Cameroun—Sécession : Le schéma Ivoirien se dessine [ Dr Feumba Samen]

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Tristesse ! L’histoire n’enseigne pas les Africains. Si une minorité comprend le jeu d’influence qui se joue sur le continent, la majorité reste encore endormie dans le lit douillet du colonialiste. De ce fait, le Cameroun, victime de cette race de soumis à l’ordre international, est depuis Octobre 2016 dans la tourmente…Et le schéma Ivoirien progressivement se dessine.

Propagande ethnoreligieuse et sécessionniste

Dès que les Français et l’occident dans sa globalité ont lancé Boko Haram au Cameroun, ils ont actionné sur le levier de l’idéologie “divisionniste” centrée sur la religion—Musulmans-Chrétiens—et sur la région—Sud-Nord. Une marotte qu’ils voulaient populariser avant de la tribaliser. Cet ensemble de croyances et des idées séparatistes avait servi à un moment donné à Alassane Ouattara pour défigurer la Côte d’Ivoire. Il disait depuis Paris que l’on ne voulait pas qu’il se présente aux présidentielles Ivoiriennes parce qu’il est “Nordiste et Musulman.”
Au Cameroun, les impérialistes ont réveillé cette propagande ethnoreligieuse. Ne pouvant fragiliser ce pays à partir de cette recette classique, ils sont depuis bientôt un an, en train de s’efforcer à le “saucissonner.” Pour essayer de réussir le “partage” du Cameroun, les expansionnistes se sont appuyés sur un noyau de fondamentalistes recruté dans le Southwest/Northwest.

Support idéologique

Ouattara avait utilisé la “Charte du Nord,”—intitulée “Le Grand Nord en marche”—comme levain de l’insurrection qui avait servi de support doctrinal à sa politique ethno-tribale. Diffusée sous forme de tract, ses deux versions—1991 et 2002—appelaient les “intellectuels, analphabètes, responsables, cadres, militaires, ouvriers, commerçants, pour un Grand Nord uni, forte, crédible, partenaire à part entière et arbitre des situations futures …” Textuellement ce que les prétendus séparatistes du Southwest/Northwest revendiquent sans manière comme les assassins de Ouattara par le passé. Ces truands au pouvoir n’ont pas changé ce “Grand Nord” en “vert pacage.” Mais en enfer.

“Il importe désormais de situer le Grand Nord à l’écart du PDCI, très loin du FPI et de l’opposition.” Disait un extrait de cette fameuse Charte. Poursuivant dans leur négation d’une Nation unie, les penseurs de la “Charte du Nord,” pions des expansionnistes, expliquaient que leur “région doit emprunter sa propre voie, car la différence de zone entraîne, ipso facto, une différence de compréhension et de comportement.”

Les sécessionniste(?) du Southwest/Northwest sont dans cet esprit. Ils ne tiennent pas compte de l’opinion des partis de l’opposition. Et ne considèrent pas les idées émises par certains partis et personnalités pouvant être considérés comme leurs alliés naturels. Ils se proclament différents des autres. Réfutent la richesse de la diversité ethnique, religieuse, et culturelle, comme socle de l’unité nationale. Rejettent la Constitution. Par conséquent, dénient toute légitimité aux institutions de la République. Actes qui trahissent leur collusion avec les puissances extérieures—Alors, il ne faut pas plus pour reconnaître qu’ils ont opté pour la rébellion.

Dispersion des politiques et intellectuels(?)

Sur le plan revendicatif, le fond social leur avait donné un certain “capital confiance.” Un “chant” de ralliement que n’importe quel Camerounais pouvait entonner—Surtout pour accompagner et défendre les minorités comme les Kirdis ou les pygmées. Mais ce n’était qu’un appât.
Dans un élan émotionnel, politiques, universitaires, religieux, et autres intellectuels, avaient été pris à ce piège des séparatistes du Southwest/Northwest. Défendant ces terroristes, ils passaient d’une simple contradiction à des incohérences déchirantes. Développant des réflexions biaisant les raisons fondamentales du déchaînement de ces chiens de guerre dressés à utiliser le Southwest/Northwest comme la mèche de la dynamique qui pourrait déchiqueter le Cameroun. Passionnés, focalisant leur haine sur le président Biya, ils perdent tout repère pour une juste analyse—Une redite des “savants” Ivoiriens sans vision politique, qui s’étaient mis sous la coupe de la France contre le président Gbagbo, dans l’espoir d’accéder au pouvoir par voie de traîtrise.
Sans aucun problème de conscience, les “penseurs” Camerounais ont été/sont incapables de percevoir les revendications violentes des mercenaires du Southwest/Northwest armés contre leur pays, sous l’angle géopolitique ou géostratégique. Par conséquent, ils sont devenus intellectuellement improductifs, pour esquisser un début de solution impliquant les causes exogènes dans leurs explications de cette rébellion. Surtout, stratégiquement inaptes, ils ne constituent plus une caution morale, mais la brise qui souffle sur l’étincelle qui pourrait embraser leur pays.

