Si notre appréciation sur la Cei porte à confusion, nous allons corriger. Chacun peut venir avec son analyse.Au niveau de la Banque mondiale, nous sommes conscients aussi de nos limites…
La Banque mondiale a rendu publiques hier lundi, les conclusions de son étude intitulée: «Rapport sur la situation économique récente en Côte d’Ivoire». C’était au cours d’un atelier de dissémination qui a eu pour cadre le Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire.
Une rencontre qui a vu la participation de différents leaders politiques dont le Professeur Mamadou Koulibaly, président de LIDER, l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’guessan, président du Fpi, et Akossi Benjo qui représentait le Pdci. Se saisissant du rapport de la Banque mondiale, qui présente la Commission électorale indépendante (Cei) comme étant une structure «indépendante», le président de LIDER a fait le commentaire suivant: «Il ne faut pas penser que cette commission électorale est indépendante. Si vous écrivez ça dans le rapport, ce n’est pas bien. C’est faux. La question de la légalité de la commission électorale a toujours été posée. Si vous prenez la Constitution de la Côte d’Ivoire, il est dit que la Commission électorale doit être indépendante. Et notre Commission électorale ne respecte aucun des critères d’indépendance. Ni dans les fonctions, ni financièrement, ni organiquement. Si la Banque mondiale nous dit qu’elle est indépendante, on va désespérer», a été très clair le président Mamadou Koulibaly.
Faisant référence à la loi sur la Cei adoptée par l’Assemblée nationale et qui dit que le président de la Commission est nommé pour un mandat de six ans non renouvelable, le président de LIDER a mentionné que cela n’a pas été respecté en Côte d’Ivoire. Pour preuve, il a cité M. Bakayoko dont le mandat a été renouvelé à la tête de cette institution. «On ne peut pas nous dire que c’est un critère de crédibilité ou de sérieux de la Commission électorale. Je signale cela pour dire que si on émet des éléments politiques, la commission électorale n’est pas le bon exemple», a-t-il tranché.
Représentant le Pdci à cette tribune, Akossi Bendjo s’est aussi saisi du rapport de la Banque mondiale faisant cas de la stabilité politique retrouvée en Côte d’Ivoire pour se réjouir de la contribution de son parti politique à la réalisation de cette embellie. «Je voudrais me réjouir que le Pdci ait contribué à la stabilité politique du pays. Il faut que tout le monde rentre dans cette optique. Il faut se battre pour la richesse plutôt que pour la pauvreté ; c’est ça le but de l’appel de Daoukro» a affirmé Akossi Bendjo.
Répondant au préside de LIDER, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, Ousmane Diagana, a promis des corrections dans le rapport. «Si notre appréciation sur la Cei porte à confusion, nous allons corriger. Chacun peut venir avec son analyse. Au niveau de la Banque mondiale, nous sommes conscients aussi de nos limites», a tenu à préciser le directeur des opérations de la Banque mondiale.
Il faut noter que le président Affi N’Guessan, contrairement aux autres partis politiques, a préféré garder le silence.
Lider