Robert Mugabe : les homosexuels « sont pires que les chiens et les porcs » Non ! « Le Diable ne gagnera pas l’Afrique »

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  Le président Mugabe a promis publiquement que, s’il était réélu, il ferait du Zimbabwe « un Enfer » pour les gays du pays en renforçant les lois punitives afin qu’ils « pourrissent en prison à vie ».

L’actuel président du Zimbabwe, Robert Mugabe, en poste depuis 1987 et en lice pour l’élection de juillet, a rendu les choses très claires quant à ses intentions politiques vis-à-vis de la question homosexuelle. Trouvant les lois actuelles – qui punissent l’homosexualité d’une peine de prison de plusieurs mois – « trop indulgentes », il entend imposer la peine de prison à vie aux rapports physiques entre personnes de même sexe ; ce qui implique déjà, selon les lois du pays, s’embrasser, se toucher la main ou se donner l’accolade.

L’homme d’Etat africain de 89 ans a justifié son propos en disant que l’homosexualité, sujet tabou au Zimbabwe, « est une dégradation de la dignité humaine », « est contre nature » et que les homosexuels « sont pires que les chiens et les porcs ». « Nous ne l’accepterons jamais, non, non, non et non » a-t-il insisté lors d’un discours dans une église catholique.

La diversité sexuelle risque d’ailleurs fort de connaître la même répression avec n’importe quel autre candidat à la présidence, tous unanimes sur la question. Un membre haut placé du Mouvement pour le Changement Démocratique (MDC) a conseillé aux gays et lesbiennes du pays de s’exiler en Afrique du Sud, « là où les hommes couchent avec d’autres hommes pour satisfaire Satan ». « Le Diable ne gagnera pas l’Afrique », assène-t-il encore, « et nous n’accepterons pas l’homosexualité, même s’il faut pour cela perdre l’aide de l’Occident ».

La délation est même encouragée par tous les partis politiques, invitant chacun à « exposer au grand jour les gays et les lesbiennes qui vivent parmi nous ». « Jamais nous ne tolérerons cette absurdité appelée ‘relations entre personnes de même sexe’ » conclue-t-il, niant du même coup que l’homosexualité fasse partie des cultures africaines au même titre que de toutes les autres.

Chesterfield Samba, président de l’Association pour Gays et Lesbiennes du Zimbabwe (GALZ), a déploré cette agressivité, considérant que Mugabe et les autres la déploient principalement comme argument d’autorité pour gagner des électeurs, dissimulant les vrais débats sur la bonne gouvernance du pays.

Afriqueinfos

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