Media inexperts dans le journalisme de guerre

Le gouvernement Gbagbo avait été combattu sans relâche par le monde des media. Chacun y allant avec ses injures et son interprétation accusatrice des faits. Certains s’étaient illustrés dans une haine inexplicable. De leurs plumes de sang, ils avaient aidé à déconstruire la Côte d’Ivoire. Le Patriote et Le Nouveau Réveil—respectivement organe de propagande du RDR, parti de Ouattara, et du PDCI-RDA de Konan Bédié—avaient été en tête de cette campagne de diabolisation. Rejoins plutard par ONUCI FM, la radio des Nations Unies qui avaient trouvé sur le terrain de l’intoxication les media Français.

Le scenario est le même au Cameroun. Les media d’expression Française et d’expression Anglaise ont à quelques exceptions canalisé leur ligne éditoriale à la déconstruction de l’intégrité nationale du Cameroun par leur soutien explicite/implicite aux séparatistes-téléguidés. Objectif? prétendre exercer leur liberté d’expression—Un rêve puisque la liberté d’expression n’existe nulle part.

Surtout quand le pays est en danger.

Surfant sur l’histoire et l’actualité au quotidien, les legs coloniaux ont à nouveau fait les gros titres des journaux. Les débats sur le fédéralisme, le décentralisation ou la régionalisation, le referendum pour le rattachement du Southwest/Northwest au reste du Cameroun, la réunification, l’histoire de peuples Camerounais avant l’arrivée des Allemands, des Anglais, ou des Français, ont fait l’objet des analyses dans les chapelles rédactionnelles et politiques. De ces différents sujets, Banda Kani, le président du Nouveau Mouvement Populaire a brillé par son courage et ses critiques pertinents sur les plateaux. Pointilleux dans son examen du contour de cette situation préoccupante, il a pointé et nommé les forces extérieures tirant les ficelles qui font bouger les marionnettes du Southwest/Northwest.

Auto-crimes comme moyen de pressions

Afin d’attirer l’attention de la communauté internationale(?) et susciter l’indignation de l’opinion, Alassane Ouattara organisa les escadrons de la mort et fit porter—avec le concours des mediamensonges occidentaux—la responsabilité au couple présidentiel Ivoirien. Les journaux Français Le Monde et Libération qui avaient alimenté ce grossier mensonge perdent les procès intentés contre eux devant les juridictions Françaises par la présidence Ivoirienne. Après, suivait l’affaire des soldats Français morts dans le bombardement du campement Français de Bouaké. Les enquêtes de la juge Sabine Kheiris ont dédouané le président Gbagbo. Ses investigations dans ce dossier de crime indexeraient dorénavant la responsabilité de trois ministres de Jacques Chirac—Michelle Alliot, Marie Dominique de Villepin, et Michel Barnier, respectivement ministre de la Défense, de l’Intérieur, et des Affaires Etrangères. Le meurtre de Guy André Kieffer ou l’assassinat(?) de sept femmes qui avait motivé la résolution de l’ONU contre la Côte d’Ivoire ont été tous montés pour abattre Gbagbo. Son procès qui se déroule en ce moment à la CPI semble prouver que ces femmes auraient été probablement tuées par le Commando Invisible en appui à Ouattara.

Ce dernier point est celui que les terroristes du Southwest/Northwest sont en train de mettre sur pied. Un de leur leader a demandé dans une bande audio de tuer au moins cinquante élèves à Bamenda et cinquante autres à Buea. Précisant que les Nations Unies et les Etats Unis utiliseraient cet alibi pour les soutenir et hâter leur indépendance(?).

