. Trois mois auront suffit pour que tombent les masques et que le naturel revienne au galop. Trois mois d’un incroyable enchaînement de combines et de détournement des biens de la collectivité. Nous ne l’avons appris que maintenant, mais c’est depuis quelques semaines que l’affaire fait grand bruit au sein des chancelleries représentées à Bangui et des différentes missions onusiennes en République Centrafricaine.
Derrière le folklore des petites phrases d’André Nzapayeké et ses déclarations à l’emporte-pièce relatives à un supposé complot qui viserait l’actuel exécutif centrafricain, pointent les questions les plus sensibles pour l’avenir de la Centrafrique, celles, notamment, de la bonne gouvernance. Trois mois auront suffit pour que tombent les masques et que le naturel revienne au galop. Trois mois d’un incroyable enchaînement de combines et de détournement des biens de la collectivité. Nous ne l’avons appris que maintenant, mais c’est depuis quelques semaines que l’affaire fait grand bruit au sein des chancelleries représentées à Bangui et des différentes missions onusiennes en République Centrafricaine. Il s’agit en effet du détournement d’une partie de l’aide octroyée par l’Angola pour le paiement des salaires des fonctionnaires par le conseiller le plus proche de dame Samba-Panza :
Mahamat Kamoun, ci-devant ministre d’État, conseiller spécial à la présidence, et qui est de tous les déplacements à l’étranger de la présidente de transition. Ce dernier aurait ponctionné 300 millions dans la récente et très fraternelle contribution angolaise, et aurait expliqué son acte par le coût du taux de change du dollars en CFA.
En réalité, l’argent angolais ayant été donné en dollars, Mahamat Kamoun et le ministre des finances Remi Yakoro, qui étaient les deux convoyeurs, avaient cru nécessaire de s’arrêter sur le chemin du retour à Douala où ils ont changé les dollars contre du CFA comme de vulgaires commerçants, ne ramenant au Trésor Public que ce qu’ils voulaient bien. Alors qu’il existe une banque centrale et des nombreuses banques commerciales à Bangui qui auraient pu procéder à cette opération de change.
Mais c’était sans compter avec la voracité et la malhonnêteté maladive de Mahamat Kamoun, un habitué des détournements de fonds publics. L’on se souviendra que, du temps de François Bozizé, Kamoun avait été reconnu coupable de prévarication, et fut condamné pour malversation financière par le Tribunal de Bangui, mais avait réussi à fuir pour se réfugier aux États-Unis.
Ce n’est qu’à la faveur du coup d’État du 24 mars 2013 qu’il est rentré en Centrafrique où Michel Djotodia l’avait nommé directeur de cabinet à la présidence. Suite à la démission forcée de Michel Djotodia, Mahamat Kamoun, dont la compagne Rachelle Ngakola est une amie de dame Samba-Panza, s’était transformé en missi dominici de cette dernière.
C’est à leur domicile des 14 villas à Bangui que les tractations pour l’élection de dame Samba-Panza avaient eut lieu. Après la désignation de dame Samba-Panza comme chef de l’État de Transition, Mahamat Kamoun a été nommé ministre d’État à la présidence tandis que sa compagne héritait de la direction générale des douanes centrafricaines. Et le couple diabolique s’était mis en tête de s’enrichir de façon illicite et supersonique. Quand ce n’est pas Kamoun qui se fait la belle avec une partie de l’aide angolaise, c’est Rachelle Ngakola qui met sous le pagne un demi milliard de franc CFA.
Question : quelle est la part de complicité de dame Samba-Panza dans ces nombreux détournements de deniers publics ? Ces détournements masquent-ils les siens propres ? Puisque l’on nous signale des cas de détournement de fonds publics opérés par dame Samba-Panza herselve, notamment dans les fonds octroyés par la Guinée équatoriale.
La Nouvellecentrafrique.info