelques années, le FMI était en difficulté notamment parce que des pays en développement, comme l’Argentine, avaient remboursé le maximum de leur dette pour se libérer des plans d’austérité. Les pays riches l’ont renfloué et ont restauré sa capacité de prêt en réaugmentant les « droits de tirage spéciaux ». Nous ne sommes pas contre les prêts du FMI, le problème, ce sont les conditions.
 

Camus Ali Lynx.info

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