Bombes artisanales pour un “stay-at-home strikes”

Incapables de rallier à leur cause élèves et étudiants, parents et enseignants, après un communiqué de leur gouvernement fictif exigeant la “fermeture de toutes les écoles,” ils renoncent à abdiquer, mettent en avant leur caractère vindicatif et accusent de “traîtres certains Camerounais du Sud et de l’Anglophile” qu’ils taxent de “sans scrupules, manipulés et parrainés par le gouvernement avec une tentative calculée de freiner l’aboutissement de [leur]lutte.” Ces dictateurs en herbe leur rappelaient qu’“ils seront appelés à rendre compte.” Une menace non-dissimulée dans la droite ligne de l’esprit qui définit les absolutistes. Toujours pas suivis malgré les menaces, les accusations, les intimidations, ils s’étaient résolus à incendier les écoles et à terroriser les populations en incendier les écoles, en détruisant les biens publics, en mettant le feu aux véhicules, en commettant des meurtres domiciliaires, et en faisant exposer les bombes artisanales afin de créer un “stay-at-home strikes”—qu’ils ont appelé “ghost town strikes,” ou “ville fantôme, ville morte.”

Braquage du Southwest/Northwest par une confrérie Ambazono-Canadienne

Alors qu’il n’avait pas encore usurpé le pouvoir en marchant sur le sang de plus d’une dizaine de milliers d’Ivoiriens, Ouattara avaient hypothéqué la presque totalité des ressources de la Côte d’Ivoire aux multinationales occidentales. Raison pour laquelle, malgré le cocorico d’une croissance à deux chiffres, la pauvreté est reine dans ce pays.

Les terroristes Camerounais qui se font appeler Ambazoniens ont frappé le même coup. Ils ont signé un contrat d’exploitation pétrolière avec une compagnie Canadienne. Le texte annonçant ce vol dit, “Kilimanjaro Capital Ltd., une entreprise privée canadienne axée sur les pays émergents en Afrique, est heureuse d’annoncer que, le 1er novembre 2012, elle a signé un Accord officiel de cession de droits de pétrole et minéraux avec le Gouvernement du Cameroun Méridional.” Par rapport à ce contrat, Zulfikar Rashid, PDG de Kilimanjaro Capital Ltd. a déclaré, “Nous sommes ravis d’être la première entreprise à signer un accord avec le gouvernement du Cameroun du Sud.”

Objets de convoitise des Charognards

Ce contrat lui accorde aussi “des droits exclusifs sur les ressources sur 43 000 km2 de terres, ainsi que des droits futurs offshore.” Zulfikar Rashid, persuadé qu’il a scellé un contrat illicite—avec un pays qui n’existe sur aucune carte du monde—, s’évertue depuis plusieurs années à mener des campagnes de diabolisation contre le gouvernement Camerounais. Faisant pondre par ses réseaux des articles douteux tendant à accabler Yaoundé avec de supposées violations des droits humains—le fort de ces brigands sans scrupule qui signent des contrats frauduleux d’exploitation.
Comme en Côte d’Ivoire, cette multinationale s’est engagée à mettre en marche la machine de la communauté internationale(?). Ceci afin d’aboutir à un conflit armé. Voie royale pour dépecer le Cameroun de ses immenses ressources naturelles. Puis utiliser cette porte d’accès dans le Golfe de Guinée pour violer et piller toute cette façade maritime. Enfin, imposer des marionnettes comme Ouattara tout au long de la Côte Atlantique. Ainsi, le PDG de Kilimanjaro Capital Ltd. a déclaré, “Kilimanjaro Capital Ltd. reconnaît et soutient les aspirations des peuples Camerounais du Sud dans leur quête de l’autodétermination et nous attendons avec impatience un engagement constructif entre les parties concernées pour obtenir une solution acceptable sous la direction de les Nations Unies et l’Union Africaine.”

Cette promesse implicite s’explique. “La région contient des réserves de pétrole connues et des opportunités importantes inexploitées pour l’exploration de l’or, du diamant, de l’uranium, du fer, de la bauxite et du manganèse.” Et les charognards des sectes industrielles occidentales prêts à profiter du malheur des autres ont commencé à rallier derrière ces brigands du Southwest/Northwest un vaste réseau complexe de capitalistes. C’est ainsi que Human Rights Watch et Amnesty International sont entrés dans la danse au pas des critiques non-vérifiées et non-vérifiables, suivi le 16 Décembre 2016 par John Kirby, ancien porte-parole du Département d’Etat Américain avec le même cantique—celui du non-respect des droits humains ou de la liberté d’expression.

Conseillés par ces forces exogènes déstabilisatrices, les totons du Southwest/Northwest lors des négociations de paix avec le gouvernement de Yaoundé, avaient élaboré leur stratégie sur une pyramide renversée des revendications. Allant de onze requêtes à vingt-quatre toutes satisfaites par le gouvernement. N’ayant pas pu bloquer les négociations avec la technique de pyramide inversée qui a pour but de corser les tractations , ils exigent le “fédéralisme” sur recommandation de leurs maîtres.

