Salif Diallo, 60 ans, président de l’Assemblée nationale du #Burkina est décédé ce jour dans un hôpital à Paris. Il était sur la short list des personnalités à assassiner dans le complot des écoutes téléphoniques impliquant le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro. (F. Toti)
Il était un personnage clef de la vie politique burkinabé. Natif de Ouahigouya, dans la province du Yatenga, il fut ministre dans différents gouvernements, depuis le début des années 90.
Très proche de Blaise Compaoré, les deux hommes se brouillent et Diallo, en disgrâce, est nommé ambassadeur en Autriche, en 2008, ce qui ressemble fortement à un exil décidé par le patron de Kosyam, le palais présidentiel.
La revanche est cependant consommée six ans plus tard, en 2014, lorsqu’il fonde, avec Simon Compaoré et Roch Marc Christian Kabore, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) dont Salif Diallo devient le vice-président. C’est à la suite de la victoire du parti aux élections législatives de novembre 2015 qu’il prend le perchoir à l’Assemblée nationale.
Avec ce décès, le triumvirat – Kaboré, Compaoré, Diallo – qui a contribué à la chute de Blaise Compaoré perd l’un de ses piliers essentiels. La majorité présidentielle est durement ébranlée.
RFI
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