Des vidéos invérifiables et des « échantillons » prélevés par les rebelles eux-mêmes, concernant les « preuves » de l’utilisation d’armes chimiques dans la région de Damas, ont été « révélés » et diffusés sans recherches, sans recoupements, sans donner la parole à l’autre camps, qui ne peut avoir son mot à dire car diabolisé, exclu et criminalisé.
L’engagement partisan des journalistes occidentaux les éloigne tout autant de l’éthique journalistique censée les guider dans leur travail mais les rapprochent du Tribunal pour complicité ou à tout du moins soutien au terrorisme.
Les « journalistes » des pays de l’OTAN n’ont donc même plus besoin d’être « embeded » pour suivre les recommandations de l’OTAN, ils le font d’eux-mêmes pour la plupart ou sous commande pour certains.
En effet, pour éviter que l’on ne se pose trop de questions concernant cette « information » sur l’utilisation d’armes chimiques (1), voici une nouvelle étape de cette campagne de propagande. On « lâche » une nouvelle « information ».
Le coup d’envoi a été lancé par Le Figaro dans un article (2) du 22 août dernier qui affirme que des groupes de rebelles formés en Jordanie par des forces américaines et israéliennes seraient entrés en Syrie il y a quelques jours et avanceraient vers Damas : « A la faveur de l’été, leurs protégés auraient commencé à bousculer des bataillons syriens dans le sud du pays, en approchant de la capitale. «Leur poussée se ferait désormais sentir jusque dans la Ghouta, où les formations de l’ASL étaient déjà à l’œuvre, mais sans réellement pouvoir faire la différence aux abords de la forteresse damascène», explique David Rigoulet-Roze, chercheur à l’Institut français d’analyse stratégique (Ifas). »
« Cette poussée pourrait, selon Le Figaro, expliquer que le régime syrien ait eu recours à des armes chimiques dans la banlieue de la capitale syrienne », précise France24, la chaîne néo-conservatrice du Quai d’Orsay.
Nous y voilà ! Un nouvel article pour expliquer que cette histoire semble bien plus compliquée et qu’il faut regarder avec une distance plus intelligente ce dossier et non partir au quart de tour comme Fabius, ministre français des affaires étrangères, qui émet des déclarations guerrières et propose de violer le droit international pour faire plaisir à ses amis néo-conservateurs US, israéliens et saoudiens ?
Non ! Un article pour répéter plus encore le mensonge et rendre ainsi légitime l’intervention militaire tant souhaitée par tous ces docteurs Folamour qui n’ayant point été rassasiés par les massacres qu’ils ont commis ou approuvés en Libye, veulent leur ration syrienne.
On pourrait me répliquer que cela est mon avis et que celui du journaliste du Figaro en est un autre et que cela se vaut. Oui sauf que … Sauf que les faits relatés par Isabelle Lasserre, auteur de cet article, sont faux ! Elle affirme que ce serait ces groupes de mercenaires entraînés depuis des mois en Jordanie par Israël, les forces US et de l’OTAN qui « auraient commencé à bousculer des bataillons syriens dans le sud du pays, en approchant de la capitale ».
Alors au delà du fait qu’elle confirme le soutien militaire de plusieurs états contre un autre état sans déclaration de guerre, ce qui relève du Tribunal Pénal International, si promptement mis en avant contre les pays africains et maintenant les pays arabes mais sans jamais se pencher sur les agissements du principal pilier des interventions guerrières de part le monde de ces 20 dernières années, nous avons ici le cœur du mensonge.
Car pour que son article commandé colle avec la réalité, elle déforme les faits à sa convenance. Elle ne parle NI du fait que cette « attaque chimique » soit survenue le premier jour de la Mission d’enquête de l’ONU à Damas, NI de la campagne militaire de l’Armée arabe syrienne engagée depuis plusieurs jours précisément dans cette partie du Rif de Damas par plus de 30.000 hommes (3) afin de la nettoyer intégralement des groupes islamo-terroristes qui y pillent, tuent, violent et y sèment la terreur avec la bénédiction des media qui n’en parlant pas s’en font les complices.
Par exemple, ils parlent des enlèvements seulement quand des journalistes en sont victimes. Mais sans préciser que ce sont les groupes islamo-terroristes qui en sont les coupables (4). Ils taisent même les témoignages de leurs confrères quand ceux-ci arrivent à échapper à leurs tortionnaires. Aparté terminé !
Dans les guerres sales de l’OTAN, tout est possible. Les bombardements font toujours des morts (5). Mais cette campagne sent le montage et la manipulation à plein nez. Les media occidentaux qui après la première guerre d’Irak avaient, pour certains, commencé à faire leur examen de conscience, après la 2eme guerre d’Irak, après la Libye et maintenant avec la Syrie achèvent de sombrer dans le discrédit auprès des gens raisonnés et informés.
Bien sûr, ils continuent leur job de désinformation ; la puissance des TV est encore effective sur les masses. Mais à l’heure d’Internet la vérité n’attend plus des années pour refaire surface. C’est immédiat.
Je rappellerai donc une fois encore qu’à la Libération en 1944-45 en France, il y eu aussi des journalistes jugés et exécutés pour collaboration. Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets ? Le futur nous le dira. A bon entendeurs !
Fabrice BEAUR (Фабрис БЭОР) pour Syria Committees – Comités Syrie /
Avec SANA – PCN-SPO / 2013 08 24 /
http://www.syria-committees.org/