Indépendance cha-cha

Sans aucun doute, ce groupuscule anti-République bien financé a pour option final le conflit armée sur avis de ceux qui tirent les ficelles de la déflagration du Cameroun. Alors, indépendance ou pas, ils puiseront gratuitement dans les eaux troubles ce que Biya refuse de céder.

D’indépendance, il y a quelques jours, ces terroristes ont élaboré un programme annonçant les préparatifs de l’autonomie de cet Etat construit dans leur rêve pour le 1er Octobre. Si ce supposé affranchissement a lieu, il n’y aura pas de Cha-cha. Les rapaces qui les incitent demanderont à rentrer dans les fonds investis depuis des années pour scissionner le Cameroun—Avec intérêts. Seuls les traîtres brouteront les miettes et le gros de la population vivre dans la grosse indigence comme c’est le cas en ce moment en Côte d’Ivoire pour la populace qui a soutenu Ouattara.
Les Camerounais dans leur ensemble même s’ils semblent laxistes maintenant, se lanceront dans la reconquête de cette pièce de terre. D’ailleurs certains leaders de la région Southwest/Northwest qui sont contre le partage du Cameroun l’ont fait savoir et sont menacés de morts par ces hommes qui n’ont que terreur et violence pour imposer leurs idées politiques(?).

Actions militaires et non politique

Alors le Cameroun n’aura qu’une option. Opposer le feu au feu. Une réponse militaire en somme. L’histoire est instructive dans ce cas de figure aussi bien en Afrique, en Amérique, en Asie, qu’en Europe.

L’option militaire avait permis de mater les autonomistes Biafrais au Nigeria; Cabindais en Angola, Casamançais au Sénégal, Sahraouies au Maroc, Katangais au Congo/Belge, Tchétchènes en Russie; Basques et Cataloguais en Espagne; Corses en France; Irlandais du Nord en Angleterre; Kurdes en Turquie; Ossètes(ou Osses) en Biélorussie(ou Bélarus); Tibétains en Chine; Cashmeres en Inde; Québécois au Canada; Azawad et Touarègues au Mali,…les Etats Unis ne sont pas une exception. Ils ont eu leur guerre de sécession de 1861 à 1865. Ce conflit séparatiste avait fait “620 000—sur une population de quelque 35 millions—, ce qui en fait le conflit le plus coûteux dans l’histoire Américaine.” Chiffre auquel il faudrait ajouter des centaines de milliers de victimes civiles. Cette guerre comme ailleurs s’était soldée par la défaite des sécessionnistes—Etats sécessionnistes du Sud—opposés à l’“Union.” Victoire de l’Union qui avait mis fin à l’esclavage de 3 à 4 millions de personnes.

En 2012 “une semaine après l’élection présidentielle sept Etats Américains ont déposé une pétition sur la sortie de la fédération des Etats-Unis. Plus de 25 000 signatures indispensables pour l’examen du document ont été présentées par les Etats faisant partie de la ‘ceinture rouge,’ c’est-à-dire votant pour les candidats républicains: Texas, Louisiane, Caroline du Nord, Alabama, Géorgie, Tennessee et Floride.” Ils n’avaient pas pris les armes pour réclamer cela.

Vert-Rouge-Jaune Etoilée dans le ciel du Southwest/Northwest

Les soldats Camerounais sont aguerris par des dizaines d’années de conflit pour la conquête de la presqu’île de Bakassi contre les troupes Nigérianes que les traîtres à la nation Camerounaise ont mis aux enchères. Cette armée Camerounaise a acquis plus d’expérience et d’expertise en s’habituant à des combats guerriers non conventionnels contre Boko Haram. Ses éléments, endurcir moralement et physiquement, habitués à supporter le combat sur différents terrains, sont encore prêts à descendre dans le feu de l’action pour cracher le feu afin de mettre hors d’état de nuire les terroristes Ambazoniens à la solde des multinationales et donc du capital international.
Les forces armées Camerounaises maintiendront le drapeau Vert-Rouge-Jaune Etoilée sur toute l’étendue du territoire nationale. De force ou de gré, ils imposeront aux terroristes du Southwest/Northwest et à leurs mentors internes/externes les règles du jeu et le respect de l’intégralité territoriale du Cameroun.

Dr Feumba Samen

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