Bandjeli humilié, Kofi Yamgnane se la coule douce à St Coulitz

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Depuis que Pascal Bodjona  ministre de l’Administration  et diplômé en Sciences Politique de l’Université de Washington a utilisé les vieux certificats de naissance et les vieilles dates de naissance contre lui, Kofi  Yamgnane a apparemment aussi jeté l’éponge. Sa révolution consistait à devenir président du Togo et tout de suite. On se rappelle que celui qui voulait devenir président du Togo avait débarqué deux ans avant la date fatidique, se faire connaître et gagner la confiance des Togolais deux ans était largement  suffisant. Même la junte Birmane n’a pas aussi de mépris pour le peuple ! Bodjona embusqué lui gâtera la fête. Depuis, personne ne connait au Togo son vrai poids politique. Après avoir vainement tenté de sauver au moins la face par un poste de premier ministre ou de ministre au cas où Jean Pierre Fabre passait l’épreuve fatidique des élections présidentielles de mars 2010, Kofi est reparti comme il est venu. Sa valisette qui a servi à regagner Lomé, pour masturber les esprits qu’il était au Togo pour aider à la lutte, avant que ne suive sa femme, est depuis lors à  nouveau de retour à St-Coulitz. Mme Yamgnane aussi a préféré quitter les températures insupportables et les odeurs fétides de la lagune qui traverse Lomé. Quand il part pour parler aux Européens afin qu’ils chassent Faure du pouvoir et installe Fabre, en plein meeting du FRAC, l’ingénieur et Secrétaire d’Etat sous Mitterand a bien pris soin de dire aux Togolais qu’il partait pour revenir si peu. Depuis Mai 2010 c’est des mois qui se sont écoulés. Dans la foulée de son départ, Faure va laisser ses zébrures rouges arrêter deux de ses plus proches collaborateurs, membres de Sursaut, son association qu’il veut transformer en parti politique. Dans la foulée le jeune despote va aussi arrêter des plus proches d’Agbeyomé Kodjo. Par un travail intense de communication et de médiatisation Agbeyomé arrive à faire relâcher ses amis. Au même moment Kofi depuis l’Hexagone cherchait encore à comprendre pourquoi on ne libérait toujours pas ses deux lieutenants. Quand on n’a pas les moyens de sa politique on ne s’aventure pas à jeter d’innocents Togolais en pâture au nom d’une certaine conception erronée de la lutte et d’un égo démesuré des relations qu’on se trompe d’avoir dans le petit monde politique français comme africain .

Kofi tourne le dos à Bangeli son village natal

L’homme ne manque pas une occasion devant les journalistes de prouver comment les grands parents et les parents de son Bangeli natal furent des forgerons. Après 42 ans en France et des vacances très sporadiques dans le bourg de Bangeli, les réflexes qui font de lui un enfant naturel de Bangeli se sont aussi évaporés. Kofi bien que Bassari de Bangeli est dépaysé. Les différents cris des habitants de la localité sur le forcing d’une lugubre firme indienne MM Mining lui passe sur la peau comme l’eau sur les plumes d’un canard. Les cris des villageois contre ces Indiens qui seraient entrain de foutre le bordel dans son village ne sont pas encore audibles dans ses oreilles. Kofi a d’autres chats à fouetter en France si ce n’est ces curieux « rendez-vous » avec les officiels de ce pays qui ne finissent toujours pas. Il a du temps pour des interviews boiteux afin qu’on envahisse la Côte d’ivoire ou que les Baoulés et les Dioulas se soulèvent contre les Bétés et patati et patata. Sur son site où est flanqué le logo du PS on ne parle pas d’autres choses que de sa politique des grands travaux s’il devenait président du Togo, de son CV qui serait pour ces laudateurs comme le plus complet. Et on oublie presque béatement de se demander ce que le Togo et l’Afrique ont tiré comme profit quand Kofi Yamgnane fut Secrétaire d’Etat en France. Il ne faut pas exagérer sur les talents de l’homme qui seront immensément immenses. Dans les allées de Bruxelles comme dans celles de Matignon ou de l’Assemblée Nationale française, Kofi est un retraité, un pauvre politique qui a depuis belles lurettes pris sa retraite comme tous ses amis qui composaient les gouvernements  d’Edith Cresson comme de Pierre Bérégovoy.

Le bon grain et l’ivraie

Point n’est plus besoin ici d’être un fakir pour savoir qui lutte pour la fin de la dictature au Togo et qui veut profiter de cette lutte. Tabassé et moult fois humilié par des militaires à la solde de Faure, Fabre n’a pas encore baissé l’échine en se réfugiant en France. Même quand le sexagénaire Eric Dupuy vient, il se replie automatiquement là où il peut être toujours utile. Le patron de l’ADDI, le Pr Aimé Gogué aussi a prouvé comment il pouvait être une personne sur laquelle les Togolais pouvaient compter. Depuis 1990, qu’il marche pour que le pays soit libéré, il marche toujours. L’architecte Claude Améganvi peut être dans la même catégorie. Et qui peut donner à un activiste de sa trempe du boulot sous la dictature des Gnassingbé? Pour autant, l’homme a une conception de la lutte et veut aller jusqu’au bout.

Napoléon Bonaparte disait que dans les révolutions, il y a deux sortes de gens. Ceux qui font la révolution et ceux qui profitent de cette révolution. Dans le cas bien précis de Kofi, il y a évidence qu’il voulait écrire sa propre histoire sur l’histoire du Togo. On ne devient pas président d’un pays qu’on respecte, juste après deux ans de ballades dans ses hameaux. La démocratie participative, chère aux socialistes français, qui a permis à Kofi d’être repéré en France et de devenir ministre est aussi valable au Togo. Et des curieux politiques venus droit de chez l’homme blanc qui travaillent en calculant la direction dans laquelle se tourne la girouette pour se positionner, le Togo devrait s’en débarrasser. Et définitivement. Au demeurant, quand il a été question de bousculer Faure et devenir premier ministre afin d’équilibrer le rapport des forces en mars 2010, Kofi va magistralement décliner l’offre. Les langues disent que Kofi a pensé à sa famille, et à ses enfants arguant que les flèches et les lances des activistes du RPT prendraient d’assaut ses bureaux. Résultat , Faure s’est ré-assis en 2010 sur le trône usurpé en 2005 comme s’il n’y avait aucune opposition à son pouvoir. Depuis, Kofi, qui avait fait de sa fille ainée Amina Kirsch sa colistière et qui était devenue celle qui devrait appendre à tout le monde sur la dictature au Togo par médias interposés, est revenu là où il se sent le mieux, chez lui, en France sinon à St-Coulitz. Vous avez dit Togolais lutter pour en finir avec la dictature au Togo. Kofi vous donne la bonne manière pour le faire: lutter à 10.000 Km du Togo avec un bon verre de vin Bordeau à la main, une bouteille de Champagne Laurent Perrier au bec. Et de ces patriotes, les Togolais devraient apprendre à s’en débarrasser…. et vite.   

Taffa Biassi Lynx.info

 

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